Live Archive

CC Rider a écrit:je ne sais pas pourquoi mon souvenir était bien plus hivernal

Marc a écrit:
Pas grave, nous ne t'en voulons pas (trop) pour cette lamentable erreur, en quelque sorte tu es ..... amnistié

Fabrice a écrit:
Sans blague, tu confonds peut-être avec la diffusion mi-décembre du concert de Buenos Aires (15 novembre)..

CC Rider a écrit:Sans être aussi dur que l'est Juseph, je dois avouer que ce live ne m'apporte pas des masses de ce plaisir presque charnel ressenti à l'écoute des livraisons plus anciennes.
Le cul entre deux chaises, "plus trop là", un peu prisonnier de l'énormité atteinte par le band

HibbingSon a écrit:quand même, réussir à faire chanter "Happy Birthday to you Roy Orbison" à un tout un stade, je ne vois pas qui d'autre...

HibbingSon a écrit:Mais bon, Part Man part monkey et I'm a coward, c'est vraiment indispensable ?

HibbingSon a écrit:tu chipotes Dom... même le Stade de France aurait souhaité un HBD à Roy...

HibbingSon a écrit:je cherche le bouton "like"... damned, je suis fait !

HibbingSon a écrit:je cherche le bouton "like"... damned, je suis fait !

nicco2 a écrit:La tournée Devils and Dust, qui a largement et heureusement repris des extraits de TOL, tendrait à démontrer de mon point de vue que Springsteen eût été mieux inspiré de défendre l’album dans une tournée accoustique.

bill horton a écrit:
Là où je suis plus que d'accord en revanche (et je me dis que même Springsteen, rétrospectivement, est peut être de cet avis), c'est qu'il aurait été judicieux de prendre davantage de risques sur la tournée Tunnel Of Love et partir effectivement en solo ou presque... (l'album le réclamait presque)

nicco2 a écrit:Les vacances et de longues après-midi à la plage m’ont enfin permis d’écouter tranquillement les archives sorties récemment.

AGORA 1978
Bizarrement, celui-là ne m’a pas fait grand effet. Parce que qu’il n’apporte rien de plus que le bootleg que l’on connaissait déjà... ou parce qu’il était le dernier de la liste que j’avais décidé de m’enquiller. Je ne sais pas. Mais je suis décu d’être décu. Je ne devais pas être dans une humeur Darkness - la plage, le soleil…

East Rutherford  1984
Excellent. Pas grand-chose à redire, malgré quelques approximations en terme de son (voix trop upfront, guitare et sax noyés dans la réverb).  J’admire la cohérence du répertoire, nullement empêchée par sa diversité. Rien à jeter, aucun temps faible, aucune baisse d’intensité, les différentes strates de l’œuvre s’accumulent et s’enchainent avec une parfaite fluidité. S’il y a des aspects qui peuvent rebuter dans cette tournée (muscles, son 80, bandana etc), elle représente bien la synthèse de la première période de sa carrière, la plus féconde, soit, d’un point de vue du répertoire, un âge d’or, capable de rassembler Growin up et Used Cars en un bloc cohérent.
Le ESB joue bien, carré, efficace, sans fioritures inutiles, mieux que jamais - ce dont on avait pas forcément conscience à l'époque, où les concessions à l'air du temps donnaient l'impression que "c'était mieux avant".
Pour ce qui est du concert, on a une set liste faisant une large place à BTR, 5 morceaux, pour seulement 6 Morceaux de BITUSA, au lieu des 9 ou 10 habituels. La première partie est superbement (et sombrement) illuminée par les extraits de Nebraska. Un seul reproche, je trouve la fin un peu en deçà de ce qu’on a déjà pu entendre. Ce twist and shout que Springsteen semble ne pas oser mener jusqu’à son terme ne me convainc pas.
Bref, excellent live, et qui n’épuise pas le sujet de cette tournée. J’en reprends quand vous voulez, patron.

Tunnel Of love LA 1988
A ma surprise, j’ai pris un véritable plaisir à écouter ce live, non pas parce que je le tiens pour un bon concert, mais parce qu’il m’a donné l’occasion de replonger dans une tournée que je n’ai pas presque jamais réécoutée tant que je l’avais trouvée médiocre. C’était donc un plaisir un peu pervers, je le reconnais.
Sur un plan artistique, je ne vais que répéter les arguments du fameux article à charge de Chalumeau sorti à l'époque ; mais force est de reconnaître qu’il a eu raison sur toute la ligne.
La première partie présente un Springsteen essayant de construire un show nouveau (morceaux, thématique) dans un cadre classique (ESB, concerts longs et épiques etc). Il extrait parmi les vieux classiques ceux qui peuvent s’intégrer dans la thématique sentimentale du nouvel album. Le résultat donne une sensation d’artificialité lâche et imprécise. Il reprend également Seeds, War, BITUSA, seuls reliquats du Springsteen social de la tournée précédente. Ce qui n’est pas sans contradiction car, pourquoi imposer aussi lourdement une thématique sentimentale pour conclure la première partie avec des titres n’ayant aucun rapport ? Le malaise culmine pendant l’intro de All that heaven, où Springsteen tente d’intégrer maladroitement Clémence dans une suite de réflexions censée illustrer la thématique de TOL. Le résultat est ridicule. Il illustre bien l'échec de la tentative de concilier le neuf avec le vieux.
Le début de la deuxième partie fonctionne un peu mieux, You can look et Corward venant un peu alléger le « dispositif conceptuel ». Le concert se finit par une dernière partie rock, enfin délestée de TOL, classique et puissante.
Le concert se termine bien, mais sur un terrain connu et conquis depuis longtemps. Le problème artistique posé par l’album (ou plutôt, par sa relecture par le ESB) reste donc entier.
Parmi les autres points négatifs du concert, je note la sous-performance de Patti, heureusement sous-mixée (sa voix est tout simplement irritante), les sons de clavier kitsch (Backstreets WTF ??), un ESB qui ne se réchauffe que pendant la dernière heure et demie. Et je ne parle pas des costumes de scènes parce qu’on ne les voit pas, mais j’ai encore le souvenir de l’affreuse veste informe mauve de Vincennes 88.
Parmi les points positifs, la section de cuivres de la dernière partie, le plaisir d’écouter quelques bon morceaux rarement rejoués depuis et surtout, la voix de Springsteen, souple et puissante, maîtrisée comme jamais (je ne comprends pas les critiques qui ont été formulées sur ce point).
Comment expliquer le ratage ? On l’a un peu oublié avec le temps, mais TOL avait été considéré à sa sortie comme une rupture inédite dans sa carrière – le premier album post-Springsteen au sens où ce dernier avait été perçu jusqu’alors, une espèce de « messie », de « sauveur du rock » au charisme soulevant des foules de fidèles. Aussi, l'album avait été plutôt bien reçu par la critique, mais sans l’ambiance passionnée qui avait accompagnée les sorties précédentes.
Cela posait le problème du live, le lieu privilégié du rituel springsteenien. Fallait-il continuer à faire comme avant ou tout changer ? Fallait-il se contenter d'intégrer quelques morceaux du nouvel album dans le cadre classique, ou centrer radicalement la tournée sur le nouvel album, par exemple avec une tournée acoustique ? La première solution était impensable car Springsteen se trouvait à une phase de sa carrière où il ne pouvait pas concevoir ni accepter que la majeure partie de son répertoire soit désormais derrière lui…. La seconde aurait été difficile à mettre en place dans le contexte post BITUSA où des masses de nouveaux fans restaient à contenter. C’eût été un suicide commercial. C’est pourquoi Springsteen a tenté de concilier les deux avec ce compromis bancal.

Quelques mois plus tard, sa participation surprise à la tournée Amnesty mettait un terme à l’aventure TOL. J’avais vu les deux concerts de 88, et j’avais été frappé à Bercy de voir à quel point TOL avait été éliminé su show, aussi bien en terme de setlist que de « concept ». La tournée Amnesty était en fait une excroissance tardive de la tournée BITUSA, qui rendait nulle et non avenue l’expérience TOL, qui la faissait ressembler à une impasse artistique. Effectivement, après ce constat, il ne restait plus qu’à dissoudre le ESB et repartir sur des bases nouvelles.

La tournée Devils and Dust, qui a largement et heureusement repris des extraits de TOL, tendrait à démontrer de mon point de vue que Springsteen eût été mieux inspiré de défendre l’album dans une tournée accoustique.

bill horton a écrit:Un article de pitchfork revient sur la série des Live Archive:

http://pitchfork.com/thepitch/875-the-essential-recordings-from-bruce-springsteens-live-archive/

De mon côté, pour l'instant, je crois que bien que ma préférence va au Meadowlands 84 même si, à priori, ce n'est pas la tournée du Patron que je préfère mais je trouve ce live vraiment impeccable aussi bien du point de vue de la qualité de l'enregistrement que de la performance de Bruce et de son groupe.






+1

Oui mais dans un autre style, jamais, il ne retrouvera le rock et la hargne qui se sont éteints en octobre /novembre 85

CC Rider a écrit:

Oui mais dans un autre style, jamais, il ne retrouvera le rock et la hargne qui se sont éteints en octobre /novembre 85

Avec son 1er mariage et son déménagement à LA, peut être?

Fabrice a écrit:Selon Flynn, le modérateur de BTX, la prochaine sortie Live Archive pourrait avoir parti liée avec la sortie du coffret The River.
Il évoque la sortie de quelque chose qui "initierait" la période The River (évidemment, beaucoup en ont déduit le No Nukes) et accompagnerait l'annonce du coffret suivi de quelque chose de la tournée The River parallèlement à la sortie du coffret.
Sont-ce des conjectures? Des souhaits? De délicates fuites?

L'avenir nous le dira.