Coffret "The River"

Michel a écrit:Avril 1981; un samedi morne, quelques jours avant le printemps rose.
Le Palais des Sports de ST OUEN est perdu au fond de la banlieue nord, hall bourré de courant d’air où jadis LED ZEPPELIN était venu.
Mais en ce triste après-midi de printemps, et pour la première fois en FRANCE; LADIES & GENTLEMEN BRUCE SPRINGSTEEN & THE E STREET BAND.
J’ai découvert Bruce à la sortie de Born to Run en 1975, et tout de suite moi qui n’aime pas vraiment le saxo, j’ai adoré le son du groupe, et ces histoires superbement racontées et au-delà de la détestable campagne de pub qui a accompagné ce disque, j’ai convaincu pas mal de potes d’acheter la galette.
Ce disque était un hymne à la Côte Est, à la nuit  et les chansons rentraient dans la tête. Et puis le titre ce BORN TO RUN

Mais pour moi, le vrai grand choc fut la première écoute du suivant le fabuleux, le génial, l’incontournable DARKNESS OF THE EDGE OF TOWN, avec un titre qui, tout de suite, m’a fait sauter au plafond CANDY’S ROOM, allez je vous le dis c’est ma chanson préférée du BOSS, avec ce son qui enfle, enfle, enfle et qui devient ENORME.

J’ai usé un ou deux vinyles de DARKNESS.

Et puis juste avant le concert sort THE RIVER avec des tas de super-trucs CADILLAC RANCH, POINT BLANK, INDEPENDANCE DAY, THE RIVER.
Je m’échine, avec mon peu d’anglais, à traduire les paroles.

C’est dire que ce jour d’avril était attendu, pourtant j’avais déjà vu quelques grands du rock, LED ZEPPELIN, les STONES, les WHO….

L’ambiance des grands concerts avec une foule compacte près de la scène, et c’est parti avec FACTORY,PROVE IT ALL NIGHT, le jeu de scène de Bruce, Clarence et Miami est superbe et derrière il y a cette pulsion métronomique, cette frappe du grand Max.
Après ce début tonitruant, un superbe DARKNESS et puis INDEPENDANCE DAY poignant, suivi de WHO’LL STOPTHE RAIN à fond
Ca ralentit un peu avec TWO HEARTS, PROMISED LAND, et puis la chanson de GUHTRIE scandée par la salle, et juste après THE RIVER qui submerge le public.
Et un festival de guitares, de chorus de sax, d’intros superbes au piano et toujours, toujours la pulsion de Max.
Après c’est le délire BADLANDS, THUNDER ROAD, CADILLAC RANCH, SHERRY DARLING et HUNGRY HEART enchaînés. Vous y croyez vous?

Et puis et puis et puis après un superbe RACING IN THE STREET, l’intro de CANDY’S ROOM.
Je finis le concert sur un nuage car à partir de là c’est l’extase absolue. Un son d’enfer, sur scène ils courent partout, RAMROD, ROSALITA, CAN’T HELP FALLING IN LOVE et en rappel BORN TORUN, DEVIL WITH THE BLUE DRESS et ROCKIN ALL OVER THE WORLD.
En ce temps là les live étaient rares et le medley a été une grande claque dans la gueule. Je me souviens que les mecs de TELEPHONE étaient backstage et ils ouvraient de grands yeux.
Le son qui sortait des amplis était précis ce qui vu le nombre d’instrumentistes et la salle était surprenant et puis cette débauche d’énergie.
Ce jour là, j’ai vu une énergie pure, brute et quasiment deux shows( il y avait un entracte de 20 minutes)

CC Rider a écrit:tu as le souvenir vachement précis!

Michel a écrit:Pour répondre à CC RIDER à l'époque à la fin de chaque concert, j'écrivais (à la main bien sur) un résumé et j'essayais de me souvenir de la set-list et de la transcrire.
Et j'ai retrouvé cela à l'occasion d'un rangement voici quelques temps ce qui explique la précision, sinon je dois admettre que c'est loin, même si je garde le souvenir d'une énorme claque !
Et que le Palais des Sports était vraiment pourri comme salle (j'avais vu Led Zep aussi...)

CC Rider a écrit:J'aurais du faire comme toi...noter noter....

Michel a écrit:

Mais pour moi, le vrai grand choc fut la première écoute du suivant le fabuleux, le génial, l’incontournable DARKNESS OF THE EDGE OF TOWN, avec un titre qui, tout de suite, m’a fait sauter au plafond CANDY’S ROOM, allez je vous le dis c’est ma chanson préférée du BOSS, avec ce son qui enfle, enfle, enfle et qui devient ENORME.

Fabrice a écrit:Forumeuses, forumeurs,

si ton grenier, ta cave, tes combles recèlent des trésors d'images de ces concerts parisiens, lyonnais (ou d'ailleurs!),
si tu as le temps et la possibilité de les partager avec nous
alors la reconnaissance éternelle te sera promise en ces terres électroniques.

Michel a écrit:

J'ai retrouvé ce que j'avais écrit en avril 1981

Fabrice a écrit:Pour celles et ceux qui habla espanol (ce qui n'est pas le cas de votre serviteur..)  

Fabrice a écrit:Le titre Party Lights est disponible sur des plate-formes légales de streaming..

Un drôle de morceau de Springsteen de série B: des bouts de parole de Point Blank, voire d'Atlantic City, une touche sixties comme dans d'autres outakes (notamment ceux de Tracks) et un solo de guitare à la Duane Eddy qui n'aurait pas dépareillé sur Tunnel Of Love. Le tout étant logiquement resté dans les tiroirs..

bbj a écrit:C'est marrant, on retrouve des bouts de texte de "Point blank" (rien ne se perd, rien ne se crée, ...)

nicco2 a écrit:Mais Point Blank faisait partie du répertoire de la tournée Darkness... Comment a-t-il pu réutiliser des paroles de ce morceau pour un titre ultérieur ? Un titre faiblard qui plus est. Moi pas comprendre.

Fabrice a écrit: (bbj et Lavoisier pour la citation).

CC Rider a écrit:Et un bon texte sera toujours mieux que du Yaourt je pense.

CC Rider a écrit:

nicco2 a écrit:Mais Point Blank faisait partie du répertoire de la tournée Darkness... Comment a-t-il pu réutiliser des paroles de ce morceau pour un titre ultérieur ? Un titre faiblard qui plus est. Moi pas comprendre.

je ne suis pas sûr qu'il faille parler de "titre ultérieur".
On parle plus de quelques chansons en bandoulières mais surtout en chantier entre 78 et 80.
Dont ces deux là.
Un bon texte peut passer d'une demo à l'autre en fonction de la force de la musique et du sens que celle ci peut lui donner.
Et un bon texte sera toujours mieux que du Yaourt je pense.