Premier League

Mais j'ai pas écrit que je n'aime pas le foot anglais, je regarde dès que je peux sur C+ sport. Et je ne suis pas nostalgique des grandes années de MU dans les 60's...je ne suis pas assez vieux.
C'est juste que Manchester est devenue une sorte de symbole du foot entre tradition d'opposition entre les deux clubs et parc d'attraction pour classes moyennes d'Europe et d'ailleurs. C'est aussi comme tu le soulignes le lot des grands clubs européens à des degrés divers.
Et le foot n'est pas pourri par le fric, il est devenu une industrie qui marche un peu à crédit quand-même, qui fait du fric, ça ne rend pas les joueurs meilleurs ou moins bons à mon avis. Juste qu'on s'extasie plus pour ceux du parc d'attraction que pour ceux de la plage, genre Montpellier hier qui dans le genre suspense ont fait aussi bien, avec un peu moins de fric aussi.

papi a écrit:genre Montpellier hier qui dans le genre suspense ont fait aussi bien

Non.

Des matches qui se décident dans le money time, c'est chose courante.
Comme Montepllier hier.
Qui même avec un match nul restait en tête du classement.

Un match et un titre de champion qui se décident dans le money time comme ce fût le cas hier à Manchester, c'est extrêmement rare.

Tiens sinon, désolé d'avance pour le hors-sujet, mais dans vos mémoires, quel est pour vous le match au retournement de situation final le plus improbable ?

Pour moi, c'est le fameux Antwerp - Vitosha Sofia au premier tour de la Coupe UEFA en 1989.
L'Antwerp a fait 0-0 à l'aller en Bulgarie et est mené 1-3 à la fin du temps règlementaire.
3 buts à marquer dans les arrêts de jeu, donc.
A 10 contre 11, en plus.
Score final du match : 4-3.
J'étais devant ma télévision ce jour-là, complètement ahuri par ce qui s'était passé.
Au coup de siflflet de l'arbitre, les joueurs anversois étaient dans un état second, le public a envahi le terrain et les joueurs bulgares étaient prostrés sur la pelouse sans avoir compris ce qui venait de se passer.

La victoire ManU sur le Bayern en finale de la Champion's league en 99.

Pour pas mal de raison et cette anecdote: j'explique ailleurs la détestation du Bayern héritée de mon enfance (je me suis soigné depuis et je n'ai plus de boutons quand je les vois jouer).
La 90e minute arrive et le Bayern mène 1/0 au terme d'une finale de merde absolue.
Et mon père pousse un gros soupir en se levant "je vais me coucher, ils ont encore gagné...comme d'hab".
Et deux minutes après il revient pour me dire bonne nuit, me trouve absolument hilare dans mon fauteuil et ne m'a pas cru qu'en deux minutes d'arrêt de jeux le match s'était renversé.

Mathis a écrit:....idem à Manchester avec QPR assuré du maintien qui relâche la pression dans les arrêts de jeu...

Franchement, je voudrais savoir si tu as vu les images et si tu as pu constater de visu et de manière irréfutable le relâchement que tu imputes aux joueurs de QPR.
Personnellement, cela ne m'a pas vraiment frappé.
Et quand bien même ils se seraient relâchés avec l'annonce certaine du maintien, ce ne serait qu'humain de se relâcher, même inconsciemment, après s'être fait enfoncer par l'équipe adverse à 10 contre 11 et avoir tenu le score de manière assez miraculeuse.

Franchement, tout cela me dégoûte absolument. Le sportif devient une chair à saucisse veule et sans plus aucun scrupule.
je me fiche de Villareal ou de Man U. Mais pas de l'honnêteté sportive.
c'est non négociable.

Tu tires des conclusions définitives et catégoriques juste sur la base d'une impression que les images me semblent loin de pouvoir confirmer. En tout cas pas de manière catégorique et définitive.
Tout ceci manque un peu de sérieux.
(c'est aussi ridicule que les jugements catégoriques et définitifs que je peux parfois poser sur la musique rock dans l'un ou l'autre moment dégarement...)

Tout cela est galvaudé par des petits arrangements crapuleux.
Que vaut la joie de ces joueurs, et de ces supporters fêtant un titre de champion décroché à la 94 e minute, "acquis" de ces manières là ?

Tout ça dans l'indifférence totale, au pretexte de la "glorieuse incertitude du sport".
C'est tout sauf glorieux.
C'est tout sauf de l'incertitude.
C'est tout sauf du sport.

Allez, tant qu'on y est, rajoutons-en encore une couche.

CC Rider a écrit:La victoire ManU sur le Bayern en finale de la Champion's league en 99.

Pour pas mal de raison et cette anecdote: j'explique ailleurs la détestation du Bayern héritée de mon enfance (je me suis soigné depuis et je n'ai plus de boutons quand je les vois jouer).
La 90e minute arrive et le Bayern mène 1/0 au terme d'une finale de merde absolue.
Et mon père pousse un gros soupir en se levant "je vais me coucher, ils ont encore gagné...comme d'hab".
Et deux minutes après il revient pour me dire bonne nuit, me trouve absolument hilare dans mon fauteuil et ne m'a pas cru qu'en deux minutes d'arrêt de jeux le match s'était renversé.

Grand souvenir.
Et hold-up total d'un Man U bien pâle ce soir-là.
Mais Sheringham.
Mais Solskjaer.

Perso, j'étais avec des potes dans un pub à Bruxelles et on se morfondait en compagnie de pas mal de supporters anglais.
Au premier but mancunien, le pub s'est transformé en salle de concert où tout le monde pogotait.
La plupart des gens n'ont même pas vu le deuxième but parce qu'ils étaient encore en train de danser.
Après, ça a été la folie totale dans le pub et dans la rue.
On a bloqué le trafic pendant plusieurs minutes en sautant dans tous les sens.

Almanzo a écrit: c'est le fameux Antwerp - Vitosha Sofia au premier tour de la Coupe UEFA en 1989.
L'Antwerp a fait 0-0 à l'aller en Bulgarie et est mené 1-3 à la fin du temps règlementaire.
3 buts à marquer dans les arrêts de jeu, donc.
A 10 contre 11, en plus.
Score final du match : 4-3.
J'étais devant ma télévision ce jour-là, complètement ahuri par ce qui s'était passé.

Moi aussi j'y étais
Le temps où avec l'antenne rateau, mes parents reçevaient toutes les chaines de la télé belge, ce qui me permettait de suivre le championnat belge avec attention (y avait une émission le week end genre téléfoot, je ne me souviens plus le nom) ainsi que les matchs de coupes d'Europe (Anderlecht, Malines, Bruges et l'Antwerp aussi), diffusés sur la 2 si me souvenirs sont bons...
Souvenirs, souvenirs...

Hors concours évidemment, les retours des verts vs Kiev et Split.

Sinon, plus récemment, le retour des reds sur des Milanais qui pensaient avoir fait le plus dur en menant 3/0 à la mi temps, mais surtout (chauvin mais pas uniquement), le rebouchage des bouteilles de champ ouvertes sur le banc Italien lors de la finale de l'Euro 2000 par 1ere lame Wiltord deans les arrêts de jeux, puis "Gillette mach II" Trezeguet un peu plus tard pour le but en or.

A la vue du match, franchement, j'ai plutôt eu l'impression que City était allé pioché au fond du truc qui faisait que non, cette fois-ci, pas possible, on ne peut pas laisser filer le titre. Pas celui-ci. Pas comme-ça.

Je ne vois pas le suspect là dedans.

Sur la saison même je pense que City à été plus à la rage que ManU.
Les Fergie Boys ont souvent été indigents cette saison. La machine de guerre, le fond de roulement et la connaissance du 'comment gagner dans les moments de tension' (l'expérience et la culture de la gagne du club) ont fait que ManU a surnagé dans un haut de championnat qui a vu Chelsea glisser, Arsenal descendre puis remonter, Tottenham plafonner, Newcastle émerger, Liverpool... pf... et City monter par les escaliers plutôt que par l'ascenceur en finançant les cours de golf de Tevez et les pétages de câble de Balotelli (je crois que Mancini va faire cure de sommeil cet été).

Ceci, sans même parler des moments d'équipes 'inférieures' qui ont tapé des cadors en cours de route et des scores fleuves entre tops teams a fait que cette Premier League a pour moi sacré le moins constant dans l'inconstance.

Ces thèses complotistes... c'est d'une pauvreté...

Même si c'est City qui est champion, ManU reste sur le devant de la scène locale.

D'abord par le réengagement pour la prochaine saison de Paul Scholes, son avant-dernier grognard, revenu en cours de saison de sa première retraite (un bien pour les Red Devils à ce moment-là). Un dépositaire de l'identité rouge. Le genre de gars avec qui tu pars à la guerre sans problème... lui devant, hun !

Et puis Tevez.
Qui a retrouvé la forme... tevezienne.
Lors du défilé de victoire, il a exhibé une pancarte 'RIP Fergie'.
D'un gout douteux, violent je trouve et surtout pas, even if, comme le chantait Abba: the winners takes it all, surtout pas à la hauteur de la classe que doit, pour moi, avoir un champion... A ce niveau de titre il me semble que c'est s'abaisser d'autant plus bas que d'exprimer ses rancunes de la sorte.

Alors certes, City trépignait et localement l'antagonisme est fort, certes Fergie avait déclaré 'moi vivant, United ne finira jamais derrière City, certes, Tevez n'est pas parti en bon terme avec l'Ecossais, certes le 'RIP Fergie' avait sûrement sa place dans les mains d'un supporter de City mais dans les mains d'un joueur... pf...

A ranger dans le débarras des 'Madrid, Cabron, saluda al campeon' de samuel Eto'o ou encore des récentes sorties lyonnaises après la Coupe de la Ligue.

En agissant de la sorte, Tevez, au bout du compte, ne fait rien d'autre, en creux, que maintenir Fergie à la seule vrai place qu'il mérite: là-haut, tout en haut. Il aurait pu simplement reconnaître ce fait. L'admettre et le dire. Ou bien se taire.

theo a écrit:Lors du défilé de victoire, il a exhibé une pancarte 'RIP Fergie'.

T'es sûr qu'il ne pensait pas à elle ?

...d'un autre côté, venant de Tevez, il ne faut pas s'attendre à autre chose....

Par contre, pour revenir à ce qu'à dit Théo "Man U reste sur le devant de la scène locale"...je suis un peu plus sceptique.

La vision qu'on a de CITY en France est un peu tronquée....

Certes le club, du jour au lendemain, évolue dans des sphères dont il n'aurait même pas osé rêver mais il avait quand même avant un socle populaire.

Dans la ville de MANCHESTER, le club de CITY doit compter plus de fans que UNITED (dont le stade OLD TRAFFORD se trouve... hors de Manchester intra muros) et qui est surtout populaire auprès de fans lambda et autres opportunistes soutenant l'équipe en haut de l'affiche.

On est un peu dans la configuration turinoise ou la JUVE (club très populaire hors de la ville) domine le TORINO (club très populaire chez les habitants de la VILLE).

Désolé de l'apparté...

Tout à fait ok avec toi.
Je me suis mal exprimé.
Je connais l'importance de City vis à vis de United aux yeux des locaux (la même chose entre Everton et Liverpool par exemple). Je me souviens m'être limite engueulé avec une collègue y'a quelques années parce que, n'y connaissant rien au ballon sepermettait de faire un cour sur ManUle 'THE' club de Manchester over all uniquement parce que son pote avait fait un stage d'un mois là-bas et lui avait ramené une breloque from Old Trafford.

En fait je voulais dire que cet antagonisme était évidemment toujours marqué et qu'aujourd'hui, au sein de City, la réussite et le titre de champion était encore forcément mesuré à l'aune de cette rivalité et donc de celui qui l'incarne le plus: Sir Alex.

Avec le temps, si City se met à dominer sans partage et que dans le même temps ManU baisse sévère, les succès feront moins référence à ManU.

Comme je le disais plus haut, le contexte de l'acquisition de ce titre joue enplus forcément en faveur de l'exploitation de cet antagonisme.

J'aurais aimé me ballader dans les rues de Manchester lundi matin... dans les pubs, les transports en commun, les magasins de quartier, les entreprises... ça a dû envoyer sévère !

Almanzo a écrit:

theo a écrit:Lors du défilé de victoire, il a exhibé une pancarte 'RIP Fergie'.

T'es sûr qu'il ne pensait pas à elle ?

La fameuse 'Sir' d'Alex ?

theo a écrit:

La fameuse 'Sir' d'Alex ?

Laissez ma sœur en dehors de ça!

Leadbelly II a écrit:
On est un peu dans la configuration turinoise ou la JUVE (club très populaire hors de la ville) domine le TORINO (club très populaire chez les habitants de la VILLE).

Désolé de l'apparté...

dans le cas de Turin, c'est un peu différent puisque lié très fort à la sociologie et l'histoire économique de l'Italie.
La Juve est le club de Fiat, firme qui a permis à bon nombre de travailleurs du sud de venir travailler au nord de l'Italie. La Juve est donc plus chez elle lorsqu'elle joue, par exemple, dans le sud de l'Italie où elle est soutenue par des familles complètes dont les parents avaient réussi à atteindre une "vie meilleure" en travaillant à Turin, pour Fiat.

Et tu as raison de souligner que Man City est LE club historiquement le plus populaire de Manchester, tout en exagérant un peu la notion opportuniste des supporters des Reds, qui eux aussi ont une sacrée histoire.

Mais c'est aussi là que le foot est intéressant lorsqu'il regroupe deux, trois ou carrément quinze, comme à Londres, clubs pro dans une même ville: les histoires de ces clubs sont tellement impliqués dans la sociologie et l'histoire des villes en question (club des riches contre clubs des pauvres, club des protestants contre club des catholiques, club des immigrés contre club des locaux, etc etc).

En somme un peu tout ce qui manque au foot Français ou à Paris où il n'y a toujours qu'un seul club représentatif et un grand stade désert hors les matches de Guazzini en rugby ou des opéras version gigantic.
Donc chez nous on reste dans l'antagonisme de base Paris-Province ou nouveaux riches (PSG, Lyon ou Lille) contre sans le sous.

Alex Terrieur a écrit:

theo a écrit:

La fameuse 'Sir' d'Alex ?

Laissez ma sœur en dehors de ça!

Tu veux dire qu'on doit laisser ta soeur Alex Terrieur ?

Bobby Jean a écrit:

Alex Terrieur a écrit:

theo a écrit:

La fameuse 'Sir' d'Alex ?

Laissez ma sœur en dehors de ça!

Tu veux dire qu'on doit laisser ta soeur Alex Terrieur ?

Tant que ce n'est pas Alain Terrieur...

c'est le début de la valse des entraineurs

"King Kenny" n'a plus les clés du Royaume. Comme l'ont annoncé les médias anglais ce mercredi après-midi, Kenny Dalglish n'occupera plus le banc des Reds la saison prochaine. L'information a été officialisée par le club. L'Ecossais a été limogé suite à une réunion de fin de saison, lundi à Boston, avec les propriétaires américains. Une décision qui découle de la piètre saison de Liverpool en Championnat : il a terminé à la 8e place, soit son pire classement depuis dix-sept ans. Les Reds ont remporté la League Cup, mais n'ont pu soulever la Cup (défaite en finale contre Chelsea), ni obtenir un billet en Ligue des champions."

Leadbelly II a écrit:

...d'un autre côté, venant de Tevez, il ne faut pas s'attendre à autre chose....

Par contre, pour revenir à ce qu'à dit Théo "Man U reste sur le devant de la scène locale"...je suis un peu plus sceptique.

La vision qu'on a de CITY en France est un peu tronquée....

Certes le club, du jour au lendemain, évolue dans des sphères dont il n'aurait même pas osé rêver mais il avait quand même avant un socle populaire.

Dans la ville de MANCHESTER, le club de CITY doit compter plus de fans que UNITED (dont le stade OLD TRAFFORD se trouve... hors de Manchester intra muros) et qui est surtout populaire auprès de fans lambda et autres opportunistes soutenant l'équipe en haut de l'affiche.

On est un peu dans la configuration turinoise ou la JUVE (club très populaire hors de la ville) domine le TORINO (club très populaire chez les habitants de la VILLE).

Désolé de l'apparté...

L'opposition entre le club populaire local et le club des fans d'ailleurs est un phénomène qui est daté lui aussi. MU a pris une dimension radicalement différente dans les 90's avec Cantona, Beckham et Kean comme figures emblématiques. C'était pour les anglais l'équipe qui relevait la tête après le purgatoire des suspensions post Heysel. Du coup MU est devenu un club populaire partout en Angleterre, en Irlande, puis dans l'Europe et le vaste monde. C'est un des premiers clubs qui a participé à ce mouvement et qui en a fait un modèle de développement. Prix des places qui explose, des stars, du jeu spectaculaire, un stade qui deviens en théâtre des rêves, bref une industrie du spectacle en marche. Les effets se sont fait sentir, plus de 20 000 personnes débarquent à Manchester pour les matchs, principalement de Londres et d'Irlande.
Du coup le club qui a pu apparaitre jusqu'à aujourd'hui comme le plus authentique était City. Je crois que la donne s'équilibre aujourd'hui, voir pourrait s'inverser tant il me semble que MU cherche moins le bling bling dans le jeu, la star fantasque, le vendeur de maillot. Peut-être que dans 20 ans on dira que MU est le club populaire de Manchester qui vient de récupérer un titre contre les milliardaires quataris.

Ouai tu as raison, pour l'image de renouveau impulsée par MU.
Mais il ne faut pas oublier qu'en Angleterre le concept de "support your local football club" est très fort....en tout cas plus qu'en France (suffit de regarder les moyennes de spectateurs dans les divisions intérieurs)...donc même si MU domine le championnat sur une décennie, ca n'empeche pas des club comme LUTON ou Aston Villa de compter beaucoup de fans....bref c'est un pays de foot...