Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Kyle William a écrit:(Edit : mais ça n'arrivera pas !)
Fabrice a écrit:Par contre, c'est avec le mini groupe de tes voeux (+Nils) que Springsteen a failli tourner en 2005 (il y a eu des répétitions et Springsteen a finalement décidé de faire la tournée en solo) et peut-être en 2011 (il y aurait eu un projet disque/tournée avant WB, abandonné en cours de route).
Voilà qui aurait de la gueule, qui rendrait excitante l'annonçe d'une tournée.
On en a d'ailleurs plusieurs fois parlé par ici, c'est presque un marronnier, mais j'en remets une couche.
Bien plus que le Big band des 3 dernières années qui a tout de même tendance à rendre les prestations live un peu pachidermiques (même si elles restent très bonnes dans leur ensemble).
Mais ça n'est sûrement pas près d'arriver.
Au niveau des remasterisations, le plus urgent c'est selon moi (mais visiblement pas pour Springsteen et Landau) le live 75-85, qui aurait bien besoin d'un dépoussiérage, tout comme dans une moindre mesure Tol et Lucky town pour un éventuel volume 2...
Pourquoi pas un coffret à part pour le live, ce ne serait pas du luxe (je dis ça sans avoir idée d'un éventuel futur prix...)
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Tophenko a écrit:Kyle William a écrit:(Edit : mais ça n'arrivera pas !)Fabrice a écrit:Par contre, c'est avec le mini groupe de tes voeux (+Nils) que Springsteen a failli tourner en 2005 (il y a eu des répétitions et Springsteen a finalement décidé de faire la tournée en solo) et peut-être en 2011 (il y aurait eu un projet disque/tournée avant WB, abandonné en cours de route).
Voilà qui aurait de la gueule, qui rendrait excitante l'annonçe d'une tournée.
On en a d'ailleurs plusieurs fois parlé par ici, c'est presque un marronnier, mais j'en remets une couche.
Bien plus que le Big band des 3 dernières années qui a tout de même tendance à rendre les prestations live un peu pachidermiques (même si elles restent très bonnes dans leur ensemble).
Mais ça n'est sûrement pas près d'arriver.
Visiblement le principal intéressé n'a pas été convaincu puisqu'il a laissé tombé l'affaire au moins une fois (si ce n'est 2, même si le projet de 2011 n'aurait jamais atteint le stade des répétitions et qu'il aurait été mis au placard au profit de la longue tournée 2012/2013). On pourrait aussi penser au premier groupe de 92 qui était une formation réduite (Fontayne/Bittan/Alford/Simms) avant d'être élargie dans les moments qui précédèrent la tournée.
J'ai le sentiment que Springsteen est comme les héros de western, il est solitaire ou avec les 7 mercenaires.
Je n'avais pas trouvé ces essais avec les Houserockers particulièrement marquants par exemple. Bon, il faudrait voir et entendre avec d'autres musiciens et dans un registre plus intimiste que "rock".
Pour en revenir aux enregistrements de groupes dans les conditions du live, il y a aussi eu les récentes sessions en Australie (2013) dont on connaît au moins deux titres (Just Like Fire Would et High Hopes)... mais comme ce sont des reprises, ça fausse un peu la perspective.
On verra de quoi et comment est fait le prochain album.
Fabrice- Admin
- Messages : 5511
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Fabrice a écrit:Pour en revenir aux enregistrements de groupes dans les conditions du live, il y a aussi eu les récentes sessions en Australie (2013) dont on connaît au moins deux titres (Just Like Fire Would et High Hopes)... mais comme ce sont des reprises, ça fausse un peu la perspective.
Le dvd bonus qui accompagnait l'édition de WOAD semblait effectivement montrer le groupe presque au complet en studio (sur certains des titres au moins), il y a les Seeger Sessions aussi, il y a les sessions de 2001 du E Street Band (une version d'American Skin circule assez largement), les sessions du Greatest Hits en 1995 (largement détaillée dans le docu Blood Brothers), les sessions moins connues avec l'Other Band ...
Du coup, si je partage largement la plupart de tes commentaires, moins le constat ("Springsteen a changé sa façon de faire des disques avec ToL (...) qui a lancé l'ère des enregistrements solo"), le parcours est plus accidenté que cela, au coup par coup de mon point de vue... Selon l'envie du moment et ce qui semble en adéquation avec le projet.
Mais je suis d'accord avec toi pour dire que dès qu'il a pu réaliser des démos élaborées, Springsteen a eu tendance à s'affranchir du groupe mais ça, comme on le disait, c'était déjà largement le cas en 83/84 (combien de sessions sans Federici, Clemons et évidemment Steve à ce moment là? Un paquet si on en juge d'après les titres de Tracks)
Sinon, je trouve que ça commence à se voir que c'est le retour de la pluie et qu'on a tendance à trouver le temps un peu long en attendant les remasters...
bill horton- Messages : 4372
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
mouais, enfin le making of de working on a dream ne montre que les membres du ESB faisant semblant de jouer sur les versions du disque, donc je suis pas convaincu que cela montre (et prouve que) le ESB (etait au) travail à donf et en communauté.
D'ailleurs, je me demande même s'ils enregistraient vraiment ensemble en live sur BTR et Darkness : à mon avis, c'était déjà la fameuse base batterie/basse/guitare (+ piano de Roy) et tout le reste en "overdub" ; c'est à dire enregistré par dessus.
En tous cas les voix lead et choeurs, puis les solos (de guitare et de saxo) c'est sûr et certain.
De mémoire, y a peut-être que The river qui a été enregistré partiellement en full-band (et encore, en écoutant la chanson-titre, je pense que tout ça est produit normalement. Il n'y a que les groupes Garage qui enregistrent tout en même temps. Même les Stones, à part peut-être sur "Exile" - ce qui rend ce disque à part justement- ont la plupart du temps enregistré les prises séparément, même sur leurs albums de légende....enfin, il me semble,je ne suis pas spécialiste des Stones, mais à l'écoute des disques, bon....En tous cas pour Springsteen, j'ai la nette impression que les albums "mythiques" n'ont pas été enregistré avec plus de "collectivité" que Woad ou un High Hopes)
D'ailleurs, je me demande même s'ils enregistraient vraiment ensemble en live sur BTR et Darkness : à mon avis, c'était déjà la fameuse base batterie/basse/guitare (+ piano de Roy) et tout le reste en "overdub" ; c'est à dire enregistré par dessus.
En tous cas les voix lead et choeurs, puis les solos (de guitare et de saxo) c'est sûr et certain.
De mémoire, y a peut-être que The river qui a été enregistré partiellement en full-band (et encore, en écoutant la chanson-titre, je pense que tout ça est produit normalement. Il n'y a que les groupes Garage qui enregistrent tout en même temps. Même les Stones, à part peut-être sur "Exile" - ce qui rend ce disque à part justement- ont la plupart du temps enregistré les prises séparément, même sur leurs albums de légende....enfin, il me semble,je ne suis pas spécialiste des Stones, mais à l'écoute des disques, bon....En tous cas pour Springsteen, j'ai la nette impression que les albums "mythiques" n'ont pas été enregistré avec plus de "collectivité" que Woad ou un High Hopes)
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
mathis a écrit:mouais, enfin le making of de working on a dream ne montre que les membres du ESB faisant semblant de jouer sur les versions du disque, donc je suis pas convaincu que cela montre (et prouve que) le ESB (etait au) travail à donf et en communauté.
D'ailleurs, je me demande même s'ils enregistraient vraiment ensemble en live sur BTR et Darkness : à mon avis, c'était déjà la fameuse base batterie/basse/guitare (+ piano de Roy) et tout le reste en "overdub" ; c'est à dire enregistré par dessus.
En tous cas les voix lead et choeurs, puis les solos (de guitare et de saxo) c'est sûr et certain.
De mémoire, y a peut-être que The river qui a été enregistré partiellement en full-band (et encore, en écoutant la chanson-titre, je pense que tout ça est produit normalement. Il n'y a que les groupes Garage qui enregistrent tout en même temps. Même les Stones, à part peut-être sur "Exile" - ce qui rend ce disque à part justement- ont la plupart du temps enregistré les prises séparément, même sur leurs albums de légende....enfin, il me semble,je ne suis pas spécialiste des Stones, mais à l'écoute des disques, bon....En tous cas pour Springsteen, j'ai la nette impression que les albums "mythiques" n'ont pas été enregistré avec plus de "collectivité" que Woad ou un High Hopes)
Je suis d'accord avec toi pour ce qui est de l'effet de montage pour le documentaire de WOAD.
Pour le reste, il faudrait (beaucoup) nuancer. Dans l'ensemble, les enregistrements pré TOL se font sur la base d'un travail de groupe. Springsteen faisant connaître les chansons (via des démos de plus en plus élaboré) à un groupe qui se lançait dans l'exploration du titre pour en faire une version orchestrée. Dans The Promise, on voit par exemple le travail fait pour Save My Love ou encore pour la chanson titre. Pour BIUSA, on a des traces assez évidentes de ce travail-là aussi sur de multiples bootlegs.. et on en a un dernier témoignage avec Blood Brothers. Le travail de studio en groupe a une dimension exploratoire sur de nombreux titres : voire les différentes versions de Racing..
Ce qui ne veut évidemment pas dire qu'il n'y avait pas d'overdub, ni de montage de prises différentes pour l'établissement de la version publiée.
Ce travail là est par ailleurs bien décrit dans le livre de C. Heylin - ouvrage remarquable pour sa volonté de suivre les enregistrements à la trace et de se dégager d'une vision mythique de l'âge d'or Springsteenien (cf Dave Marsh). Cette façon de faire n'existe plus depuis belle lurette.. et je crois que les différents témoignages de musiciens montrent que les sessions des années 2000 n'ont plus grand chose à voir avec celui des années 70 et 80.
Par ailleurs, et même si cela n'a pas valeur de preuve, il est assez notable que si certains outakes post BIUSA ont pu circuler.. on connaît très très peu de versions alternatives de titres publiés pour cette période.
Fabrice- Admin
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
mathis a écrit:mouais, enfin le making of de working on a dream ne montre que les membres du ESB faisant semblant de jouer sur les versions du disque, donc je suis pas convaincu que cela montre (et prouve que) le ESB (etait au) travail à donf et en communauté
Patron, même pour rire, c'est pas le sobriquet de quelqu'un qui travail à donf en communauté (sauf s'il a besoin de petites mains évidemment). Et le surnom ne date pas d'hier...
Et oui, les clips, comme la com, sont en trompe l'oeil.
C'est la vieille question de savoir pourquoi aucun album studio n'a jamais été crédité 'Bruce Springsteen & The E Street Band' parce que justement, en studio, ce n'est que Bruce Springsteen. Et c'est pour ça que les E Streeters devenaient fou au bout d'un moment, à force de ronger leur frein, en attendant que leur Boss se décide...
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Fabrice a écrit: Le travail de studio en groupe a une dimension exploratoire sur de nombreux titres : voire les différentes versions de Racing..
je reste sceptique par rapport à ça pour deux raisons :
-d'une part parce que ce n'était pas le ESB qui explorait la chanson, mais Springsteen a travers les options proposées par le ESB, ou par les options qu'il imposait au ESB : dans la vidéo Blood Brothers on ne voit jamais (jamais, j'insiste) un musicien proposer une quelconque ligne mélodique. C'est toujours toujours Springsteen qui vient et qui dit "tiens, joue le truc comme ça". Au point de modifiier la chanson titre plusieurs fois ! L'image est significative : pendant qu'il joue la nouvelle version de Blood Brothers, les membres du E Street prennent des notes sur les accords, la structure, mais jamais (j'insiste encore) sur l'harmonie (c'est à dire pour être simple : qu'ils n'écrivent pas leurs idées perso à partir de ce qu'ils entendent, mais ils notent comment est fabriquée la version qu'ils entendent pour pouvoir la jouer ensuite avec les bons accords et la bonne structure). Springsteen impose ses propres tentatives d'exploration au groupe....et j'ai bien l'impression que ça se passait déjà comme ça dans les années 70.
Donc pour le travail d'exploration commun, ça me semble plutôt mince....
-d'autre part parce que ce fameux travail de "musique ensemble" a très bien pu avoir lieu dans le cadre des "rehearsals" mais pas des enregistrements : c'est à dire que tout le monde jouait des versions en même temps (des répétitions en fait) et lorsque Springsteen finissait par être convaincu de la version finale, il enregistrait le tout proprement, c'est à dire séparément.
...comme tout le monde en fait.
Ces idées me semblent pouvoir corroborer le fait que,comme la souligné Bill Horton, les albums ont toujours été signé "Bruce Springsteen" et jamais "Bruce Springsteen & the E Street Band".....sauf les live, justement.
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
mathis a écrit:Fabrice a écrit: Le travail de studio en groupe a une dimension exploratoire sur de nombreux titres : voire les différentes versions de Racing..
je reste sceptique par rapport à ça pour deux raisons :
-d'une part parce que ce n'était pas le ESB qui explorait la chanson, mais Springsteen a travers les options proposées par le ESB, ou par les options qu'il imposait au ESB : dans la vidéo Blood Brothers on ne voit jamais (jamais, j'insiste) un musicien proposer une quelconque ligne mélodique. C'est toujours toujours Springsteen qui vient et qui dit "tiens, joue le truc comme ça". Au point de modifiier la chanson titre plusieurs fois ! L'image est significative : pendant qu'il joue la nouvelle version de Blood Brothers, les membres du E Street prennent des notes sur les accords, la structure, mais jamais (j'insiste encore) sur l'harmonie (c'est à dire pour être simple : qu'ils n'écrivent pas leurs idées perso à partir de ce qu'ils entendent, mais ils notent comment est fabriquée la version qu'ils entendent pour pouvoir la jouer ensuite avec les bons accords et la bonne structure). Springsteen impose ses propres tentatives d'exploration au groupe....et j'ai bien l'impression que ça se passait déjà comme ça dans les années 70.
Donc pour le travail d'exploration commun, ça me semble plutôt mince....
-d'autre part parce que ce fameux travail de "musique ensemble" a très bien pu avoir lieu dans le cadre des "rehearsals" mais pas des enregistrements : c'est à dire que tout le monde jouait des versions en même temps (des répétitions en fait) et lorsque Springsteen finissait par être convaincu de la version finale, il enregistrait le tout proprement, c'est à dire séparément.
...comme tout le monde en fait.
Ces idées me semblent pouvoir corroborer le fait que,comme la souligné Bill Horton, les albums ont toujours été signé "Bruce Springsteen" et jamais "Bruce Springsteen & the E Street Band".....sauf les live, justement.
Je ne suis pas certain que l'on parle de la même chose et que l'on se pose les mêmes questions (et je me demande même si on lit la même chose dans ce que l'on écrit ).
A l'évidence, personne ne prétend que Springsteen enregistre autre chose que ce qu'il veut faire enregistrer voire ce qu'il impose d'enregistrer. Springsteen "signe" ces disques de son nom et de son nom uniquement car il se veut l'auteur de ses disques.
Ce que je dis est simple et factuel et n'est pas un jugement de valeur ou une façon de quantifier le "travail en commun [que tu juges] plutôt minces":
Pendant une période, le ESB répète et enregistre ensemble -sous la direction de Springsteen- et on est assez bien documenté de ce point de vue là. Il y a bien un moment T en 1982, où Springsteen et le ESB répète la chanson Born In the USA, en fait 4 prises dont 2 sont complètes et c'est l'une de ces prises qui fournit la version que nous entendons sur le disque (après avoir été édité, mixé, etc..).
Ce qui ne veut pas dire que le processus d'enregistrement de chacun des disques aient été identiques -mais c'est une évidence!
A partir de TOL, cette façon de faire ne sera mise en œuvre qu'à de rares exceptions. Lorsque des musiciens du ESB sont invités à rejoindre le studio le 25 mai 1987, ils le font individuellement pour apporter leur contribution à des titres déjà enregistrés. A aucun moment, les musiciens ne sont réunis en studio pour répéter et/ou enregistrer en tant que groupe. C'est cette façon de faire qui devient la "norme" à partir de TOL (sauf pour les quelques jours de sessions en 1995 qui renoueront avec la méthode passée -et ce sans lendemain) et pour les Seeger Sessions et peut-être pour les sessions de 1994 (avec le groupe de 93/92).
On peut discuter de la dynamique générale de cette évolution, de la façon dont elle s'annonce avec les sessions de 83 à LA, de la constante qui demeure essentielle (cad le contrôle absolu que Springsteen souhaite détenir).. mais il y a certains faits qui sont incontournables. Je le répète (et je prends 5% sur les ventes) le livre d'Heylin* est essentiel pour son travail documentaire et je suis impatient de découvrir le livre "Album by Album" qui sort ces jours-ci pour ce qui est de la période la plus récente.
*Heylin considère que la période studio du (des?) ESB, c'est 73/84.
PS : j'ajoute aussi cette ressource en ligne, http://brucebase.wikispaces.com/On+The+Tracks+-+KEY
Fabrice- Admin
- Messages : 5511
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Fabrice a écrit:Je ne suis pas certain que l'on parle de la même chose et que l'on se pose les mêmes questions
Je me demande bien au contraire si on ne dit pas tous la même chose mais en pensant dire chacun un truc différent...
Dans les seventies Springsteen enregistrait avec tout le groupe réunit parce que c'était la seule manière qu'il connaissait de faire un disque.
Au début des années 80 il a découvert (plus ou moins accidentellement) une nouvelle manière de faire et, entre Nebraska et Tunnel Of Love, il aurait aussi bien pu sortir un autre album fabriqué de la sorte c'est à dire plus ou moins tout seul dans son coin (ce qui a été envisagé apparemment un court instant au désespoir de Landau).
Par la suite, s'il a moins enregistré avec un groupe en studio, c'est aussi -et principalement- parce que pendant un temps Springsteen n'a tout bonnement pas enregistré du tout (quand même 7 ans entre GoTJ et The Rising)
Durant les années 90, à mon avis, on retrouve encore la dichotomie disque intime enregistré en solitaire, enregistrements destinés à un public plus large fabriqué avec un groupe (même mauvais) dans un studio pro ( Real World, Roll Of The Dice, All or nothin at All, ça sonne pas exactement comme des démos planquées sous des overdubs). C'est juste que Springsteen durant longtemps va privilégier les projets 'domestiques'.
Et, une fois de plus, à l'occasion du Greatest Hits et immédiatement après le Reunion tour, au printemps 2011, avant que le projet du 'prochain' disque ne se transforme sous l'effet du 11/09, Springsteen était en studio à New York avec son groupe et Chuck Plotkin et Toby Scott (old school, quoi).
Après, intervient la rencontre avec Brendan O'Brien sur The Rising et celle ci a sans doute autant changé la donne que ToL quant à la manière d'enregistrer de Springsteen, sinon plus. Ou peut être était-ce juste un glissement de plus...
bill horton- Messages : 4372
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Je ne sais pas si la manière d'enregistrer change l'oeuvre au fond. Tunnel of love était à la base un projet avec des musiciens country, changé à la dernière minute parce qu'il y a eu des fuites. rien ne nous laisse croire que les chansons auraient été radicalement différentes avec l'apport de ces autres musiciens.
Quand au débat sur les périodes je verrai plutôt une coupure après The River et l'exténuante tournée qui a suivie. Springsteen d'après les différentes bio en est sorti rincé et un peu changé dans sa vision de son avenir en tant qu'artiste (et aussi son inspiration a été différente) et pour moi le fait qu'il sorte Nebraska en est la matérialisation. Il a pris un chemin de traverse, il n'a cessé de le faire depuis, pour le meilleur parfois, pour du moins bon et de l'anecdotique le reste du temps.
Quand au débat sur les périodes je verrai plutôt une coupure après The River et l'exténuante tournée qui a suivie. Springsteen d'après les différentes bio en est sorti rincé et un peu changé dans sa vision de son avenir en tant qu'artiste (et aussi son inspiration a été différente) et pour moi le fait qu'il sorte Nebraska en est la matérialisation. Il a pris un chemin de traverse, il n'a cessé de le faire depuis, pour le meilleur parfois, pour du moins bon et de l'anecdotique le reste du temps.
papi- Messages : 1459
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Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Histoire d'apporter un autre élément à votre échange, il faudrait aussi remettre en perspective ce que l'évolution du matériel a pu apporter aux créateurs au niveau de l'autonomie.
L'utilisation du home studio explose au milieu des 80's, et provoque une vraie révolution en terme de temps passé en studio et d'exploitation de bandes enregistrées à la maison utilisables sur des masters définitifs, d'échanges de DAT entre musiciens, et donc de temps passé en studio voire de méthodes de travail.
On est passé au digital avec les "facilités" qui vont avec à ce moment là.
Dans le cas du boss, pile poil donc au moment auquel il se pose des questions à propos de son groupe.
L'évolution de la manière de collaborer est aussi issue de la technologie
L'utilisation du home studio explose au milieu des 80's, et provoque une vraie révolution en terme de temps passé en studio et d'exploitation de bandes enregistrées à la maison utilisables sur des masters définitifs, d'échanges de DAT entre musiciens, et donc de temps passé en studio voire de méthodes de travail.
On est passé au digital avec les "facilités" qui vont avec à ce moment là.
Dans le cas du boss, pile poil donc au moment auquel il se pose des questions à propos de son groupe.
L'évolution de la manière de collaborer est aussi issue de la technologie
CC Rider- Messages : 6876
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 104
growin' down
papi a écrit:Finalement on voit bien que l'on peut couper l'oeuvre de Springsteen à peu près partout avec des arguments pertinents. Et certainement que BITUSA a marqué une sorte d'apogée de sa carrière en terme de succès commercial, la descente s'étant amorcée dès le live 75-85, TOL confirmant cette tendance à la descente d'un point de vue commercial.Peut-on pour autant en faire une coupure dans l'oeuvre
Pour ma part je trouve qu'il y avait de fait une continuité jusqu'à TOL qui raconte quelque chose qu'il portait déjà dans les concerts de 84-85 sur Glory Days par exemple quand il criait à Clarence "We'are adult".
Puisque on est dans un topic à propos d’un coffret rétrospectif et qu’il reste un peu de temps avant sa parution, cela m'amusait de rebondir sur la variété des découpages possibles de l'oeuvre.
Ces temps ci ma façon de regarder la trajectoire s'articule autour de quatre grands moments :
-66/74, la genèse : des débuts jusqu'à la rencontre avec Jon Landau, une période de tâtonnements souvent passionnants
-75/87, le grand art : construit autour d’un E Street Band stabilisé et se reposant sur les conseils avisés de Landau, un parcours presque sans faute
-88/98, la fin de l'âge d'or : la dispersion du E Street Band et la recherche de nouvelles pistes (tentatives souvent laborieuses et qui ne se révèleront concluantes que dans l'aventure en solitaire)
-depuis 98/99, la tentation du rétroviseur : vu les résultats très mitigés de la période précédente, l’option retenue est celle de (ré)activer le 'mythe', d’entretenir la 'légende' (avec bravoure et panache sur scène) et d’occuper le terrain tous azimuts (pour oublier et faire oublier que tout cela tourne désormais un peu à vide)
Toutes ces périodes sont évidemment perméables et il ne faut sans doute pas négliger l’importance d'événements d’ordre privé dans les différentes inflexions du parcours.
Bref, rien de nouveau, juste la curiosité de découvrir d’autres regards sur l'itinéraire du gars du New Jersey...
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
Entièrement d'accord avec ces périodes là ... même si pour moi le solo est franchement très loin d'être concluant.bill horton a écrit:
-66/74, la genèse : des débuts jusqu'à la rencontre avec Jon Landau, une période de tâtonnements souvent passionnants
-75/87, le grand art : construit autour d’un E Street Band stabilisé et se reposant sur les conseils avisés de Landau, un parcours presque sans faute
-88/98, la fin de l'âge d'or : la dispersion du E Street Band et la recherche de nouvelles pistes (tentatives souvent laborieuses et qui ne se révèleront concluantes que dans l'aventure en solitaire)
Par contre la suite je l'aurais quand même coupé au moins en 2 ..
J'aurais fait un 99-00 avec ce fameux REUNION TOUR que personne n'osait revoir ... cette tournée faite sans réel support à défendre et qui leur a permis, à mon avis, de réellement se lacher et de réellement construire cette légende de : je change de set list plus que de tenue de scène !!!!bill horton a écrit:
-depuis 98/99, la tentation du rétroviseur : vu les résultats très mitigés de la période précédente, l’option retenue est celle de (ré)activer le 'mythe', d’entretenir la 'légende' (avec bravoure et panache sur scène) et d’occuper le terrain tous azimuts (pour oublier et faire oublier que tout cela tourne désormais un peu à vide)
Ensuite oui 2002, où il retrouve le succès commercial avec The Rising jusqu'à maintenant avec une nouvelle pause Solo & Seeger ...
En fait la réactivation du mythe serait à partir de Magic pour moi ...
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
alors je dirais…
65-73 : la période amateur où rien ne distingue le jeune Bruce et ses copains des 50 000 autres formations rock en activité sur le territoire des USA à cette époque/ grosso-modo du rythm & blues blanc assez peu convaincant, une influence British Invasion banalement ingérée, les cheveux qui poussent et des expérimentation hard-rock et garage comme tout le monde vers 1969, un virage folk en solo vers du sous-dylan verbeux et abscons… il fallait que John Hammond ait un sacré flair quand même.
73 : deux premiers albums enregistrés trop vite et dans une direction musicale 70 suggérée par Mike Appel et très éloignée de ses choix futurs; des climats intéressants se mettent en place sur le deuxième, qui s'épanouiront sur le disque suivant.
75-85 : je reprends l'analyse de Bill Horton en tout point, (mais j'extrais TOL.)
c'est l'âge d'or, 10 années d'adéquation parfaite entre un songwriter, son groupe, son producteur, le contenu de ses disques, sa période la plus inspirée, celle où même les accidents (Nebraska !) donnent des chefs-d'oeuvre. On peut seulement s'interroger sur un certain aveuglement consistant à laisser de côté 75% des compos. On reste perplexe devant la qualité des outtakes de la période 78-81, de quoi publier 6 albums de qualité égale à ceux-sortis; carrément légendaire. Au passage, un seul disque, le dernier, fait de lui un des 3 ou 4 musiciens les plus connus de la planète, de quoi péter les plombs.
87-93 : Il pète les plombs… Bruce ne se remet pas du succès de BITUSA, vire son groupe, bidouille avec des synthés et des requins de studio ett ne sait plus où il habite (Los Angeles ?? impossible de ne pas tenir compter de sa vie privée pour essayer de comprendre la période). En tout cas, c'est bien fini : les disques sont assez mauvais, horriblement produits, l'inspiration nombriliste est faiblarde et tout le monde commence à se foutre pas mal de Springsteen, largué face à l'arrivée du grunge, du hip hop et de la brit pop. Il fallait que ça cesse. La décision de Patti Scialfa de plier les gaules et de ramener tout son petit monde dans le New Jersey est salutaire et devrait lui valoir à jamais la reconnaissance et l'adoration de tous les fans.
94-97 : la période solo : bon, ça va mieux, Bruce se replie sur ce qu'il sait faire de mieux : le songwriting. TGOTJ est un disque digne et courageux, encore encombré des nappes de synthés dégoulinante de la période précédente, mais avant ça il y a eu le choc Streets Of Philadelphia, la seule fois de sa carrière où l'introduction d'un zeste de modernité (un boucle trip-hop) donnera un miracle; un des plus belles chansons des années 90, tout genre confondu, et qui rachète à elle seule toute la période;
98-02 : le retour aux affaires : tout ça est bien joli mais ne rapporte pas beaucoup et l'ogre SONY a faim : il faut faire rentrer de l'argent, et alors que son inspiration "rock" est toujours en berne, Bruce se résigne à reformer le groupe, sans nouvelle chanson à leur proposer et ouvre avec un vieil outtake (!!!) tous les concerts de l'humiliante tournée 99-2000 (une tournée "best-of" pour ses 50 ans, la honte suprême !!). Par dessus le marché, ses stats sont à chier : deux chansons publiées en 6 ans, American Skin et LOHAD… d'une pauvreté mélodique indigne de lui; il faut réagir !
2001-2005 : Heureusement, l'année suivante, des terroristes financés par l'Arabie Saoudite détounent des avions au moyen de cutters (?!) et détruisent des buildings à New York. Vive émotion mondiale, réplique nationaliste US à côté de la plaque (l'Irak ??), éveil politique de notre héros (fort tardif au grand dam de Little Steven), retour à l'écriture et nouveau répertoire pour le groupe; la machine est rouillée, les compos balourdes, les tempos ramollos, mais ça fait la blague : petit carton planétaire, tempéré par le fait qu'au passage, en devenant le porte-parole officiel des candidats démocrates à la présidentielle, Bruce divise son public américain par deux… mais en France, il fait la couv de Télérama maintenant. Pas sûr que ça console SONY.
2006-2012 : la sérénité. Au prix de tournées épuisantes, et de beaucoup d'efforts méritoires, Bruce a reconquis un statut économique confortable et la liberté d'en profiter; anti-dépresseurs aidant, fini les redescentes post-tournée et les remises en questions angoissantes : il a un super-groupe, une super-famille, il peut faire ce qu'il veut. Bon, il écrit moins et il n'a surtout plus le temps de laisser des outtakes sur la route, donc il se fait plaisir et décide de profiter jusqu'au bout d'un systéme en train de disparaitre… peut-être aussi qu'ils a des frais… de plus en plus de frais. En tout cas, il publie des disques très vite : façon aussi de ne pas se risquer à la comparaison avec ses chefs d'oeuvre passés. Un grand disque, c'est dur à faire, il le dit lui-même. Alors hop un mini-Nebraska bricolé avec des outtakes, un disque de reprises balloches gravées en une prise, inécoutable mais ça ne fait rien, la tournée est jouissive, et paf, deux albums pops nostalgiques avec des tempos rapides parce que, d'un coup d'un seul, cette partie là de son savoir-faire est revenue… autant d'occasions de partir s'amuser sur scène et de voyager de plus en plus loin avec ses potes maintenant que les enfants sont grands… et là aussi, il est malin, il joue plus longtemps que jamais sur scène mais il récupère 2 jours entre chaque date, ni vu ni connu, et le monde de s'extasier qu'il donne autant sur scène à 60 ans. Mais 60 ans, c'est jeune ! La vraie question c'est pourquoi les mecs de 30 sont fatigués au bout d'une heure ?
2013 à maintenant : hum, trop, c'est trop, et comme tout ce qui roule bien, ça finit par rouler trop bien; le coup du disque bricolé avec des outtakes ça va une fois, deux fois… mais High Hopes, c'est n'importe quoi, ça s'entend, même si c'est revendiqué comme tel; son texte explicatif au moment de la sortie est un aveu terrible : je ne savais pas quoi faire de ses titres, je les sors parce qu'ils valent le coup… (alors qu'en fait même pas)… ça et les pochettes affreuses, la tentation de faire du cinéma (??)… les selfies sur le site, les concerts à downloader, les re-re-re masterisations à rarara-racheter… attention danger. Le prochain disque a intéret à être neuf, bien écrit, pertinent, rigoureux, sinon la sanction sera terrible et la mise à la retraite (à l'age normal après tout) inévitable. Mais au dernières nouvelles, il trompait l'ennui des compétitions équestres (un sport passionnant pour les chevaux) en lisant des abrégés de philosophie. Gageons qu'il y gagnera la sagesse nécessaire à une fin de carrière noble, riche et apaisée. Bonne chance !
65-73 : la période amateur où rien ne distingue le jeune Bruce et ses copains des 50 000 autres formations rock en activité sur le territoire des USA à cette époque/ grosso-modo du rythm & blues blanc assez peu convaincant, une influence British Invasion banalement ingérée, les cheveux qui poussent et des expérimentation hard-rock et garage comme tout le monde vers 1969, un virage folk en solo vers du sous-dylan verbeux et abscons… il fallait que John Hammond ait un sacré flair quand même.
73 : deux premiers albums enregistrés trop vite et dans une direction musicale 70 suggérée par Mike Appel et très éloignée de ses choix futurs; des climats intéressants se mettent en place sur le deuxième, qui s'épanouiront sur le disque suivant.
75-85 : je reprends l'analyse de Bill Horton en tout point, (mais j'extrais TOL.)
c'est l'âge d'or, 10 années d'adéquation parfaite entre un songwriter, son groupe, son producteur, le contenu de ses disques, sa période la plus inspirée, celle où même les accidents (Nebraska !) donnent des chefs-d'oeuvre. On peut seulement s'interroger sur un certain aveuglement consistant à laisser de côté 75% des compos. On reste perplexe devant la qualité des outtakes de la période 78-81, de quoi publier 6 albums de qualité égale à ceux-sortis; carrément légendaire. Au passage, un seul disque, le dernier, fait de lui un des 3 ou 4 musiciens les plus connus de la planète, de quoi péter les plombs.
87-93 : Il pète les plombs… Bruce ne se remet pas du succès de BITUSA, vire son groupe, bidouille avec des synthés et des requins de studio ett ne sait plus où il habite (Los Angeles ?? impossible de ne pas tenir compter de sa vie privée pour essayer de comprendre la période). En tout cas, c'est bien fini : les disques sont assez mauvais, horriblement produits, l'inspiration nombriliste est faiblarde et tout le monde commence à se foutre pas mal de Springsteen, largué face à l'arrivée du grunge, du hip hop et de la brit pop. Il fallait que ça cesse. La décision de Patti Scialfa de plier les gaules et de ramener tout son petit monde dans le New Jersey est salutaire et devrait lui valoir à jamais la reconnaissance et l'adoration de tous les fans.
94-97 : la période solo : bon, ça va mieux, Bruce se replie sur ce qu'il sait faire de mieux : le songwriting. TGOTJ est un disque digne et courageux, encore encombré des nappes de synthés dégoulinante de la période précédente, mais avant ça il y a eu le choc Streets Of Philadelphia, la seule fois de sa carrière où l'introduction d'un zeste de modernité (un boucle trip-hop) donnera un miracle; un des plus belles chansons des années 90, tout genre confondu, et qui rachète à elle seule toute la période;
98-02 : le retour aux affaires : tout ça est bien joli mais ne rapporte pas beaucoup et l'ogre SONY a faim : il faut faire rentrer de l'argent, et alors que son inspiration "rock" est toujours en berne, Bruce se résigne à reformer le groupe, sans nouvelle chanson à leur proposer et ouvre avec un vieil outtake (!!!) tous les concerts de l'humiliante tournée 99-2000 (une tournée "best-of" pour ses 50 ans, la honte suprême !!). Par dessus le marché, ses stats sont à chier : deux chansons publiées en 6 ans, American Skin et LOHAD… d'une pauvreté mélodique indigne de lui; il faut réagir !
2001-2005 : Heureusement, l'année suivante, des terroristes financés par l'Arabie Saoudite détounent des avions au moyen de cutters (?!) et détruisent des buildings à New York. Vive émotion mondiale, réplique nationaliste US à côté de la plaque (l'Irak ??), éveil politique de notre héros (fort tardif au grand dam de Little Steven), retour à l'écriture et nouveau répertoire pour le groupe; la machine est rouillée, les compos balourdes, les tempos ramollos, mais ça fait la blague : petit carton planétaire, tempéré par le fait qu'au passage, en devenant le porte-parole officiel des candidats démocrates à la présidentielle, Bruce divise son public américain par deux… mais en France, il fait la couv de Télérama maintenant. Pas sûr que ça console SONY.
2006-2012 : la sérénité. Au prix de tournées épuisantes, et de beaucoup d'efforts méritoires, Bruce a reconquis un statut économique confortable et la liberté d'en profiter; anti-dépresseurs aidant, fini les redescentes post-tournée et les remises en questions angoissantes : il a un super-groupe, une super-famille, il peut faire ce qu'il veut. Bon, il écrit moins et il n'a surtout plus le temps de laisser des outtakes sur la route, donc il se fait plaisir et décide de profiter jusqu'au bout d'un systéme en train de disparaitre… peut-être aussi qu'ils a des frais… de plus en plus de frais. En tout cas, il publie des disques très vite : façon aussi de ne pas se risquer à la comparaison avec ses chefs d'oeuvre passés. Un grand disque, c'est dur à faire, il le dit lui-même. Alors hop un mini-Nebraska bricolé avec des outtakes, un disque de reprises balloches gravées en une prise, inécoutable mais ça ne fait rien, la tournée est jouissive, et paf, deux albums pops nostalgiques avec des tempos rapides parce que, d'un coup d'un seul, cette partie là de son savoir-faire est revenue… autant d'occasions de partir s'amuser sur scène et de voyager de plus en plus loin avec ses potes maintenant que les enfants sont grands… et là aussi, il est malin, il joue plus longtemps que jamais sur scène mais il récupère 2 jours entre chaque date, ni vu ni connu, et le monde de s'extasier qu'il donne autant sur scène à 60 ans. Mais 60 ans, c'est jeune ! La vraie question c'est pourquoi les mecs de 30 sont fatigués au bout d'une heure ?
2013 à maintenant : hum, trop, c'est trop, et comme tout ce qui roule bien, ça finit par rouler trop bien; le coup du disque bricolé avec des outtakes ça va une fois, deux fois… mais High Hopes, c'est n'importe quoi, ça s'entend, même si c'est revendiqué comme tel; son texte explicatif au moment de la sortie est un aveu terrible : je ne savais pas quoi faire de ses titres, je les sors parce qu'ils valent le coup… (alors qu'en fait même pas)… ça et les pochettes affreuses, la tentation de faire du cinéma (??)… les selfies sur le site, les concerts à downloader, les re-re-re masterisations à rarara-racheter… attention danger. Le prochain disque a intéret à être neuf, bien écrit, pertinent, rigoureux, sinon la sanction sera terrible et la mise à la retraite (à l'age normal après tout) inévitable. Mais au dernières nouvelles, il trompait l'ennui des compétitions équestres (un sport passionnant pour les chevaux) en lisant des abrégés de philosophie. Gageons qu'il y gagnera la sagesse nécessaire à une fin de carrière noble, riche et apaisée. Bonne chance !
Dernière édition par Kyle William le Lun 13 Oct 2014 - 19:53, édité 1 fois
Kyle William- Messages : 1152
Date d'inscription : 23/09/2011
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
En fait ça, ça dépend beaucoup de ce qu'on pense du quatrième cd de Tracks et de TGoTJ ainsi que de la tournée qui a suivi...TOF a écrit: d'accord avec ces périodes là ... même si pour moi le solo est franchement très loin d'être concluant.
Sinon, ça:
Kyle William a écrit: Heureusement, l'année suivante, des terroristes financés par l'Arabie Saoudite détounent des avions au moyen de cutters (?!) et détruisent des buildings à New York.
Et ça:
Kyle William a écrit:… et là aussi, il est malin, il joue plus longtemps que jamais sur scène mais il récupère 2 jours entre chaque date, ni vu ni connu, et le monde de s'extasier qu'il donne autant sur scène à 60 ans. Mais 60 ans, c'est jeune ! La vraie question c'est pourquoi les mecs de 30 sont fatigués au bout d'une heure ?
... ça m'a vraiment bien fait marrer
Le reste m'a beaucoup intéressé, peut être que ma dernière période nécessiterait d'un peu plus de nuances
On en reparle éventuellement...
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
dans un sens:
le premier album de Springsteen devait être acoustique et puis, finalement non...
for you ou blinded by the light annonce the wild
rosalita, par son énergie rock annonce born to run
night annonce badland (boss's givin you hell)
the river est un mélange de born ton run et de darkness
stolen car ou wrecking on the highway, c'est le basculement vers l'écriture de nebraska
born in the usa est une extension électrique de nebraska
my hometown annonce les synthé de tunnel of love
sans tunnel of love, il n'y aura pas eu human touch et son extension lucky town (c'est peut être tordu)
my beautiful reward pourrait remplacer my best was never good enough
sur the rising, nothing man est un titre post tom joad, il y a des titres écrits pendant tom joad ont été travaillés en studio
devils and dust reprend certains des ces titres
seeger session a débuté 10 ans plutot pour le cd hommage à pete seeger avec we shall overcome
je laisse tomber ensuite... mais tout ça pour dire que c'est un travail progressif...
je pense quand même que l'après tunnel est une rupture dans le sens où à priori Springsteen n'aurait rien écrit entre octobre 88 et aout 89
le premier album de Springsteen devait être acoustique et puis, finalement non...
for you ou blinded by the light annonce the wild
rosalita, par son énergie rock annonce born to run
night annonce badland (boss's givin you hell)
the river est un mélange de born ton run et de darkness
stolen car ou wrecking on the highway, c'est le basculement vers l'écriture de nebraska
born in the usa est une extension électrique de nebraska
my hometown annonce les synthé de tunnel of love
sans tunnel of love, il n'y aura pas eu human touch et son extension lucky town (c'est peut être tordu)
my beautiful reward pourrait remplacer my best was never good enough
sur the rising, nothing man est un titre post tom joad, il y a des titres écrits pendant tom joad ont été travaillés en studio
devils and dust reprend certains des ces titres
seeger session a débuté 10 ans plutot pour le cd hommage à pete seeger avec we shall overcome
je laisse tomber ensuite... mais tout ça pour dire que c'est un travail progressif...
je pense quand même que l'après tunnel est une rupture dans le sens où à priori Springsteen n'aurait rien écrit entre octobre 88 et aout 89
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
yvvan a écrit: mais tout ça pour dire que c'est un travail progressif...
On ne peut qu'être d'accord avec ça... et quand même considérer qu'il peut y avoir des ruptures dans une trajectoire, des progressions moins naturelles que d'autres, des pauses... une même histoire mais différents chapitres.
Globalement d'accord, donc, à part que The River n'est pas un mélange de Born To Run et de Darkness (sinon cela aurait été une régression )
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
oui, bien sur, j'ai un peu du forcer le trait pour trouver des transitions, quoiqu'il y a dans the river du sombre et de l'insouciance, j'aurai pu l'articuler comme ça, entre les débuts et le plus adulte...
dans cette histoire de rupture et de progressions plus ou moins naturelles, il y a des choses qui sont des choix artistiques décidés plus au départ et d'autres qui finissent par s'imposer par le merveilleux hasard de l'inspiration...
dans cette histoire de rupture et de progressions plus ou moins naturelles, il y a des choses qui sont des choix artistiques décidés plus au départ et d'autres qui finissent par s'imposer par le merveilleux hasard de l'inspiration...
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
J'aurai tendance à faire un découpage simple en deux parties: la montée en puissance et l'apogée (qui comprends aussi l'amorce de la descente), donc 73-87. Puis la chute et les rebonds de 92 à aujourd'hui.
Si on doit faire un découpage plus fin par période je dirais Greetings et The Wild, puis la fabuleuse trilogie Born to run, Darkness, The river, puis Nebraska, BITUSA, TOL. Pour la période 92 à aujourd'hui je distinguerai d'abord les trois album sans E street band, tous les trois fortement marqués par le départ vers l'ouest, je compterais aussi la longue interruption 95-2002 qui s'ancre dans une grande nostalgie d'un passé révolu greatest hits et tracks, enfin une longue période erratique de The Rising à aujourd'hui où les disques ne sont que des prétextes à tournées ce qui n'exclu pas de très bonnes chansons de temps en temps, mais vraiment rien de comparable à la période 73-87.
Si on doit faire un découpage plus fin par période je dirais Greetings et The Wild, puis la fabuleuse trilogie Born to run, Darkness, The river, puis Nebraska, BITUSA, TOL. Pour la période 92 à aujourd'hui je distinguerai d'abord les trois album sans E street band, tous les trois fortement marqués par le départ vers l'ouest, je compterais aussi la longue interruption 95-2002 qui s'ancre dans une grande nostalgie d'un passé révolu greatest hits et tracks, enfin une longue période erratique de The Rising à aujourd'hui où les disques ne sont que des prétextes à tournées ce qui n'exclu pas de très bonnes chansons de temps en temps, mais vraiment rien de comparable à la période 73-87.
papi- Messages : 1459
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 57
Localisation : Toulouse, banlieue nord de Barcelone
mytheux
papi a écrit:J'aurai tendance à faire un découpage simple en deux parties: la montée en puissance et l'apogée (qui comprends aussi l'amorce de la descente), donc 73-87. Puis la chute et les rebonds de 92 à aujourd'hui.
S'il ne fallait en retenir qu'un, probablement que je retiendrai celui ci aussi.
Il y a incontestablement, pour le meilleur parfois et pour le pire plus souvent, un 'avant' et un 'après' Bossmania. Et, avec le recul, on s'aperçoit à quel point l'idée que défendait Marsh dans sa bio Glory Days (en fait, qu'au fond rien avait changé) était bidon. Inévitablement.
Springsteen, par certains aspects c'est un peu la légende de Robert Johnson à l'envers.
Le bluesman était allé au Crossroads pour passer un contrat faustien lui permettant de devenir un musicien hors du commun.
Springsteen donne l'impression d'avoir opté pour un deal à la trajectoire inverse.
Un peu comme si, mal conseillé par un psy à la noix, il était retourné à l'angle d'E Strret et Tenth avenue afin de passer un pacte qui lui a permis de décrocher une existence apaisée, une super chouette vie de famille avec épouse fidèle, beaux enfants mais aussi manman ainsi que d'innombrables amis et admirateurs etc... en contrepartie, seul ombre au tableau, de ne plus produire qu'une fade muzak.
On est très heureux pour l'homme mais un peu désolé pour l'artiste.
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
bill horton a écrit:papi a écrit:J'aurai tendance à faire un découpage simple en deux parties: la montée en puissance et l'apogée (qui comprends aussi l'amorce de la descente), donc 73-87. Puis la chute et les rebonds de 92 à aujourd'hui.
S'il ne fallait en retenir qu'un, probablement que je retiendrai celui ci aussi.
Il y a incontestablement, pour le meilleur parfois et pour le pire plus souvent, un 'avant' et un 'après' Bossmania. Et, avec le recul, on s'aperçoit à quel point l'idée que défendait Marsh dans sa bio Glory Days (en fait, qu'au fond rien avait changé) était bidon. Inévitablement.
Springsteen, par certains aspects c'est un peu la légende de Robert Johnson à l'envers.
Le bluesman était allé au Crossroads pour passer un contrat faustien lui permettant de devenir un musicien hors du commun.
Springsteen donne l'impression d'avoir opté pour un deal à la trajectoire inverse.
Un peu comme si, mal conseillé par un psy à la noix, il était retourné à l'angle d'E Strret et Tenth avenue afin de passer un pacte qui lui a permis de décrocher une existence apaisée, une super chouette vie de famille avec épouse fidèle, beaux enfants mais aussi manman ainsi que d'innombrables amis et admirateurs etc... en contrepartie, seul ombre au tableau, de ne plus produire qu'une fade muzak.
On est très heureux pour l'homme mais un peu désolé pour l'artiste.
Bien vu Bill !
A la virgule près que les psychothérapies à répétition et les antidépresseurs de ces 20 dernières années laissent à penser que le véritable "bonheur" de l'homme est peut-être plus dans ce qu'était l'artiste du début que dans l'institution Rockandrollesque, aussi lisse que ses nappes de synthés, qu'il est devenu... Finalement c'est peut-être ça l'enfer pour lui ...
jamestwest64- Messages : 557
Date d'inscription : 05/06/2012
Age : 54
Album préféré : Born To Run
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
lorsqu'il vit fort, l'artiste est plus créatif?
ou bien le plus créatif, c'est celui qui part d'une feuille blanche et qui invente, au delà de sa vie, heureuse ou pas?
vaste sujet...
ou bien le plus créatif, c'est celui qui part d'une feuille blanche et qui invente, au delà de sa vie, heureuse ou pas?
vaste sujet...
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
yvvan a écrit:vaste sujet...
Très vaste sujet, effectivement, d'autant plus que le bonheur et le malheur ne se trouvent pas nécessairement au coeur de ce sujet, il s'agit sans doute plus de moteur et de profondeur...
Je ne sais pas pourquoi je repense à un entretien de David Lynch qui racontait que lorsqu'il envisagea un jour de se lancer dans une psychothérapie, lors de la première séance, le spécialiste avait tenu à l'avertir d'emblée que le chemin dans lequel il allait s'engager pouvait amollir sa créativité. Lynch se leva, remercia le docteur pour le bon conseil et tourna les talons.
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
moins tordu, la composition à la basse de Valentine Day est à la source de pas mal de titre de human touch ou de tracks...yvvan a écrit:dans un sens:
sans tunnel of love, il n'y aura pas eu human touch et son extension lucky town (c'est peut être tordu)
ça ne m'était pas venu à l'idée sur le coup
Re: Bruce Springsteen: The Album Collection Vol. 1 1973-1984
yvvan a écrit:moins tordu, la composition à la basse de Valentine Day est à la source de pas mal de titre de human touch ou de tracks...yvvan a écrit:dans un sens:
sans tunnel of love, il n'y aura pas eu human touch et son extension lucky town (c'est peut être tordu)
ça ne m'était pas venu à l'idée sur le coup
Je ne sais pas si on peut dire que la ligne de basse de Valentine's Day annonce déjà Human Touch et Lucky Town mais en tout cas je suis plutôt d'accord pour considérer que ces albums font partie d'un même élan et que, rétrospectivement, ils peuvent même apparaître comme constituant une sorte de trilogie assez directement autobiographique (même si évidemment tous les albums de Springsteen le sont à leur manière...)
D’ailleurs, de mon point de vue, toute cette période est globalement plus intéressante que les années 00: si, à l’évidence, Springsteen ne semblait plus savoir comment produire un album mainstream convaincant à ce moment là , il y avait par contre encore pas mal de pistes passionnantes dans l'écriture...
Les albums récents peinent pareillement à convaincre mais pas tant à cause de la production ou de la performance des musiciens mais plutôt à cause du matériaux souvent anecdotique (ou rabâché).
Ce qui est incompréhensible au début des années 90 (mais un peu comme d’habitude avec Springsteen) c’est comment il a pu conserver 'Real Man' et jeter 'Loose Change' ou comment il a osé massacrer à ce point en studio une compo aussi émouvante que Real World.
Ceci étant dit, je reste persuadé que dans cette période là, il ne manquait pas grand chose pour faire un album simple au moins aussi réussi que Tunnel voire un double pas loin du niveau de The River…
Une meilleure sélection des titres, enregistrés avec un E Street Band soudé, sous la houlette d’un producteur inspiré et il y avait sans doute un beau disque à faire autour de la complexité des rapports humains, la nécessité d’un nouveau départ, la difficulté de reconstruire une relation…
Mais, comme on le sait, les pièces de ce puzzle ne se sont finalement jamais emboitées. Dommage.
TROUBLE RIVER
LEAVIN’ TRAIN
SEVEN ANGELS
TROUBLE IN PARADISE
I WISH I WERE BLIND
SOUL DRIVER
PART MAN, PART MONKEY
30 DAYS OUT
WITH EVERY WISH
ROLL OF THE DICE
GOIN' CALI
57 CHANNELS
WHEN THE LIGHTS GO OUT
OVER THE RISE
LOOSE CHANGE
REAL WORLD
HUMAN TOUCH
SAD EYES
HAPPY
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
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