Born To Run (le livre)

CC Rider a écrit:

calispera a écrit:Et signer des bouquins et serrer des poignes à la chaîne, c'est encore plus ennuyeux que du quotidien, d'autant plus que l'ESB et sa femme ne vont pas l'accompagner.

je serais tenté de me demander pourquoi il le fait alors? J'ai aperçu des images d'un raout à LA où il serrait des pognes de gens qui fondaient littéralement en larme au moment du toucher de main.
Comme des madeleines devant un thé au lait ou une nonne devant son premier curé.
C'était assez effrayant. Voire très laid.

C'est vrai que dans son cas, c'est franchement pas nécessaire, il en vendra des millions d'office. Je pense que Papi a résumé assez bien la probable situation.
Mais c'est vrai que traverser l'océan pour deux librairies, ma foi, soit il est maso, soit obligé de s'aplatir pour le business.

J'ai à peine commencé, une quarantaine de pages. Non pas par manque d'intérêt, juste un manque de temps. Un peu déçu par le style, mais je soupçonne une traduction médiocre. J'aurais pas dû craquer sur la version française, mais là ou j'habite pas vraiment le choix. Et je ne voulais pas attendre le passage du facteur. Tant pis pour moi, j'ai péché par précipitation.

L'article du Canard:

[url=[url=https://servimg.com/view/18725607/68]

Captain Jack Sparrow a écrit:J'ai à peine commencé, une quarantaine de pages. Non pas par manque d'intérêt, juste un manque de temps. Un peu déçu par le style, mais je soupçonne une traduction médiocre. J'aurais pas dû craquer sur la version française, mais là ou j'habite pas vraiment le choix. Et je ne voulais pas attendre le passage du facteur. Tant pis pour moi, j'ai péché par précipitation.

J'ai lu quelques passages de la traduction française que je trouve assez moyenne. A la décharge du traducteur, il a sans doute eu peu de temps (et pas forcément les références musicales/culturelles/sociales).
La prose de Springsteen reste marquée par un rythme "musicale"/scandé comme le fait bien remarquer le journaliste de la NPR qui l'a interviewé. Un des meilleurs entretiens de la série promo d'ailleurs.

Quand je lis que "weirdo" est traduit par "social bizarre" (cf la critique du canard enchaîné)..

yets a écrit:L'article du Canard:

Wouaw, superbe la critique dans le sens qu'il a vraiment tiré l'essence du livre et du personnage. En tout cas, au stade où j'en suis du livre (pas encore à la moitié mais presque), ça correspond parfaitement.

Merci Monsieur Springsteen pour ce livre que j'ai reçu comme un cadeau . De nous faire partager ainsi une partie de votre intimité aussi bien les moments joyeux que les plus difficiles . Continuez à nous faire chanter et à nous donner du bonheur .

gene a écrit:Continuez à nous faire chanter

Perso si ça ne te dérange pas je préfèrerais que ce soit lui qui chante plutôt que nous

Et en plus comme le chantage c'est pas beau

Un beau plongeon des ventes en semaine 2 : 29ème, malgré des critiques positives dans la presse écrite.
Ça doit faire la grimace chez Albin Michel.

C'est Bruce qui sort un super bouquin (selon les critiques) et c'est Bob qui a le prix

Encore un coup de Chantal je pense

Fabrice a écrit:Un beau plongeon des ventes en semaine 2 : 29ème, malgré des critiques positives dans la presse écrite.
Ça doit faire la grimace chez Albin Michel.

Ce serait pas plutôt normal? La première semaine, ce sont les fans qui ont acheté le bouquin le jour de la sortie, ou en tout cas très vite. Puis ensuite il faut le temps aux autres d'entendre les premiers échos de ceux qui auront lu directement. Donc, qu'il se fasse une réputation.

La musique, ça s'entend à longueur de journée à la radio, ça pousse nettement plus à l'achat. Un bouquin, on ne se rue pas dessus de la même manière, sauf si on est fan. Donc les ventes se mettent en route bien plus lentement. Non?

Je n'y connais rien, hein, c'est juste une question. Mais j'aurais tendance à dire : un livre, on peut mettre 6 mois avant de l'acheter, car on en a d'autres sur le feu, ou parce qu'on attend Noël, ou l'anniversaire, ou parce qu'il faut plusieurs stimuli avant de se bouger, ou parce qu'il faut qu'on passe devant lorsqu'on sera en librairie. Alors que le cd, on est beaucoup plus avide de l'avoir une fois qu'on a eu un déclic en entendant la musique à la radio.

Bon, peut-être que c'est ce que j'ai envie de croire

29 en semaine deux c'est très mauvais parce que cela veut justement dire qu'en dehors des fans il n'y a pas de public pour le livre, malgré les critiques et la pub très visible des dernières semaines. Si l'objectif de l'éditeur était 100 000 ça va être compliqué de ne pas boire un bouillon. Qui se souviendra du livre dans trois ou quatre semaines après les prix littéraires
L'exposition chez les libraires n'est pas non plus super. A Toulouse dans la grande librairie de la ville (Ombres Blanches) il était confiné au rayon musique, et même pas en tête de gondole. Et à mon avis ce n'est pas spécifique à la ville de la plus grosse saucisse.

papi a écrit: A Toulouse dans la grande librairie de la ville (Ombres Blanches) il était confiné au rayon musique, et même pas en tête de gondole. Et à mon avis ce n'est pas spécifique à la ville de la plus grosse saucisse.

Je confirme, idem dans ma petite ville de province et dans la seule librairie ou je l'ai trouvé...

Vu cette dégringolade, Albin Michel aurait, je pense, bien aimé vendre 1500 livres (à la louche) de plus en une fois grâce à la venue de Boboss en dédicaces

On doit vendre au maximum une centaine de bouquins en dédicace, une quarantaine grand max pour les auteurs de BD (qui font un dessin), et c'est déjà énorme. Le plus drôle c'est que la surproduction et les frais de stockage aujourd'hui sont tels que bien souvent les exemplaires non vendus après une séance de dédicace ne sont pas retournés à l'éditeur mais détruits…
Par ailleurs la dégringolade n'a rien de surprenant, le tirage de 100 000 par Albin était un pari bien audacieux… après, sur la durée, et avec les bonnes critiques et le bouche à oreille, le bouquin peut faire une jolie petite carrière.

CC Rider a écrit:
je serais tenté de me demander pourquoi il le fait alors? J'ai aperçu des images d'un raout à LA où il serrait des pognes de gens qui fondaient littéralement en larme au moment du toucher de main.
Comme des madeleines devant un thé au lait ou une nonne devant son premier curé.
C'était assez effrayant. Voire très laid.

il aime pas ça? et il le fait quand même?
un coup à repartir pour 30 autres années de thérapie!
Chic! ses meilleurs chansons sont celles écrites en période de malaise...
Depuis qu'il est heureux, on s'ennuie!

Kyle William a écrit:On doit vendre au maximum une centaine de bouquins en dédicace, une quarantaine grand max pour les auteurs de BD (qui font un dessin), et c'est déjà énorme. Le plus drôle c'est que la surproduction et les frais de stockage aujourd'hui sont tels que bien souvent les exemplaires non vendus après une séance de dédicace ne sont pas retournés à l'éditeur mais détruits…

Les billets pour les dédicaces américaines étaient au nombre d'environ 2000 pour chaque séance, me semble-t'il.
Pour Londres, la jauge n'est il me semble pas connu mais on devrait facilement tourner autour des 1000 minimum (qui ont été vendus en 1minute).
je pense donc que pour quelqu'un de la stature de Bruce, et même en France, la perspective du petit millier d'exemplaires vendus contre la promesse d'une photo ne me semble pas inconcevable ? (pour l'exemple, lors de sa dédicace parisienne, Patti Smith avait attiré près de 300 personnes, alors que la librairie avait, je crois annoncé que les seuls 150 premiers recevraient une contremarque donnant accès à la signature)

marv a écrit:Vu cette dégringolade, Albin Michel aurait, je pense, bien aimé vendre 1500 livres (à la louche) de plus en une fois grâce à la venue de Boboss en dédicaces

Et l'avoir à la télé... qui est le média le plus prescripteur pour les "best seller".

Pour l'instant, la critique est bonne et le bouche à oreille va aider.. mais pour atteindre les ventes qui justifieraient un tirage à 100.000 exemplaires, il faut aussi être présent dans les médias les plus populaires (je veux dire autre que Le Monde, Les Inrocks et Le Canard..). Pour X (Springsteen n'est pas une star people en France) et Y (la dépression, c'est pas aussi choc que la taille du zizi de Mick), ça ne suit pas trop de ce côté-là.

PS : je pense aussi que notre bon Bruce aurait vendu plus d'une centaine d'exemplaires dans une dédicace parisienne.. ne serait-ce que par l'effet de la spéculation des amateurs d'autographes et autres.. mais ça aurait aussi servi à relancer la promo.

A votre avis, une édition format poche est elle plausible , comme pour le Life de Mr Richards ?

garageland a écrit:A votre avis, une édition format poche est elle plausible , comme pour le Life de Mr Richards ?

Ca va sans doute se faire...

Le livre se vend "correctement bien" (sans doute 10 ou 15.000 exemplaires pour l'instant) et ce serait surprenant que l'éditeur se prive d'une édition de poche.

Fabrice a écrit:Et l'avoir à la télé... qui est le média le plus prescripteur pour les "best seller".

Pas de télé pour l'instant a priori mais la radio si : pub de quelques secondes tous les matins (a minima) sur RTL

En semaine 1 : 10.000 exemplaires vendus dont plus de 50% en "grandes surfaces spécialisés" (entendre FNAC, Cultura, etc..) et internet. Grosso modo, ça se vend mieux là où il y a des disques -et donc le public habituel de Springsteen- et moins bien en grandes surfaces alimentaires et librairies.

Albin Michel qui fait un tirage à 100 000 pour un mec qui ne vend plus de disques ... et qui fait pas la une des news people ... je trouve cela plus qu'optimiste.
Surtout à notre époque.
Certes, il remplit les salles ... mais autant les non fans savent qu'ils vont passer une bonne soirée live, autant je suis pas sur qu'ils se disent, je vais me tapper un bon bouquin !
Oui, 100 000, plus qu'optimiste.
En plus sans promo ..
Même si il y aura sans doute un effet Noël dans quelques temps.

Kyle William a écrit:On doit vendre au maximum une centaine de bouquins en dédicace, une quarantaine grand max pour les auteurs de BD (qui font un dessin), et c'est déjà énorme. Le plus drôle c'est que la surproduction et les frais de stockage aujourd'hui sont tels que bien souvent les exemplaires non vendus après une séance de dédicace ne sont pas retournés à l'éditeur mais détruits…
Par ailleurs la dégringolade n'a rien de surprenant, le tirage de 100 000 par Albin était un pari bien audacieux… après, sur la durée, et avec les bonnes critiques et le bouche à oreille, le bouquin peut faire une jolie petite carrière.

je doute fort que Springsteen en dédicace n'attire qu'une centaine de personnes

Fabrice a écrit:En semaine 1 : 10.000 exemplaires vendus dont plus de 50% en "grandes surfaces spécialisés" (entendre FNAC, Cultura, etc..) et internet. Grosso modo, ça se vend mieux là où il y a des disques -et donc le public habituel de Springsteen- et moins bien en grandes surfaces alimentaires et librairies.

Si c'est 10 000 exemplaires en semaine 1 où il était cinquième vente ça veut dire plus grand-chose en semaine 2. Le bouche à oreille ne peut fonctionner qu'entre des personnes qui ne sont pas des fans, et là visiblement il part de rien. Et rien multiplié par rien ça fait pas beaucoup dans mes lointains souvenirs de maths .
Plus sérieusement je ne crois pas que ce soit un ouvrage pour d'autres personnes que les fans, c'est totalement centré sur lui et l'histoire de sa trajectoire familiale au début, musicale ensuite, avec la relation père-fils en fil rouge. Les bonnes critiques ici sont des critiques de fans, aux Etats-Unis aussi d'ailleurs. Les ressorts pour vendre du Springsteen sont toujours les mêmes, on tape dans le coeur de cible point final.
J'ai beaucoup aimé Born to run parce qu'il y a mis plus d'ardeur et de conviction que dans tous ses derniers disques (depuis 20 ans), cela m'a en quelque sorte réconcilié avec le personnage, mais je ne me vois pas le recommander à un non fan parce que c'est inégal et la plupart du temps pas très bien écrit. Ce côté authentique qui peut nous séduire est exactement ce qui fait que cela ne peut pas marcher pour un public de lecteurs.

100.000 exemplaires, c'est plus que le Stade de France qui avait eu de mal à se remplir en 2003 et 2013 et il y avait des étrangers au stade qui ne liront pas le livre en français.

En dehors des fans, le bouquin ne devrait pas intéresser grand monde.

Ce n'est pas en parlant de sa dépression, qu'on va attirer le lecteur moyen.

L'autobiographie de Keith Richards avait un pouvoir d'attraction plus fort (drogues, alcool, sexe, etc.) que n'a pas Springsteen.