Re: la presse et le nouvel album

CC Rider Mer 7 Mar 2012 - 14:09

HibbingSon a écrit:

surtout à Deplasse...

Le crédit que tu peux apporter à un mec qui a vécu don parcours d'admirateur du travail du boss sans fanatisme et avec une indépendance d'esprit (parfois un peu forcee certes:)) qui fait qu'il ne va pas anonner le discours officiel sans prendre un peu de recul.
Pas beaucoup plus cynique ni "cache ta joie" qu'un paquet de monde par ici.
Avec plus de fond même car son parcours pro hors journalisme à permis à quelques albums ou artistes régulièrement cités ou adulés par ici, d'exister.
Après il est comme d'autres et pense que le boss est un peu plus en fin de parcours ou d'inspiration qu'a d'autres époques, prend le temps de le dire et même de l'expliquer.
Sinon il a parfois des goûts très radicaux. Mais au moins il a des goûts et un avis.
Ce qui se fait rare.

HibbingSon Mer 7 Mar 2012 - 14:13

je me souviens qu'il parlait de bruelisation de BS dans Xroads...

CC Rider Mer 7 Mar 2012 - 14:20

HibbingSon a écrit:je me souviens qu'il parlait de bruelisation de BS dans Xroads...

A tord?
D'autres parlent de Goldman ou de taratata et donc de Naguy, en évoquant le boss.
So what?

HibbingSon Mer 7 Mar 2012 - 14:25

je t'avoue que je me fous autant de ce nouvel album (que je n'écouterai pas plus que les autres depuis "ghost of tom joad") que de celui de Bruel et de la prose de Deplasse qui ne pouvait pas faire un "télégramme" dans Crossroads sans parler de Lady Caca Smile

CC Rider Mer 7 Mar 2012 - 14:31

HibbingSon a écrit:je t'avoue que je me fous autant de ce nouvel album (que je n'écouterai pas plus que les autres depuis "ghost of tom joad") que de celui de Bruel et de la prose de Deplasse qui ne pouvait pas faire un "télégramme" dans Crossroads sans parler de Lady Caca

Pourquoi en causer alors Smile

Je suis loin d'être fan de sa prose.
Mais parfois elle m'amuse Smile

HumanTouch Mer 7 Mar 2012 - 18:11

critique très positive de Kaganski dans le numéro de ce jour, il a toujours aimé Springsteen mais a lui aussi toujours gardé ses distances...

bandini Mer 7 Mar 2012 - 23:27

Le Boss dans Libération demain!

CC Rider Jeu 8 Mar 2012 - 11:52

bandini a écrit:Le Boss dans Libération demain!

Quarante ans après ses débuts, est-il raisonnable d’écouter, attentivement s’entend, un nouvel album de Bruce Springsteen ? N’en a-t-on pas ras le bandana du numéro de working class hero, d’accord né plouc le 23 septembre 1949 à Long Branch, New Jersey, mais entre-temps promu «Boss» planétaire remplisseur de stades à 80-100 euros la place ? Bref, hormis l’effet memorabilia-doudou, qu’on peut aussi trouver dans le come-back de Leonard Cohen ou l’expo Dylan, à quoi bon Wrecking Ball ?

A la façon de The Rising qui, il y a dix ans, faisait écho aux attentats du 11 Septembre, ce 17e Springsteen répond explicitement à un trauma d’actualité : la crise financière post-Lehman Brothers. Wrecking Ball signifie «boule de démolition», celle utilisée sur les chantiers pour ébranler les buildings. Titre idoine pour la cause ici défendue, l’Amérique fissurée, entamée, ruinée, expropriée : Springsteen, qu’on sait depuis Nebraska apte au spleen jusqu’à la neurasthénie, s’en fait le porte-voix hargneux, vindicatif, revanchard.

«Vautours». Genou et moral à terre («Chérie, je me suis déjà senti mal, mais jamais aussi mal/ J’ai déjà été perdu, mais jamais aussi perdu», dans This Depression), Sisyphe US sacrificiel (Jack of All Trades) qui peine à trouver l’issue dans l’obscurité, dans un monde qui a dévissé (Shackled and Drawn). Mais capable d’un pétage de plombs assumé («Si je trouvais un flingue, j’alignerais ces salopards») ou d’un hold-up à la Bonnie & Clyde (Easy Money).

L’ex-militant pro-Obama, aujourd’hui plus circonspect et plutôt partisan d’Occupy Wall Street, a les responsables alignés dans le viseur. Sus aux fat cats (les richards) qui ricanent du malheur des faibles, qui «détruisent nos familles, usines, et qui prennent nos maisons, qui laissent nos cadavres aux vautours». Haro sur ces «voleurs cupides» de banquiers qui s’engraissent sur le dos des cols bleus, dans une énième amère répétition de l’histoire.

Au total, un constat aux échos churchilliens, qui reconnaît la sueur, la peine et les larmes, tout en promettant façon méthode Coué d’autres lendemains, voire la victoire - «les mauvais moments vont et viennent», «on va s’en sortir».

L’entrain, de fait, prévaut côté son. Résultat : une ambiance folk-rock à incursions et extensions irlandaises, New Orleans ou mexicaines, rappelant les fraternelles Seeger Sessions. C’en est souvent paradoxal et les saturniens regretteront une option crépusculaire, à vraiment toucher le fond. Le parti pris n’est pourtant pas inintéressant, pour Death to My Hometown notammment, au texte très balle dans le slip, ou encore pour la gigue des morts finale, au fond hyper flippante (We Are Alive).

Autodérision. Dommage que l’affaire tourne ici et là à la grosse cavalerie néopatriotique (We Take Care of Our Own). Un morceau plombé par la batterie comme This Depression donne des envies immédiates de version acoustique. Et les bouffeurs de curés pourraient caler devant les envolées «godesques» qui boursouflent le gospel de service Rocky Ground. Mais la voix, tout du long, est superbe, pas forcément bûcheron comme le veut la légende. Témoin, You’ve Got It, où l’organe s’enroule tel le serpent sur une invite («C’mon and give it to me») aux réminiscences de I’m on Fire.

Vu l’énergie intacte du bonhomme, tout cela devrait valoir en concert quelques séquences de communion collective à la hauteur de la réputation du mega showman-prêcheur. Sachant que BS ne manque pas de distance ni d’autodérision, comme le prouve sa récente reprise de I’m Sexy and I Know It de LMFAO, en duo avec l’humoriste Jimmy Fallon déguisé en Neil Young

bill horton Jeu 8 Mar 2012 - 21:29

Pitchfork

With Nebraska Springsteen was updating the folk music tradition, whether that was his intention or not. The record was insular and personal, which fit its increasingly splintered times. We Shall Overcome was a communal throwback, but it re-energized its dusty source material with spirited performances and an approachable shagginess that's often eluded Springsteen on record over the past couple of decades. Wrecking Ball guns for such sing-alongs-- its musical roots call back to Civil War snares, gospel howls, and chain-gang stomps-- but it fails to support them with ample life.

**Fabrice** Jeu 8 Mar 2012 - 23:56

HumanTouch a écrit:
critique très positive de Kaganski dans le numéro de ce jour, il a toujours aimé Springsteen mais a lui aussi toujours gardé ses distances...

un lien ou un scan serait grandement apprécié! Wink

Kaganski fait partie de ceux qui n'ont pas besoin se parer d'une quelconque posture pour parler des albums de Springsteen. Qualité rare et précieuse.

**Fabrice** Ven 9 Mar 2012 - 0:09

Fabrice a écrit:
HumanTouch a écrit:
critique très positive de Kaganski dans le numéro de ce jour, il a toujours aimé Springsteen mais a lui aussi toujours gardé ses distances...

un lien ou un scan serait grandement apprécié!
Kaganski fait partie de ceux qui n'ont pas besoin se parer d'une quelconque posture pour parler des albums de Springsteen. Qualité rare et précieuse.

J'ai trouvé cet article. Comme la signature de l'auteur est absente, je ne suis pas certain que ce soit la critique de S.K.

http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/79781/date/2012-03-08/article/bruce-springsteen-album-important-et-indigne/

HumanTouch Ven 9 Mar 2012 - 8:22

c'est bien signé Kaganski dans la version papier hebdo !
de toute façon c'est souvent lui qui s'y colle pour Bruce...

pour l'instant je trouve les critiques en France plutôt très positives (à l'exception de Télérama mitigée), j'ai pas encore vu celle (à venir?) du Monde...

HumanTouch Ven 9 Mar 2012 - 8:33

sont très contents :

http://www.lesechos.fr/journal20120309/lec1_les_echos_week_end/0201935694584-le-boss-occupe-wall-street-299996.php

lsamuel Ven 9 Mar 2012 - 8:56

merci pour le lien avec l'article des Echos qui est excellent !

papi Ven 9 Mar 2012 - 9:06

HumanTouch a écrit:sont très contents :

http://www.lesechos.fr/journal20120309/lec1_les_echos_week_end/0201935694584-le-boss-occupe-wall-street-299996.php

Je trouve cela un peu ironique que les echos soit très content parce que Bruce enfonce le clou sur les banquiers. Bientôt on va nous dire que ce disque est fondamental pour l'autocritique que tous les financiers du monde sont prêts à faire, pourvu qu'ils continuent à faire un peu de gras, et pour les autres il y aura les chansons de Springsteen pour se consoler.
Ironique aussi le nom du nouveau Giant Stadium.
Par contre pas un mot sur les autres chansons du disque qui ne parle pas de la crise. Et une analyse de quelques mots par textes de chansons, un peu sorti de leur contexte juste pour coller à l'argumentaire du journaliste.

calispera Ven 9 Mar 2012 - 9:55

Pour moi l'article de « Les Echos » n'est pas véritablement une critique. L'auteur se contente d'additionner des faits, des extraits de paroles de chansons, et des paroles récentes de Springsteen lui-même (quasi 75% du texte)
C'est pas mal fait, mais il n'y a rien de neuf là-dedans, rien de personnel, et pas non plus une réelle analyse.
Pas un seul mot sur la musique, excepté qu'il cite les « sons » dans la deuxième phrase.
Sinon, le véritable commentaire se limite à ce qui suit (paragraphe de début, et paragraphe de fin d'article) :

« Avec « Wrecking Ball », Bruce Springsteen offre une magistrale vision de l'Amérique en crise. Très en colère, il trouve les mots, mais aussi les sons, pour toucher au coeur. A poser au sommet de la pile. »

« Porté par une vision forte, « Wrecking Ball » est sans doute l'un des meilleurs parmi les 17 albums du Boss, qui a déjà délivré quelques chefs-d'oeuvre.

Et bien fait, en plus. »

Pas grand chose quoi.

Cela dit, je préfère lire ceci où le journaliste cite plutôt qu'il ne paraphrase, et il a bien enchainé tout ça. Mais c'est fatigant de lire toujours la même chose finalement. Rares sont les articles qui sortent du lot, soit en donnant une critique très personnelle valable (dans le sens qu'on n'est pas forcément d'accord mais que ça se tient), soit en apportant des éléments neufs dans la manière de raconter, dans le langage utilisé (de la verve, de la poésie, ...je sais pas moi) ou au niveaux des informations données. J'avoue ne plus avoir le courage de lire ceux en anglais. Et pas tous les français non plus. Souvent les premières lignes me lassent déjà.

Lol, c'est con de râler comme ça, un peu comme si être fan était quelque chose de pénible Wink

Ok, je me tais maintenant silent

foryou Ven 9 Mar 2012 - 10:55

http://www.lexpress.fr/culture/musique/wrecking-ball_1089661.html
simple présentation de l'album ,
par contre j'ai été épaté par les commentaires enthousiastes de Thierry Gaudillot
dans Les Echos,l'actionnaire et patron de ce journal étant Bernard Arnault ...

**Marc** Ven 9 Mar 2012 - 13:46

L'article du Nouvel Obs de cette semaine, rien de bien nouveau sous le soleil mais bon ...

la presse et le nouvel album - Page 5 Wbnobis

nanou Ven 9 Mar 2012 - 23:03

Oh que si y'a du nouveau, sauf qu'il aurait mieux fait de regarder la vidéo ou de consulter le forum, le gars, ça lui aurait évité un redoutable contresens :
Whenever this flag's down affraid

Sylvie Spanky Sam 10 Mar 2012 - 10:00

étrange article....
http://www.slate.fr/story/51241/springsteen-wrecking-ball-ratage

papi Sam 10 Mar 2012 - 10:26

Sylvie Spanky a écrit:étrange article....
http://www.slate.fr/story/51241/springsteen-wrecking-ball-ratage

pourquoi étrange Question

Sylvie Spanky Sam 10 Mar 2012 - 10:28

d'après ce que j'ai compris, il l’encense au début pour le descendre à la fin .. !? no ? Question

Tophenko Sam 10 Mar 2012 - 10:29

Sylvie Spanky a écrit:étrange article....
http://www.slate.fr/story/51241/springsteen-wrecking-ball-ratage

C'est le moins qu'on puisse dire.
Il semble ne lui reprocher que les textes mais sa démonstration n'est guère convaincante, de mon point de vue.

papi Sam 10 Mar 2012 - 10:40

Tophenko a écrit:
Sylvie Spanky a écrit:étrange article....
http://www.slate.fr/story/51241/springsteen-wrecking-ball-ratage
C'est le moins qu'on puisse dire.
Il semble ne lui reprocher que les textes mais sa démonstration n'est guère convaincante, de mon point de vue.

Ca c'est vrai il n'y en a que pour les textes mais c'est tout sauf étrange. C'est Springsteen lui-même qui nous a vendu le disque direct avec la rage et son point de vue sur l'écart entre le rêve américain et pays réel. Les critiques vont aussi sur ce terrain là. Après on peut ne pas être d'accord ou convaincu par la critique, c'est un autre débat.
Pour ma part je trouve que l'attention porte un peu trop sur We take care. Donc le propos devient réducteur par la suite, puisqu'en gros Springsteen ayant perdu son inspiration pour ce titre, cela serait automatique pour le reste de l'album sauf Wrecking Ball. Je crois du coup qu'en se laissant orienter vers ce que Springsteen annonçait, le critique oubli peut-être une partie non négligeable des textes qui, pour moi, renvoient au temps qui passe, à comment se projeter dans une survie symbolique, comment résister aux différentes épreuves du temps. Pour moi Springsteen reste assez bon la-dessus en termes d'inspiration. Pour le reste à savoir la crise, c'est vrai que les textes naviguent entre l'insignifiance et la nullité. Ce qui m'étonne c'est que personne dans l'entourage ne lui ai soufflé d'accès la promotion sur autre chose que cela.

calispera Sam 10 Mar 2012 - 13:39

Tophenko a écrit:
Sylvie Spanky a écrit:étrange article....
http://www.slate.fr/story/51241/springsteen-wrecking-ball-ratage
C'est le moins qu'on puisse dire.
Il semble ne lui reprocher que les textes mais sa démonstration n'est guère convaincante, de mon point de vue.

Sans doute que ce qui donne l'aspect étrange c'est le paradoxe géant entre l'encensement de la musique et la critique très sévère des paroles. Avec clairement sous-entendu que les paroles sont plus importantes que la musique, vu qu'il introduit l'article très négativement pour faire suivre par de superbes compliments sur la musique, tout en considérant que l'album est « raté » dans le titre.

Car je pense que ce qui est dit dans l'article n'est pas très loin d'un résumé de ce que beaucoup ont dit ici sur le forum (et sans doute ailleurs). A la différence près que l'article caricature à fond le propos et se permet d'effacer l'importance de la musique face aux paroles.

Moi je trouve qu'il est en partie convaincant (si on reprend l'argument sans le jugement). Je ne partage pas le fait que la musique soit excellente ni que les paroles soient quasi creuses, mais il est vrai que je n'ai rien trouvé de bien transcendant côté paroles dans aucun des morceaux. Ok, ce ne sont tout de même pas des lieux communs, ni des choses creuses et superficielles, mais elles ne me font pas vibrer plus quand j'écoute. Et c'est vrai qu'avec l'âge, j'ai l'impression que Springsteen commence à se prendre pour une référence morale, et que finalement, ses paroles de sagesses sont plutôt rares, et en tout cas absentes dans le dernier album. Ca c'est décevant pour moi, car j'ai cru comprendre qu'il a réellement une forme de sagesse, mais qu'il n'en fait pas usage dans le contenu.

Mais en même temps, pour moi le vrai grand Springsteen, c'est celui de la scène. Alors, même si la musique du dernier album avait été moins bonne (or elle est justement potentiellement excellente pour la scène) et même si les paroles ne me font pas bondir au plafond, ben je trouve qu'il a fait du très bon boulot. Et les premières vidéos live semblent clairement le prouver.

Et pour en revenir à l'article, j'avoue apprécier lire de tels articles, pas dans le sens qu'il descend Springsteen, mais que dès la première ligne on a envie de lire la suite, et qu'il stimule à réfléchir par rapport à notre propre point de vue. La plupart des autres articles sont lassants, car ils se paraphrasent entre eux, ou se limitent à citer les paroles de l'album ou des interviews.

Quand il y a une critique, si en plus elle est divergente, et de plus, fondée sur une véritable opinion (et non sur du parti pris, or ici il y a véritablement parti pris), ben j'applaudis.

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