Quelque chose dans la nuit
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Quelque chose dans la nuit
Hello,
J'ai eu la chance et le privilège de lire en avant-première le prochain roman à paraître de Mikaël Ollivier, "Quelque chose dans la nuit", qui doit sortir début octobre 2011. Le titre vous évoquera peut-être quelque chose (Something in the night, peut-être ?) et ce ne serait pas un hasard car l'action se déroule sur la tournée Magic, et les personnages principaux sont des fans français qui suivent la tournée. Vous connaissiez, à travers nos bouquins, la passion de Mikaël pour Bruce et certains d'entre vous ont déjà lu ses polars, adaptés à la télé ou au cinéma, traduits dans de nombreux pays et récompensés par de nombreux prix. Là, il a décidé d'allier les deux (polar et Bruce) et je dois avouer que c'est particulièrement réussi des deux côtés. Les scènes de fans de Bruce (nos habitudes, nos discussions, nos pirates, nos forums (celui-ci !!), tout y est...) et même les scènes avec Bruce (si si !) sont criantes de vérité, on s'y croirait. Alors, pour vous tous qui avez déjà vécu ça, ça devrait vous faire le même effet qu'à moi. Un effet assez surréaliste mais jouissif, à la fois de déjà vu (la tournée Magic qui nous est familière) et d'invention pure (cette incroyable histoire où des fans finissent... mal). Et, Mikaël pouvant être taquin comme un véritable ami sait l'être, il n'est pas impossible qu'il ait trouvé le moyen de me faire jouer un rôle dans son histoire. Mais là, je vous laisse découvrir tout cela en octobre. Tsss tsss tsss...
Amitiés
Achebé
J'ai eu la chance et le privilège de lire en avant-première le prochain roman à paraître de Mikaël Ollivier, "Quelque chose dans la nuit", qui doit sortir début octobre 2011. Le titre vous évoquera peut-être quelque chose (Something in the night, peut-être ?) et ce ne serait pas un hasard car l'action se déroule sur la tournée Magic, et les personnages principaux sont des fans français qui suivent la tournée. Vous connaissiez, à travers nos bouquins, la passion de Mikaël pour Bruce et certains d'entre vous ont déjà lu ses polars, adaptés à la télé ou au cinéma, traduits dans de nombreux pays et récompensés par de nombreux prix. Là, il a décidé d'allier les deux (polar et Bruce) et je dois avouer que c'est particulièrement réussi des deux côtés. Les scènes de fans de Bruce (nos habitudes, nos discussions, nos pirates, nos forums (celui-ci !!), tout y est...) et même les scènes avec Bruce (si si !) sont criantes de vérité, on s'y croirait. Alors, pour vous tous qui avez déjà vécu ça, ça devrait vous faire le même effet qu'à moi. Un effet assez surréaliste mais jouissif, à la fois de déjà vu (la tournée Magic qui nous est familière) et d'invention pure (cette incroyable histoire où des fans finissent... mal). Et, Mikaël pouvant être taquin comme un véritable ami sait l'être, il n'est pas impossible qu'il ait trouvé le moyen de me faire jouer un rôle dans son histoire. Mais là, je vous laisse découvrir tout cela en octobre. Tsss tsss tsss...
Amitiés
Achebé
Dernière édition par Hugues B le Dim 19 Juin 2011 - 15:26, édité 2 fois
Re: Quelque chose dans la nuit
Amateur de Polar, je ne connais pas cet auteur...dans l'attente de la sortie de son "qque chose dans la nuit", quel autre roman de lui me conseilleriez vous en priorité ?
marcetnathy- Messages : 118
Date d'inscription : 18/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Eh bien, ayant lu tous les livres de Mikaël Ollivier (oui, les 39, même ceux sur Bruce...), je recommanderais en premier, pour ce qui est des polars : Trois souris aveugles (Albin Michel, coll. Spécial suspense, prix Polar 2003, adapté au cinéma sous le nom de "Une souris verte"). Vous ne regarderez plus votre écran d'ordinateur de la même façon après l'avoir lu; je recommanderais ensuite Noces de glace (Albin Michel, coll. Spécial suspense mais on le trouve aussi en poche, comme Trois souris aveugles, d'ailleurs, adapté à la téloche sous le titre "Mémoire de glace" - ah cette manie des réalisateurs (ou des producteurs ?) de changer les noms des livres pour les adapter...). J'ai un faible pour celui-là qui se passe à la montagne, mais bon, les goûts et les couleurs. Et je recommanderais enfin, toujours chez Albin Michel dans la collection spécial suspense, La Promesse du feu, d'abord parce que c'est vraiment un excellent polar mais aussi et surtout parce qu'on y fait la connaissance pour la première fois des deux frères (le policier et le gendarme) que l'on retrouvera dans Quelque chose dans la nuit. Dans "La promesse du feu", les deux frangins causent un peu de Bruce mais ça reste anecdotique. Là, on va être en plein dedans.
Mik, si tu me lis, n'oublies pas mes 10%. Enfin, pas moins de 8% en tout cas...
Mik, si tu me lis, n'oublies pas mes 10%. Enfin, pas moins de 8% en tout cas...
Re: Quelque chose dans la nuit
Merci Hughes, Comme je suis du genre serial lecteur quand je commence un auteur et qu'il me plait, il est possible que tes 10% te fasses un petit pactole....
marcetnathy- Messages : 118
Date d'inscription : 18/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Merci Hugues pour cette excellente nouvelle!
J'ai lu "Trois souris aveugles" et aussi "L'inhumaine nuit des nuits"; comme le dit Mikaël O
http://www.mikaelollivier.com/pages/livres/adulte/nuit.htm
c'est davantage un roman noir qu'un polar: les personnages sont attachants, le style percutant et l'on sent de la sincérité et de la compassion....
J'ai lu "Trois souris aveugles" et aussi "L'inhumaine nuit des nuits"; comme le dit Mikaël O
http://www.mikaelollivier.com/pages/livres/adulte/nuit.htm
c'est davantage un roman noir qu'un polar: les personnages sont attachants, le style percutant et l'on sent de la sincérité et de la compassion....
yets- Messages : 77
Date d'inscription : 19/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
"Parce que le roman sort pile dans un mois, le 6 octobre : un petit extrait qui devrait rappeler à certain le mois de novembre 2007.
C'est vers le début du livre. Damien et Guillaume sont les frères Le Guen, le gendarme et le flic qui étaient déjà les héros de "La promesse du feu", pour ceux qui avaient lu mon précédent polar. Les autres personnages évoqués ici sont des amis fans aux côtés de qui ils suivent le Magic Tour. Tous n'en ressortiront pas vivants.
L'extrait prend l'action juste avant le premier concert de la tournée européenne, à Madrid. Juste avant le premier meurtre, aussi..." (M. Ollivier)
Ils n’arrivèrent devant le Palacio de Deportes qu’à 16 heures 15, en grande partie à cause de Guillaume qui avait été malade [...] Fébrilement, minuscules face au grand édifice de métal et de verre à l’architecture anachronique dans ce quartier de Madrid, ils se dirigèrent vers la file d’attente de la porte G pour constater que la distribution des bracelets ouvrant l’accès au pit était terminée. Ils prirent place dans la queue, dépités. Armand, Julie et Isabelle décidèrent d’aller vérifier aux autres portes s’il n’y avait pas d’accès plus direct, de files d’attentes moins longues. Julie tenta sa chance auprès d’un agent du service de sécurité, un malabar en blouson rouge vif, lui demandant, son plus beau sourire aux lèvres, s’il y avait encore une distribution de bracelets. La réponse fut négative. […]
À 17 h 30, il y eut un mouvement de foule. Trois monospaces aux vitres teintées s’engouffraient dans les sous-sols de la salle. Rapidement, une centaine de fans fut collée au grillage derrière lequel s’arrêtèrent les véhicules. Des gardes du corps s’extirpèrent des voitures, puis Jon Landau, le manager de Springsteen, salua les fans qui l’avaient reconnu. Enfin le chanteur apparut. Il y eut des cris, nombre de ces « Brouuuuce » devenus traditionnels. L’artiste leva la tête, sourit derrière ses lunettes de soleil et fit un signe de la main. « We love you ! » hurla une Anglaise, déclaration à laquelle firent écho une dizaine d’autres. Les appareils photos crépitaient. L’instant d’après, la star avait disparu et chacun reprenait sa place dans les queues.
Les portes ouvrirent à 18 heures 30, quelques minutes après la fin du soundcheck, cette courte répétition qui permettait de régler le son et de tester l’acoustique de la salle. À touche-touche, chacun marcha vers l’entonnoir des barrières de sécurité pour la fouille et le contrôle des billets. […] Puis ce fut chacun pour soi, et le personnel du Palacio eut beau crier de ne pas courir, chacun sprinta jusqu’à la salle, s’engouffrant entre les tribunes grises et argent, pour traverser la fosse encore vide vers les barrières du pit. Le groupe de Français y alla au culot, se glissant dans la bousculade de ceux qui portaient le bracelet jaune fluo, levant le bras en arrivant devant le contrôle. Pierre Da Costa et sa fiancée passèrent sans problème, Julie, Christophe, Isabelle, Armand, Gregory et Soazig se firent refouler, et à leur suite Damien, Guillaume et Jean-Marc.
– Putain ! râla le gendarme. Vite, la barrière !
Ils s’installèrent au premier rang de la deuxième barrière.
– Fait chier, ajouta Damien.
– On est pas mal, là ! dit Jean-Marc. C’est confort, contre la barrière, on est même un peu surélevés.
Mais Damien n’était pas convaincu, furieux, en vérité, d’avoir traîné à l’hôtel plutôt que d’arriver à l’heure pour avoir un bracelet. Son mobile vibra. C’était Pierre, une quinzaine de mètres devant lui, dans le pit.
– T’as vu comment on les a grillés ! lança-t-il, ravi d’être entré sans bracelet. Vous êtes où ? Julie me dit que vous vous êtes fait refouler.
– On est juste contre la barrière, derrière le pit.
– T’en fais pas, on va vous faire entrer.
Et effectivement, Pierre trouva rapidement un couple de Belges de sa connaissance, ainsi que les deux sœurs australiennes, qui acceptèrent de se séparer momentanément de leurs bracelets. Les femmes réussirent à enlever le précieux sésame de leurs fins poignets sans le casser, le Belge dut le déchirer avec les dents. Isabelle en enfila un, puis glissa les autres dans sa poche, Julie lui donnant le rouleau de scotch qu’elle emportait toujours aux concerts, au cas où. Isabelle sortit de l’enclos et retrouva le reste du groupe, distribuant les trois bracelets dont s’équipèrent aussitôt Gregory, Soazig et Damien qui scotcha le sien autour de son poignet, veillant à ne pas être vu par la sécurité. Ils entrèrent sans problème dans la première fosse, dont Damien ressortit quelques minutes plus tard, deux bracelets dans sa poche, pour Jean-Marc et Guillaume.
L’attente pouvait commencer. La dernière ligne droite.
Elle fut longue. Petit à petit, après la première et la seconde fosse, les gradins se remplirent à leur tour, puis commença le ballet des techniciens sur la scène sombre et surélevée, l’installation des saxophones de Clarence Clemons, des violons de Soozie Tyrell… Les éclairagistes montèrent par des échelles de cordes vers les complexes grilles de projecteurs qui surplombaient la scène en se faisant applaudir par le public qui cherchait la moindre occasion de se distraire de son attente. Déjà très serrés, les spectateurs de la fosse se compressèrent de quelques mètres encore vers l’avant quand Kevin Buell s’avança jusqu’au micro du leader du groupe pour tester ses guitares, jouant toujours les premières notes de la chanson Downbound train. Vers 20 h 30, une chaleur moite pesait sur les quelque dix-huit mille spectateurs qui commençaient à s’agiter, à taper dans les mains en cadence, à réclamer « Brouuuuce » à grands cris.
Les indispensables setlists photocopiées d’après l’original de Springsteen furent installées à 21 heures sous les clameurs de la foule. Une ola déferla impeccablement de la gauche tout au long des gradins. Le public était chauffé à blanc. À 21 h 30, plus rien ne bougeait sur la scène depuis longtemps. Damien se contorsionna pour pouvoir consulter sa montre. Il soupira. Il n’en pouvait plus. Il calcula qu’il ne s’était pas assis depuis cinq heures, depuis qu’il avait commencé à faire la queue, ce qui n’était rien comparé à ceux qui étaient appuyés à la barrière juste devant la scène et dont l’attente avait dû commencer dès le matin, voire la veille pour les plus courageux ayant dormi devant la salle. À côté de lui, Guillaume, en sueur, se cambra en arrière, souffrant du dos, et jeta un regard vers le plafond de l’immense cathédrale postmoderne dédiée aux messes païenne de ce début de troisième millénaire. Il avait déjà les mollets douloureux et l’arrière des genoux qui tiraient.
– Quand on pense qu’on paye pour ça ! dit-il à son frère en souriant.
– Il n’y a qu’en rock qu’on écoute de la musique dans des conditions aussi merdiques. Tu imagines l’émeute salle Pleyel si on en faisait subir le quart aux spectateurs !
[…]
Tout à coup, les têtes autour de lui se tournèrent vers la droite, vers les tribunes V.I.P. Il interrogea Damien du regard qui lui fit une moue d’ignorance. Une partie du public applaudit, un couple salua la foule avant de s’asseoir. La rumeur passa de bouches à oreilles jusqu’aux deux frères : le prince Felipe et Letizia, son épouse, venaient de prendre place.
– Et ben voilà pourquoi ça commence en retard, commenta Christophe Richard, il fallait attente que sa majesté arrive et…
Soudain les lumières s’éteignirent et une formidable clameur l’interrompit. Christophe hurla le prénom du chanteur, Damien dressa le poing dans la pénombre, Gregory leva les bras en l’air, mains ouvertes […] Guillaume ne put se retenir de sourire, la poitrine gonflée.
L’attente était déjà oubliée.
reproduit avec l'aimable autorisation des éditions Le Passage et de Mikaël Ollivier
C'est vers le début du livre. Damien et Guillaume sont les frères Le Guen, le gendarme et le flic qui étaient déjà les héros de "La promesse du feu", pour ceux qui avaient lu mon précédent polar. Les autres personnages évoqués ici sont des amis fans aux côtés de qui ils suivent le Magic Tour. Tous n'en ressortiront pas vivants.
L'extrait prend l'action juste avant le premier concert de la tournée européenne, à Madrid. Juste avant le premier meurtre, aussi..." (M. Ollivier)
Ils n’arrivèrent devant le Palacio de Deportes qu’à 16 heures 15, en grande partie à cause de Guillaume qui avait été malade [...] Fébrilement, minuscules face au grand édifice de métal et de verre à l’architecture anachronique dans ce quartier de Madrid, ils se dirigèrent vers la file d’attente de la porte G pour constater que la distribution des bracelets ouvrant l’accès au pit était terminée. Ils prirent place dans la queue, dépités. Armand, Julie et Isabelle décidèrent d’aller vérifier aux autres portes s’il n’y avait pas d’accès plus direct, de files d’attentes moins longues. Julie tenta sa chance auprès d’un agent du service de sécurité, un malabar en blouson rouge vif, lui demandant, son plus beau sourire aux lèvres, s’il y avait encore une distribution de bracelets. La réponse fut négative. […]
À 17 h 30, il y eut un mouvement de foule. Trois monospaces aux vitres teintées s’engouffraient dans les sous-sols de la salle. Rapidement, une centaine de fans fut collée au grillage derrière lequel s’arrêtèrent les véhicules. Des gardes du corps s’extirpèrent des voitures, puis Jon Landau, le manager de Springsteen, salua les fans qui l’avaient reconnu. Enfin le chanteur apparut. Il y eut des cris, nombre de ces « Brouuuuce » devenus traditionnels. L’artiste leva la tête, sourit derrière ses lunettes de soleil et fit un signe de la main. « We love you ! » hurla une Anglaise, déclaration à laquelle firent écho une dizaine d’autres. Les appareils photos crépitaient. L’instant d’après, la star avait disparu et chacun reprenait sa place dans les queues.
Les portes ouvrirent à 18 heures 30, quelques minutes après la fin du soundcheck, cette courte répétition qui permettait de régler le son et de tester l’acoustique de la salle. À touche-touche, chacun marcha vers l’entonnoir des barrières de sécurité pour la fouille et le contrôle des billets. […] Puis ce fut chacun pour soi, et le personnel du Palacio eut beau crier de ne pas courir, chacun sprinta jusqu’à la salle, s’engouffrant entre les tribunes grises et argent, pour traverser la fosse encore vide vers les barrières du pit. Le groupe de Français y alla au culot, se glissant dans la bousculade de ceux qui portaient le bracelet jaune fluo, levant le bras en arrivant devant le contrôle. Pierre Da Costa et sa fiancée passèrent sans problème, Julie, Christophe, Isabelle, Armand, Gregory et Soazig se firent refouler, et à leur suite Damien, Guillaume et Jean-Marc.
– Putain ! râla le gendarme. Vite, la barrière !
Ils s’installèrent au premier rang de la deuxième barrière.
– Fait chier, ajouta Damien.
– On est pas mal, là ! dit Jean-Marc. C’est confort, contre la barrière, on est même un peu surélevés.
Mais Damien n’était pas convaincu, furieux, en vérité, d’avoir traîné à l’hôtel plutôt que d’arriver à l’heure pour avoir un bracelet. Son mobile vibra. C’était Pierre, une quinzaine de mètres devant lui, dans le pit.
– T’as vu comment on les a grillés ! lança-t-il, ravi d’être entré sans bracelet. Vous êtes où ? Julie me dit que vous vous êtes fait refouler.
– On est juste contre la barrière, derrière le pit.
– T’en fais pas, on va vous faire entrer.
Et effectivement, Pierre trouva rapidement un couple de Belges de sa connaissance, ainsi que les deux sœurs australiennes, qui acceptèrent de se séparer momentanément de leurs bracelets. Les femmes réussirent à enlever le précieux sésame de leurs fins poignets sans le casser, le Belge dut le déchirer avec les dents. Isabelle en enfila un, puis glissa les autres dans sa poche, Julie lui donnant le rouleau de scotch qu’elle emportait toujours aux concerts, au cas où. Isabelle sortit de l’enclos et retrouva le reste du groupe, distribuant les trois bracelets dont s’équipèrent aussitôt Gregory, Soazig et Damien qui scotcha le sien autour de son poignet, veillant à ne pas être vu par la sécurité. Ils entrèrent sans problème dans la première fosse, dont Damien ressortit quelques minutes plus tard, deux bracelets dans sa poche, pour Jean-Marc et Guillaume.
L’attente pouvait commencer. La dernière ligne droite.
Elle fut longue. Petit à petit, après la première et la seconde fosse, les gradins se remplirent à leur tour, puis commença le ballet des techniciens sur la scène sombre et surélevée, l’installation des saxophones de Clarence Clemons, des violons de Soozie Tyrell… Les éclairagistes montèrent par des échelles de cordes vers les complexes grilles de projecteurs qui surplombaient la scène en se faisant applaudir par le public qui cherchait la moindre occasion de se distraire de son attente. Déjà très serrés, les spectateurs de la fosse se compressèrent de quelques mètres encore vers l’avant quand Kevin Buell s’avança jusqu’au micro du leader du groupe pour tester ses guitares, jouant toujours les premières notes de la chanson Downbound train. Vers 20 h 30, une chaleur moite pesait sur les quelque dix-huit mille spectateurs qui commençaient à s’agiter, à taper dans les mains en cadence, à réclamer « Brouuuuce » à grands cris.
Les indispensables setlists photocopiées d’après l’original de Springsteen furent installées à 21 heures sous les clameurs de la foule. Une ola déferla impeccablement de la gauche tout au long des gradins. Le public était chauffé à blanc. À 21 h 30, plus rien ne bougeait sur la scène depuis longtemps. Damien se contorsionna pour pouvoir consulter sa montre. Il soupira. Il n’en pouvait plus. Il calcula qu’il ne s’était pas assis depuis cinq heures, depuis qu’il avait commencé à faire la queue, ce qui n’était rien comparé à ceux qui étaient appuyés à la barrière juste devant la scène et dont l’attente avait dû commencer dès le matin, voire la veille pour les plus courageux ayant dormi devant la salle. À côté de lui, Guillaume, en sueur, se cambra en arrière, souffrant du dos, et jeta un regard vers le plafond de l’immense cathédrale postmoderne dédiée aux messes païenne de ce début de troisième millénaire. Il avait déjà les mollets douloureux et l’arrière des genoux qui tiraient.
– Quand on pense qu’on paye pour ça ! dit-il à son frère en souriant.
– Il n’y a qu’en rock qu’on écoute de la musique dans des conditions aussi merdiques. Tu imagines l’émeute salle Pleyel si on en faisait subir le quart aux spectateurs !
[…]
Tout à coup, les têtes autour de lui se tournèrent vers la droite, vers les tribunes V.I.P. Il interrogea Damien du regard qui lui fit une moue d’ignorance. Une partie du public applaudit, un couple salua la foule avant de s’asseoir. La rumeur passa de bouches à oreilles jusqu’aux deux frères : le prince Felipe et Letizia, son épouse, venaient de prendre place.
– Et ben voilà pourquoi ça commence en retard, commenta Christophe Richard, il fallait attente que sa majesté arrive et…
Soudain les lumières s’éteignirent et une formidable clameur l’interrompit. Christophe hurla le prénom du chanteur, Damien dressa le poing dans la pénombre, Gregory leva les bras en l’air, mains ouvertes […] Guillaume ne put se retenir de sourire, la poitrine gonflée.
L’attente était déjà oubliée.
reproduit avec l'aimable autorisation des éditions Le Passage et de Mikaël Ollivier
Re: Quelque chose dans la nuit
C'est ignoble ce que tu viens de faire, maintenant on en a pour un mois d'attente avant de connaître la suite... aaaarrrggglllllll
nanou- Messages : 825
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 64
Localisation : Paris
Re: Quelque chose dans la nuit
c est pré commandé
peter pan- Messages : 2208
Date d'inscription : 15/06/2011
Age : 46
Localisation : calais
Album préféré : Born In The USA
une chronique sur le livre
http://www.lesdeblogueurs.tv/livres/livre-la-chronique-de-marina-carrere-dencausse-quelque-chose-dans-la-nuit/
Ici, il y a une bonne critique sur Quelque chose dans la nuit, par Marina Carerre d'Encausse, qui ne sait pas prononcer Springsteen !!
Ici, il y a une bonne critique sur Quelque chose dans la nuit, par Marina Carerre d'Encausse, qui ne sait pas prononcer Springsteen !!
Lekelic- Messages : 4
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
La lecture de l'extrait et la chronique m'ont convaincu. je vais me le commander ce livre.
(et ça m'a convaincu qu'il doit faire une nouvelle tournée le patron, parce que ça me donne envie de suivre une tournée sur plusieurs dates, ce que je n'ai jamais fait).
(et ça m'a convaincu qu'il doit faire une nouvelle tournée le patron, parce que ça me donne envie de suivre une tournée sur plusieurs dates, ce que je n'ai jamais fait).
#nicola#- Messages : 924
Date d'inscription : 22/06/2011
Age : 38
Localisation : Paris
Re: Quelque chose dans la nuit
t'es vraiment sûr ???
ça a l'air d'être devenu drôlement dangereux de suivre une tournée
ça a l'air d'être devenu drôlement dangereux de suivre une tournée
nanou- Messages : 825
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 64
Localisation : Paris
Re: Quelque chose dans la nuit
Ici, un pitch de l'auteur à propos du livre et surtout de son rapport à Bruce !http://www.livresque-du-noir.fr/2011/09/quelque-chose-dans-la-nuit-par-mikael-ollivier/
Lekelic- Messages : 4
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Vraiment hâte de découvrir ce livre !
BTR60- Messages : 995
Date d'inscription : 15/06/2011
Age : 64
Localisation : Oise
Album préféré : Born To Run
Re: Quelque chose dans la nuit
Pour la sortie de Quelque chose dans la nuit : soirée polar et rock le jeudi 6 à 20 heures à la libraire Le Comptoir de mots, 239 rue des Pyrénées dans le 20 ième à Paris.
Lekelic- Messages : 4
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Lu et approuvé (grandement)
quelqu'un l'a lu par ici ? parce que quand même ce forum y est bien présent!
Un bon policier, mais je ne peux pas vraiment en dire plus parce que je ne peux pas parler de l'intrigue et parler du fond c'est à dire la tournée Magic ben c'est aussi gâcher le plaisir de ceux qui vont le lire.
J'étais bien contente de retrouver les frères Le Guen , je les aime beaucoup.
allumette- Messages : 132
Date d'inscription : 21/06/2011
Age : 50
Localisation : essonne
Re: Quelque chose dans la nuit
J'étais bien contente de retrouver les frères Le Guen , je les aime beaucoup
moi aussi je les aimes beaucoup et leur maman aussi !
ragotin- Messages : 214
Date d'inscription : 14/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Salut à tous
Effectivement sympas les 2 frangins, mais alors celle que j'ai préférée c'est la bombe Suédoise qui suit tous les concerts. A quand une nouvelle tournée!!!!!!
Effectivement sympas les 2 frangins, mais alors celle que j'ai préférée c'est la bombe Suédoise qui suit tous les concerts. A quand une nouvelle tournée!!!!!!
eric65- Messages : 4
Date d'inscription : 21/06/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Avis aux stéphanois du forum : Mikaël Ollivier est présent à la fête du livre de saint-etienne ce dimanche !
raph0842- Messages : 8
Date d'inscription : 14/10/2011
https://hopeanddreams.forumactif.com/t48p15-quelque-chose-dans-la-nuit#8447
Bonjour à tous,
je suis nouveau sur le forum bien que je suive ce forum depuis très longtemps.
Je reviens de la fête du livre à Sainté et me suis fait dédicacer le bouquin de Mickaël Ollivier "quelque chose dans la nuit".
Nous avons discuté de l'actualité de Bruce et d'après ses infos, un concert est prévu pour Juillet 2012 à Paris soit à Bercy soit dans un stade(SDF ou Parc des Princes),
peut-être un festival.
je suis nouveau sur le forum bien que je suive ce forum depuis très longtemps.
Je reviens de la fête du livre à Sainté et me suis fait dédicacer le bouquin de Mickaël Ollivier "quelque chose dans la nuit".
Nous avons discuté de l'actualité de Bruce et d'après ses infos, un concert est prévu pour Juillet 2012 à Paris soit à Bercy soit dans un stade(SDF ou Parc des Princes),
peut-être un festival.
noodles- Messages : 7
Date d'inscription : 16/10/2011
Localisation : loire
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
"il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au pays merveilleux des fans du Boss... "
C'est sûr, la maman des frangins est terrible... Je viens de poster un petit article sur Quelque chose, sur le blog que j'anime avec une dizaine de libraires :
www.seren.dipity.over-blog.fr
Vous y trouverez un lien vers une interview que j'avais faite avec Miakël Ollivier en 2008, à l'occasion de la nouvelle édition de sa bio, avec Hugues Barrière.
Et du coup, je viens de replonger : Bruce à tous étages! Même les gosses ont regardé le dvd Live in Barcelona avec moi! Et maintenant, j'écoute le Milan 2003!
MERCI à Mikaël Ollivier pour cet excellent polar, et à Vincent des éditions Le Passage pour l'exemplaire signé...
Stéphane, is-a-dream-a-lie...
www.seren.dipity.over-blog.fr
Vous y trouverez un lien vers une interview que j'avais faite avec Miakël Ollivier en 2008, à l'occasion de la nouvelle édition de sa bio, avec Hugues Barrière.
Et du coup, je viens de replonger : Bruce à tous étages! Même les gosses ont regardé le dvd Live in Barcelona avec moi! Et maintenant, j'écoute le Milan 2003!
MERCI à Mikaël Ollivier pour cet excellent polar, et à Vincent des éditions Le Passage pour l'exemplaire signé...
Stéphane, is-a-dream-a-lie...
ragotin a écrit:J'étais bien contente de retrouver les frères Le Guen , je les aime beaucoup
moi aussi je les aimes beaucoup et leur maman aussi !
isadreamalie- Messages : 2
Date d'inscription : 10/10/2011
Re: Quelque chose dans la nuit
Je viens de terminer le roman.
Je n'ai qu'une chose à dire :
Fuyez ce forum sans vous retourner et ne revenez jamais !!!
Et pour occuper votre temps libéré , je vous propose ceci, beaucoup moins dangereux:
forum sans risque
Je n'ai qu'une chose à dire :
Fuyez ce forum sans vous retourner et ne revenez jamais !!!
Et pour occuper votre temps libéré , je vous propose ceci, beaucoup moins dangereux:
forum sans risque
ragotin- Messages : 214
Date d'inscription : 14/06/2011
allumette- Messages : 132
Date d'inscription : 21/06/2011
Age : 50
Localisation : essonne
a quand le film ?
Exellent polar ! j'ai commencé la lecture hier à 22 heures et j'ai pas pu arreter avant la fin... ce matin à 3 heures .Il faudrait profiter de la prochaine tournée du boss pour réaliser une adaptation télé ou ciné (ADC si tu nous lis)
foryou- Messages : 48
Date d'inscription : 24/06/2011
Localisation : bordeaux
Re: Quelque chose dans la nuit
à ce point là.......... bon allez une commande de plus ! avec celui d'Oliver Demoulin sur la route avec Springsteen.
je suis très curieuse de lire tout ça.
je suis très curieuse de lire tout ça.
Kitty- Messages : 650
Date d'inscription : 13/06/2011
Localisation : Ile de France
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