Bob DYLAN
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Re: Bob DYLAN
Review des Echos : http://www.lesechos.fr/journal20120907/lec1_les_echos_week_end/0202244142974-dylan-fait-souffler-la-tempete-359615.php
Dylan fait souffler la « Tempête »...
Un nouveau disque génial et intemporel du dieu folk américain.
Un nouvel album de Dylan est-il un événement ? Oui, si l'on en croit nos voisins allemands ou anglais, sans oublier les Américains, qui pour l'occasion ouvriront pendant sept jours des magasins éphémères. On pourra y acheter le CD et le LP en édition normale ou collector mais aussi pléthore d'objets souvenirs et de collection (posters, tee-shirts, mugs), certains signés. En France ? Le disque sera mis en vente sans effort particulier. Pourtant, cet album est exceptionnel...
D'abord, parce qu'il marque l'extraordinaire longévité du grand Bob - on fête cette année ses cinquante ans de carrière, soit un demi-siècle de révolution poétique. Ensuite, parce que ce disque est incroyable - oui, ne lésinons pas sur les mots -, magnifique et intemporel. Il confirme que l'homme, inoxydable, reste l'éminent porte-voix de la musique populaire américaine, un creuset qui mixe folk, ragtime, country, blues, rock - toutes ces formes d'expression qui ont marqué le XX e siècle. « The Tempest » distille l'essence même de l'art dylanien, avec ses allégories et métaphores subtiles. A moins de maîtriser parfaitement la langue de Faulkner, on aura du mal à goûter ces histoires hantées par les fantômes du passé. A l'inverse, les diplômés et les « dylanologues » auront matière à débattre...
Plusieurs chansons suscitent déjà des commentaires sur Internet. A qui s'adresse par exemple la « vagabonde » chanson d'ouverture « Duquesne Whistle » ? Est-ce au Dylan d'avant le succès, jeune « hobo » empruntant des trains pour s'échapper de son Minnesota natal ? Ou Dylan vieillissant qui ne veut toujours pas se sédentariser et poursuit son « never ending tour » entamé à la fin des années 1980 ?
Actes de foi
Pourquoi ce fantastique hommage à John Lennon, « Roll on John », trente ans après ? Est-ce l'affirmation d'une solitude grandissante ou le témoignage d'une idole traquée ? Enfin, il y a ce morceau de bravoure de quatorze minutes (45 couplets sans refrain), « Tempest », qui résume le naufrage du « Titanic » et évoque sans le nommer Leonardo DiCaprio. Est-ce une métaphore sur l'état de notre planète ou la prise de conscience que la fin approche ?
Si la forme emprunte beaucoup à la tradition, les thèmes abordés, eux aussi, sont essentiels et récurrents dans son oeuvre. Ils se résument en trois mots : l'amour, le combat (pour la vie) et la mort. On note un certain retour aux années 1970, à l'ambiance épique qui marqua le disque « Desire » avec ses longues chansons de sept à huit minutes. Les actes de foi ne sont peut-être pas aussi prononcés que sur « Slow Train Coming » (1979), mais sont néanmoins éclatants. Bob Dylan évoque le Seigneur souvent et se risque même à le tutoyer. Il est vrai que ces deux-là se fréquentent depuis longtemps...
CHRISTIAN EUDELINE
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
Nouvel Obs de cette semaine ....
outlawpedro- Messages : 2846
Date d'inscription : 15/06/2011
Age : 66
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
Bon, première tentative de mettre quelques mots sur ce « Tempest » tant attendu.
Au-delà du grand concours international « c’est son meilleur album depuis… », il y a une seule chose qui compte : est-ce que l’on tient là un disque important ?
Oui, évidemment oui.
Il y avait Blood On The Tracks, Oh Mercy et Time Out of Mind comme balises obligatoires dans la découverte de sa discographie post-60's.
Il y aura maintenant « Tempest ».
Après Together Through Life, je n'y croyais plus. Je le sentais incapable de sortir un mauvais disque mais je le voyais difficilement retrouver un vrai souffle créatif.
Et boum, il en reclaque un.
Franchement, je ne sais pas d'où ça vient. Je ne sais pas comment ce type qui mouline l'americana dans tous les sens depuis 50 ans fait pour avoir encore une telle intensité sur 70 minutes.
Ce type est définitivement né pour écrire et chanter des chansons, Dieu devait choisir quelqu'un et c'est tombé sur Bob Dylan.
Vous vous rendez compte, sérieusement ?
Vous vous rendez compte de ce qu'il faut avoir dans le bide pour découper avec cette intensité chaque mot, pour imposer à chaque texte un phrasé totalement hors-norme, hors-cadre ?
(The) Tempest.
Le dernier album parfait.
J'espère forcément une suite, mais il ne faudrait pas.
Faut partir sur la ligne de chant de « Roll On John », quand un dieu statufié a l'assise suffisante pour assumer l'hommage groupie.
Il faut que le mec que l'on a grossièrement appelé le « Shakespeare du rock » parte sur un texte gourmand construit à partir de clin d'œil aux Beatles.
Il faut qu’il parte sur cette interprétation soignée – on a rarement entendu Dylan essayer de canaliser ainsi ses grognements comme il le fait sur le refrain.
C’est sans doute la premières fois qu’un disque d’Old Bob est constitué de climats aussi variés – la noirceur de Time Out Of Mind se tient à bonne distance. Chaque chanson a son univers bien affirmé, du délicieusement jazzy « Soon After Midnight » à l’Irlanderie assumée de « Tempest ». Pourtant, il y a une unité à cet album, un fil conducteur : la voix de Dylan. Elle n’a jamais été aussi abîmée, et elle n’a jamais été aussi présente. Elle est le pivot de l’album, mixée très en-avant, avec des prises de voix très surprenante, dont l’incroyable fluidité de « Soon After Midnight ».
Sur ce disque, il y a Dylan qui chante et les arrangements qui se promènent autour.
Ni à côté, ni devant.
Autour.
Il n’y a pas un pont, pas un solo qui vient détourner l’attention de l’auditeur.
La voix de Bob Dylan, c’est comme une belle gonzesse sur un court de tennis : ça suffit pour faire venir du monde et passer un bon moment.
Tempest est un disque du souvenir, en tous cas, je ne vois pas une autre thématique qui structure ainsi l’album. Attention, pas le trip nostalgique plombant du malade souffreteux. On entend aussi un Dylan rieur, il ressort même sa fameuse plume vacharde pour un « Pay In Blood » acéré. Le clip de « Duqesne Whistle » donne, à ce titre, le ton.
L’illustration la plus évidente de cette thématique est sans doute « Long and Wasted Years », probablement la chanson la plus autobiographique et personnelle de l’album et donc le texte le plus fort. Il faut le souligner, parce que ça fait un bout de temps que Dylan a bouffé la clé qui l’avait conduit à Blood On The Tracks et la ressort seulement les jours de grande diarrhée. Il y a une femme aux deux extrémités de l’espace temporel visité – passé et présent – d’abord sous la forme du souvenir, puis cachée sous un fantôme rêvé. Au milieu : cadavres, regrets et résignation. Et tout le monde finit en larmes. Je remarque que c’est sur ce texte que Dylan dégaine sa ligne de chant la plus crue, la plus vraie. Sa voix sonne exactement comme lorsqu’il est sur scène.
L’avantage de cette chanson, c’est que les dylanophiles vont pouvoir s’adonner à leur jeu préféré : à quelle femme Dylan s’adresse-t-il ? Le fainéant répondra « Sara », l’audacieux « Dylan himslef, le Dylan qui débarque à New-York en 1962 ».
J’annonce bientôt un sondage sur Expecting Rain.
Et donc le souvenir, omniprésent.
On ne sait pas si Sarlet Town est une description imagée des ambiances de son enfance, où il si il continue, à 71 ans, à réécrire son histoire – probablement même à la rêver, à la façonner à sa main.
Il y a de la musique, en tous cas.
Pouvait-on en douter ?
On retrouve l’écho de sa ville natale dans « Duquesne Whistle ». Le fait qu’elle soit cette fois relier à un train n’est probablement pas anodin, on reste dans les mythes fondateurs du jeune Dylan. Il est aussi question d’un vieux chêne - j’en connais un de vieux chêne. Toujours debout.
Si j’en crois ce que j’ai lu au moment de la « fuite » d’Early Roman Kings », « Roman Kings » serait le nom d’une bande new-yorkaise du début 60’s.C’est drôle, j’ai l’impression que Dylan regarde d’abord de loin cette bande, la jugeant très sévèrement. Puis, au fil de la chanson, semble en faire partie. La traduction de son passage du folk artisanal au rock commercial ? Je vous l’accorde, c’est un peu tiré par les cheveux. Juste une idée au passage, quoi.
Souvenir de Lennon, pour finir.
Hommage d’une limpidité étonnante. De l’émotion pure, brute, frontale. La clarté des images, la netteté des références donnent immédiatement une assise émotionnelle intense.
Il est rare de lire quelque chose de si direct et évocateur chez Dylan.
C’est le bon sujet et ça semble le bon moment.
Voilà.
J’aurais besoin de plus d’écoutes, de plus de temps, d’avoir des traductions sous les yeux pour aller plus loin. Ce sera comme une seconde découverte du disque.
Après deux jours, j’ai l’impression que Dylan nous a condensé « Tell Tale Signs » en dix chansons, qu’il nous a dressé un panorama complet et inspiré d’Old Bob. Si je devais retenir une seule chanson à ce stade, je pense que je me garderai « Soon After Midnight » pour l’étonnante clarté de sa voix et la décontraction du phrasé. Il se dégage de cette ligne de chant une douceur naturelle inespérée quand on connaît l’état des cordes vocales du patron. Mais il est certains qu’il y a des chansons plus fondamentales…Il faut que les graines poussent.
Grand jeu concours « Les Cahiers du Cinéma » pour finir.
T’as une caméra, trente secondes et tu dois illustrer « Tempest ».
Tu filmes quoi ?
Je filme un jeune homme, assis à côté de son grand-père. Les deux se promènent dans l’album de famille. Moment triste et joyeux, léger en surface mais plein de sous-entendu.
Dernier plan : la porte se ferme, micro ouvert.
Sourire aux lèvres mais cœur serré.
« C’est un sacré mec, papy.
J’espère que je le reverrai. »
Au-delà du grand concours international « c’est son meilleur album depuis… », il y a une seule chose qui compte : est-ce que l’on tient là un disque important ?
Oui, évidemment oui.
Il y avait Blood On The Tracks, Oh Mercy et Time Out of Mind comme balises obligatoires dans la découverte de sa discographie post-60's.
Il y aura maintenant « Tempest ».
Après Together Through Life, je n'y croyais plus. Je le sentais incapable de sortir un mauvais disque mais je le voyais difficilement retrouver un vrai souffle créatif.
Et boum, il en reclaque un.
Franchement, je ne sais pas d'où ça vient. Je ne sais pas comment ce type qui mouline l'americana dans tous les sens depuis 50 ans fait pour avoir encore une telle intensité sur 70 minutes.
Ce type est définitivement né pour écrire et chanter des chansons, Dieu devait choisir quelqu'un et c'est tombé sur Bob Dylan.
Vous vous rendez compte, sérieusement ?
Vous vous rendez compte de ce qu'il faut avoir dans le bide pour découper avec cette intensité chaque mot, pour imposer à chaque texte un phrasé totalement hors-norme, hors-cadre ?
(The) Tempest.
Le dernier album parfait.
J'espère forcément une suite, mais il ne faudrait pas.
Faut partir sur la ligne de chant de « Roll On John », quand un dieu statufié a l'assise suffisante pour assumer l'hommage groupie.
Il faut que le mec que l'on a grossièrement appelé le « Shakespeare du rock » parte sur un texte gourmand construit à partir de clin d'œil aux Beatles.
Il faut qu’il parte sur cette interprétation soignée – on a rarement entendu Dylan essayer de canaliser ainsi ses grognements comme il le fait sur le refrain.
C’est sans doute la premières fois qu’un disque d’Old Bob est constitué de climats aussi variés – la noirceur de Time Out Of Mind se tient à bonne distance. Chaque chanson a son univers bien affirmé, du délicieusement jazzy « Soon After Midnight » à l’Irlanderie assumée de « Tempest ». Pourtant, il y a une unité à cet album, un fil conducteur : la voix de Dylan. Elle n’a jamais été aussi abîmée, et elle n’a jamais été aussi présente. Elle est le pivot de l’album, mixée très en-avant, avec des prises de voix très surprenante, dont l’incroyable fluidité de « Soon After Midnight ».
Sur ce disque, il y a Dylan qui chante et les arrangements qui se promènent autour.
Ni à côté, ni devant.
Autour.
Il n’y a pas un pont, pas un solo qui vient détourner l’attention de l’auditeur.
La voix de Bob Dylan, c’est comme une belle gonzesse sur un court de tennis : ça suffit pour faire venir du monde et passer un bon moment.
Tempest est un disque du souvenir, en tous cas, je ne vois pas une autre thématique qui structure ainsi l’album. Attention, pas le trip nostalgique plombant du malade souffreteux. On entend aussi un Dylan rieur, il ressort même sa fameuse plume vacharde pour un « Pay In Blood » acéré. Le clip de « Duqesne Whistle » donne, à ce titre, le ton.
L’illustration la plus évidente de cette thématique est sans doute « Long and Wasted Years », probablement la chanson la plus autobiographique et personnelle de l’album et donc le texte le plus fort. Il faut le souligner, parce que ça fait un bout de temps que Dylan a bouffé la clé qui l’avait conduit à Blood On The Tracks et la ressort seulement les jours de grande diarrhée. Il y a une femme aux deux extrémités de l’espace temporel visité – passé et présent – d’abord sous la forme du souvenir, puis cachée sous un fantôme rêvé. Au milieu : cadavres, regrets et résignation. Et tout le monde finit en larmes. Je remarque que c’est sur ce texte que Dylan dégaine sa ligne de chant la plus crue, la plus vraie. Sa voix sonne exactement comme lorsqu’il est sur scène.
L’avantage de cette chanson, c’est que les dylanophiles vont pouvoir s’adonner à leur jeu préféré : à quelle femme Dylan s’adresse-t-il ? Le fainéant répondra « Sara », l’audacieux « Dylan himslef, le Dylan qui débarque à New-York en 1962 ».
J’annonce bientôt un sondage sur Expecting Rain.
Et donc le souvenir, omniprésent.
On ne sait pas si Sarlet Town est une description imagée des ambiances de son enfance, où il si il continue, à 71 ans, à réécrire son histoire – probablement même à la rêver, à la façonner à sa main.
Il y a de la musique, en tous cas.
Pouvait-on en douter ?
On retrouve l’écho de sa ville natale dans « Duquesne Whistle ». Le fait qu’elle soit cette fois relier à un train n’est probablement pas anodin, on reste dans les mythes fondateurs du jeune Dylan. Il est aussi question d’un vieux chêne - j’en connais un de vieux chêne. Toujours debout.
Si j’en crois ce que j’ai lu au moment de la « fuite » d’Early Roman Kings », « Roman Kings » serait le nom d’une bande new-yorkaise du début 60’s.C’est drôle, j’ai l’impression que Dylan regarde d’abord de loin cette bande, la jugeant très sévèrement. Puis, au fil de la chanson, semble en faire partie. La traduction de son passage du folk artisanal au rock commercial ? Je vous l’accorde, c’est un peu tiré par les cheveux. Juste une idée au passage, quoi.
Souvenir de Lennon, pour finir.
Hommage d’une limpidité étonnante. De l’émotion pure, brute, frontale. La clarté des images, la netteté des références donnent immédiatement une assise émotionnelle intense.
Il est rare de lire quelque chose de si direct et évocateur chez Dylan.
C’est le bon sujet et ça semble le bon moment.
Voilà.
J’aurais besoin de plus d’écoutes, de plus de temps, d’avoir des traductions sous les yeux pour aller plus loin. Ce sera comme une seconde découverte du disque.
Après deux jours, j’ai l’impression que Dylan nous a condensé « Tell Tale Signs » en dix chansons, qu’il nous a dressé un panorama complet et inspiré d’Old Bob. Si je devais retenir une seule chanson à ce stade, je pense que je me garderai « Soon After Midnight » pour l’étonnante clarté de sa voix et la décontraction du phrasé. Il se dégage de cette ligne de chant une douceur naturelle inespérée quand on connaît l’état des cordes vocales du patron. Mais il est certains qu’il y a des chansons plus fondamentales…Il faut que les graines poussent.
Grand jeu concours « Les Cahiers du Cinéma » pour finir.
T’as une caméra, trente secondes et tu dois illustrer « Tempest ».
Tu filmes quoi ?
Je filme un jeune homme, assis à côté de son grand-père. Les deux se promènent dans l’album de famille. Moment triste et joyeux, léger en surface mais plein de sous-entendu.
Dernier plan : la porte se ferme, micro ouvert.
Sourire aux lèvres mais cœur serré.
« C’est un sacré mec, papy.
J’espère que je le reverrai. »
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
Belle chronique, Monsieur Blind boy, ça donne vraiment envie d'aller écouter ce "Tempest".
Assez étonnante, l'ambivalence -limite schizophrénique- de l'actu autour de Dylan en ce moment, comme en témoigne ce blog de l'Echo Belge.
Comment ce type, avec tout ce qu'il représente, peut-il accepter de voir son nom associé aux crevards de Goldman Sachs? A t-il abandonné la gestion de ses droits? S'en fout-il? A t-il décidé de faire plus fort que Robert Johnson et son pacte avec le diable au crossroads?
Assez étonnante, l'ambivalence -limite schizophrénique- de l'actu autour de Dylan en ce moment, comme en témoigne ce blog de l'Echo Belge.
Comment ce type, avec tout ce qu'il représente, peut-il accepter de voir son nom associé aux crevards de Goldman Sachs? A t-il abandonné la gestion de ses droits? S'en fout-il? A t-il décidé de faire plus fort que Robert Johnson et son pacte avec le diable au crossroads?
Posté le 31 août 2012 par Stéphane Wuille
Bob Dylan fait la manche à Wall Street
Je ne pense pas que l’interprète de Hurricane et Changing Of the Guards (deux parmi ses plus belles chansons, à mon humble avis) apprécierait le titre de ce post. Je crois même pouvoir affirmer que le chanteur à la voix nasillarde n’a que très peu de sympathie pour Wall Street et tout ce qu’il représente.
Il n’empêche qu’à plus de 70 ans passés, son nom est associé à celui de Goldman Sachs, en une du cahier marchés du Financial Times de ce vendredi 31 août. De quoi avaler sa guitare de contestataire….
C’est que les royalties de ses chansons détenues par la société Sesac, au même titre que celles de Neil Diamond d’ailleurs, font l’objet d’un montage financier concocté par Goldman Sachs et destiné aux investisseurs professionnels.
Il s’agit d’un produit baptisé « asset backed securities » (ABS) qui repose sur le principe de la titrisation d’actifs sous la forme d’obligations. Généralement, il s’agit de prêts automobiles, de cartes de crédits ou d’emprunts hypothécaires.
Mais tout ce qui génère un revenu peut être transformé en titres. L’ABS n’a pas de frein…. L’Etat belge a ainsi titrisé une partie de se dette fiscale au milieu des années 2000. Ce fut aussi le cas d’écuries d’étalons, ou des royalties de Rod Stewart ou de David Bowie.
L’avantage pour l’émetteur, Sesac, dans le cas qui nous occupe est de se financer en dehors du circuit bancaire ou du marché obligataire classique. En cette période de rendements anémiques des bons du Trésor US et du papier corporate haut de gamme, les ABS « ésotériques » comme les appelle le FT font leur retour en force auprès des investisseurs.
Reste que le montage -à partir de l’œuvre de Dylan, entre autres- d’un montant de 300 millions de dollars a du mal à voir le jour. Son rating potentiel était juste au dessus du junk bond. Goldman Sachs a donc décidé de revoir sa copie et de prévoir deux tranches, avec des ratings différents.
L’histoire ne dit pas comment sont réparties les chansons de Bob au sein de ces deux émissions.
Stéphane Wuille
Re: Bob DYLAN
Voilà.Tophenko a écrit: S'en fout-il?
Il s'en branle total.
Ceux qui voient encore en Bob Dylan un héros de la gauche protestataire, un exemple de vertu en sont pour leur frais depuis...quarante ans.
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
"Comment ce type, avec tout ce qu'il représente, peut-il accepter de..." Je ne pense pas que Dylan souhaite représenter quoi que ce soit ou qui que ce soit...
Ecoute l'album. Il en vaut largement la peine.
Ecoute l'album. Il en vaut largement la peine.
Jokerman- Messages : 141
Date d'inscription : 19/06/2011
Age : 38
Localisation : Saint-Etienne
Album préféré : The River
Re: Bob DYLAN
J'ai écouté le single, j'aime la musique, l'ambiance. Mais franchement la voix ne vous dérange pas ? Dylan n'a jamais eu une super voix mais je la trouve ici catastrophique (presque aussi désagréable que celle du pauvre Renaud).
Je pose vraiment la question par curiosité , pas de moquerie de ma part.
Pas frapper svp
Je pose vraiment la question par curiosité , pas de moquerie de ma part.
Pas frapper svp
Océan- Messages : 104
Date d'inscription : 19/06/2011
Re: Bob DYLAN
Non, au contraire, c'est sa force.Océan a écrit: Mais franchement la voix ne vous dérange pas ?
Elle a vécu, elle est abîmée, mais elle garde toute son expressivité.
Et Dylan a toujours eu une super voix.
Le seul moment où je trouve ses interprétations moins fortes est sa période Presley/country quand il semble vouloir faire fuir les admirateurs. Mais ça n'a pas duré longtemps.
Sinon, c'est un chanteur qui s'est toujours offert tous les espaces de liberté dont il avait besoin.
Des zolies voix qui flattent l'oreille sans raconter grand chose, t'en trouves au kilomètre.
Dylan, au moins, est unique.
Ceci dit, de prime abord, Old Bob peut effrayer, je le conçois tout à fait.
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
je trouve que sur ce dernier album la voix de Dylan est très posée, puissante dans ce souffle particulier, superbement chaleureuse et souriante.
En tous cas à moi elle me souri.
Un vrai instrument de musique à part entière posée dans un écrin rythmique et musical très confortable et intensément vivant.
Je me délecte de cet album.
Vraiment.
Pourquoi se prendrait on la tête avec la voix de Dylan qui, pour moi, n'a jamais été un grand chanteur mais un immense interprète, plus qu'avec la voix du Loner, de Tom Waits ou JJ Cale par exemple?
Faux débat pour ma part.
En tous cas à moi elle me souri.
Un vrai instrument de musique à part entière posée dans un écrin rythmique et musical très confortable et intensément vivant.
Je me délecte de cet album.
Vraiment.
Pourquoi se prendrait on la tête avec la voix de Dylan qui, pour moi, n'a jamais été un grand chanteur mais un immense interprète, plus qu'avec la voix du Loner, de Tom Waits ou JJ Cale par exemple?
Faux débat pour ma part.
CC Rider- Messages : 6876
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 104
Re: Bob DYLAN
Très bon papier d'Olivier Nuc dans le Figaro...
Bob Dylan, le triomphe de la modestie
Le nouvel album de la légende du rock est une réussite, cinquante ans après ses débuts.
Plus de quatre décennies après son virage électrique, qui lui valut les sifflets des ayatollahs du folk, Bob Dylan continue de diviser la critique. Ses quelques concerts français, donnés cet été, ont été diversement appréciés. Son passage au festival Les Vieilles Charrues a ainsi été accueilli assez fraîchement. Quelques jours avant, dans le cadre des Nuits de Fourvière, à Lyon, le septuagénaire donnait pourtant un concert réjouissant. Souriant, presque sautillant sur scène, Bob Dylan montrait des signes évidents de plaisir. Avec le recul, cette attitude plutôt enjouée annonçait la teneur de Tempest, son trente-cinquième album, malgré la noirceur du propos.
Cinquante ans après la parution de son premier disque, Dylan continue d'aller de l'avant et de proposer du neuf, avec une jubilation évidente, sans attacher aucune importance à cet anniversaire. Pendant que ses contemporains les Rolling Stones n'en finissent pas de célébrer leur jubilé, annonçant fièrement la parution de deux chansons inédites - leurs premières en sept ans -, Dylan continue de faire son métier, en artisan: un nouvel album tous les trois ans environ, et plus d'une centaine de concerts annuels depuis la fin des années 1980.
Tempest, le trente-cinquième album de Bob Dylan.
Depuis le début du siècle, son groupe de tournée l'accompagne enfin sur chacune de ses parutions. Formation à géométrie variable autour du pilier Tony Garnier à la basse, elle est une des vedettes de Tempest. D'autant que le magnifique guitariste Charlie Sexton, déjà dans les rangs il y a une dizaine d'années, vient de réintégrer la troupe, prêtant son jeu racé et rehaussant le niveau instrumental général. La réalisation, signée Jack Frost (alias Bob Dylan), est chaleureuse et directe, sans artifice aucun. Bob Dylan a abandonné sa fixation pour la musique des années 1930 et 1940 qui rendait parfois l'écoute de ses derniers albums rébarbative, en faveur d'un son plus intemporel, bien que toujours ancré dans les musiques populaires américaines.
Après avoir réécrit le standard blues Rollin and Tumblin avec de nouvelles paroles voici quelques années, le voici qui dote I'm a Man d'un nouveau texte, intitulé Early Roman Kings, sans pour autant citer ses sources. À l'exception de ce titre et de deux chansons en début de programme, Tempest est l'album de Bob Dylan contenant le plus grand nombre de morceaux marquants depuis Love and Theft, en 2001.
Un chef-d'œuvre narratif
L'écriture demeure une des grandes forces de celui qui a apporté l'ambition littéraire au rock dans les années 1960. Nourris d'histoire et pétris de références bibliques, les textes de Tempest auscultent l'âme humaine avec une acuité intacte. Violents, passionnés, énigmatiques, poétiques, ils sont servis par une manifeste exaltation de chanter. Cela fait bien longtemps que Dylan n'a pas semblé autant s'amuser avec ses mots, les faisant rouler dans sa voix de papier de verre, moins douloureuse qu'à certaines époques.
Le morceau titre, long de treize minutes, est un chef-d'œuvre narratif dans lequel Dylan emploie des images crues et désolées du naufrage du Titanic, sur une mélodie traditionnelle irlandaise. Il en profite pour vérifier l'adage «quand la légende est plus belle que la vérité, imprimez la légende», tirée du film L'homme qui tua Liberty Valance, de John Ford.
Trilogie clôturant idéalement l'album, la séquence finale de Tempest est époustouflante d'intensité. Elle se conclut sur Roll on John, hommage tardif et chaleureux à John Lennon, tombé sous les balles en 1980. Cette adresse touchante à son aîné montre Dylan dans un registre assez rare. À 71 ans, ce type qui a révolutionné la musique continue de bâtir une œuvre à la fois monumentale, exigeante et modeste.
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
Océan a écrit:J'ai écouté le single, j'aime la musique, l'ambiance. Mais franchement la voix ne vous dérange pas ? Dylan n'a jamais eu une super voix mais je la trouve ici catastrophique (presque aussi désagréable que celle du pauvre Renaud).
Je pose vraiment la question par curiosité , pas de moquerie de ma part.
Pas frapper svp
moi oui.....
Re: Bob DYLAN
Salut à tous,
Y en a-t-il parmi tous ceux qui ont écouté ce nouvel album (superbe) de Bob, qui ont acheté l'objet ?
Et si oui, sous quel format ?
En fait j'hésite, car en me rendant sur amazon, plusieurs possibilités s'offrent à moi :
- le cd simple
- le cd édition spéciale (avec apparemment un livret de photos rares et de couvertures de magazines d'après la description)
- le vinyle.
Est ce que ça vaut le coup d'acheter l'édition spéciale (avec donc les bonus photos) ?
Sur le format vinyle, il est précisé qu'il y a 3 disques. Partant du principe que 2 disques représentent les 2 faces du vinyle, est-il pertinent d'imaginer qu'au vinyle est joint la version cd (le 3e disque, donc) ou n'est ce que pur fantasme de ma part ?
Merci d'avance pour votre aide
Y en a-t-il parmi tous ceux qui ont écouté ce nouvel album (superbe) de Bob, qui ont acheté l'objet ?
Et si oui, sous quel format ?
En fait j'hésite, car en me rendant sur amazon, plusieurs possibilités s'offrent à moi :
- le cd simple
- le cd édition spéciale (avec apparemment un livret de photos rares et de couvertures de magazines d'après la description)
- le vinyle.
Est ce que ça vaut le coup d'acheter l'édition spéciale (avec donc les bonus photos) ?
Sur le format vinyle, il est précisé qu'il y a 3 disques. Partant du principe que 2 disques représentent les 2 faces du vinyle, est-il pertinent d'imaginer qu'au vinyle est joint la version cd (le 3e disque, donc) ou n'est ce que pur fantasme de ma part ?
Merci d'avance pour votre aide
lost in the flood- Messages : 175
Date d'inscription : 22/06/2011
Re: Bob DYLAN
lost in the flood a écrit:Salut à tous,
Y en a-t-il parmi tous ceux qui ont écouté ce nouvel album (superbe) de Bob, qui ont acheté l'objet ?
Et si oui, sous quel format ?
En fait j'hésite, car en me rendant sur amazon, plusieurs possibilités s'offrent à moi :
- le cd simple
- le cd édition spéciale (avec apparemment un livret de photos rares et de couvertures de magazines d'après la description)
- le vinyle.
Est ce que ça vaut le coup d'acheter l'édition spéciale (avec donc les bonus photos) ?
Sur le format vinyle, il est précisé qu'il y a 3 disques. Partant du principe que 2 disques représentent les 2 faces du vinyle, est-il pertinent d'imaginer qu'au vinyle est joint la version cd (le 3e disque, donc) ou n'est ce que pur fantasme de ma part ?
Merci d'avance pour votre aide
Le double LP contient effectivement le CD comme c'est systématiquement le cas pour Dylan ces dernières années.
L'édition Deluxe est totalement inutile mais en même temps, elle n'est pas vraiment plus chère que l'édition basique...
J'ai acheté le vinyle et l'édition deluxe, mais c'est uniquement parce que je suis un complétiste maladif.
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
Ecouté en entier ce matin: beau grand moment, 10 ans après "Love and theft" jour pour jour.
Pas grand chose à voir néanmoins, je trouve que la voix est plus "posée", mais je demande à réécouter au plus vite pour apprécier encore plus.
Ol
Pas grand chose à voir néanmoins, je trouve que la voix est plus "posée", mais je demande à réécouter au plus vite pour apprécier encore plus.
Ol
Ol54- Messages : 164
Date d'inscription : 17/06/2011
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Localisation : Nancy ou très proche
Re: Bob DYLAN
lost in the flood a écrit:En fait j'hésite, car en me rendant sur amazon, plusieurs possibilités s'offrent à moi :
- le cd simple
- le cd édition spéciale (avec apparemment un livret de photos rares et de couvertures de magazines d'après la description)
- le vinyle.
J'opterai pour le vinyle (enfin en tout cas c'est la version que j'ai choisi pour ma part)
Le cd édition spéciale est vraiment sans intérêt (un petit carnet de notes avec sur la page de gauche des couvertures de magazines avec Dylan à la une et sur la page de droite... de quoi prendre des notes, donc )
Dino Dimeo, dans Libé, ne semble pas non plus particulièrement convaincu par ces packagings:
Tempest est dans les bacs français aujourd’hui, aux Etats-Unis demain. Hasard, selon CBS. Le concept graphique du CD est ingrat, voire cheap (l’édition de luxe n’offre qu’un petit portfolio d’affiches ponctuant la longue carrière), avec un seul cliché, tiré d’agence autrichienne, figurant la Moldau, statue à l’effigie d’un des quatre fleuves majeurs de l’ancien empire austro-hongrois, dressée sur la fontaine Pallas Athenee, face au parlement de Vienne. Le packaging promo a prévu une édition vinyle et, encore une fois, une gamme d’harmonicas Hohner dédicacés par Dylan.
Voir aussi ici.
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Bob DYLAN
Merci Blind Boy Grunt et Bill pour vos conseils.
C'était mon idée de départ et vous m'avez conforté dans celle-ci.
C'était mon idée de départ et vous m'avez conforté dans celle-ci.
lost in the flood- Messages : 175
Date d'inscription : 22/06/2011
Re: Bob DYLAN
Kaganski a aimé, mais sans plus.
Et il s'agace gentiment de l'affolement général pour ce nouvel opus.
http://www.lesinrocks.com/2012/09/10/musique/tempest-juste-un-dylan-de-plus-selon-serge-kaganski-11299664/
Et il s'agace gentiment de l'affolement général pour ce nouvel opus.
http://www.lesinrocks.com/2012/09/10/musique/tempest-juste-un-dylan-de-plus-selon-serge-kaganski-11299664/
lost in the flood- Messages : 175
Date d'inscription : 22/06/2011
Re: Bob DYLAN
lost in the flood a écrit:Kaganski a aimé, mais sans plus.
Et il s'agace gentiment de l'affolement général pour ce nouvel opus.
http://www.lesinrocks.com/2012/09/10/musique/tempest-juste-un-dylan-de-plus-selon-serge-kaganski-11299664/
Les Inrocks, quoi.
Plus une réaction d'humeur qu'un avis intéressant sur le disque.
De la pose.
Et son commentaire sur Wrecking Ball nuit gravement à sa crédibilité (à mes yeux).
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
lost in the flood a écrit:Kaganski a aimé, mais sans plus.
Et il s'agace gentiment de l'affolement général pour ce nouvel opus.
http://www.lesinrocks.com/2012/09/10/musique/tempest-juste-un-dylan-de-plus-selon-serge-kaganski-11299664/
Il s'agit du disque du Zim le plus "abordable" depuis plusieurs années et forcément pour les inrocks ça fait tache ...
Il est vrai que Columbia/Sony a mis le paquet sur la promo liée à la sortie et que voilà belle lurette qu'il n'y avait pas eu un tel ramdam autour d'une nouvelle galette du Bob. Il semblerait que la machine soit en marche pour amener le disque au sommet des Music awards en début d'année prochaine. C'est comme les Oscars, une espèce de campagne électorale ! A suivre... En tous les cas cela ne me dérange pas, c'est un très, très bel album et Dylan en est fier. Il ne me tarde qu'une chose: le prochain passage du Zim pour un scarlet town à tomber, un Tin Angel à pleurer ou un Narrow way qui fait bouger les pieds tout seul ... même si en vieux routard des concerts du Bob je pense qu'on aura plutôt droit aux "rois romains" tous les soirs
en lieu et places des vraies pépites - nombreuses - de Tempest ...
Roll on Bob !
jamestwest64- Messages : 557
Date d'inscription : 05/06/2012
Age : 54
Album préféré : Born To Run
Re: Bob DYLAN
Blind Boy Grunt a écrit:
http://www.lesinrocks.com/2012/09/10/musique/tempest-juste-un-dylan-de-plus-selon-serge-kaganski-11299664/
Les Inrocks, quoi.
Plus une réaction d'humeur qu'un avis intéressant sur le disque.
De la pose.
Et son commentaire sur Wrecking Ball nuit gravement à sa crédibilité (à mes yeux).
Mais pourquoi donc le fan absolu traite t'il toujours l'avis mitigé comme du pipi de chat?
Le droit à la nuance existe, non?
CC Rider- Messages : 6876
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 104
Re: Bob DYLAN
CC Rider a écrit:Blind Boy Grunt a écrit:
http://www.lesinrocks.com/2012/09/10/musique/tempest-juste-un-dylan-de-plus-selon-serge-kaganski-11299664/
Les Inrocks, quoi.
Plus une réaction d'humeur qu'un avis intéressant sur le disque.
De la pose.
Et son commentaire sur Wrecking Ball nuit gravement à sa crédibilité (à mes yeux).
Mais pourquoi donc le fan absolu traite t'il toujours l'avis mitigé comme du pipi de chat?
Le droit à la nuance existe, non?
Oh l'avis mitigé ne me dérange absolument pas.
Qu'il le déglingue même si il veut.
C'est juste que tout le blabla en préambule rend la démarche à mes yeux pas très nette.
Je sens plus l'envie de s'extraire de la masse, que de creuser honnêtement le sillon de l'album.
On peut ne pas l'aimer, le détester, le conchier.
Mais on ne peut pas dire que c'est "juste un album de plus".
Ou alors on n'a pas écouté "Together Through Life".
"Tempest" tranche trop avec TTL pour se contenter d'une telle analyse. Pour moi il est passé à côté du disque et a préféré une petite réaction d'humeur pour sortir un peu du lot.
C'est ce que j'appelle de la pose.
Après, je n'ai pas souvenir d'un bon papier de Kaganski sur Dylan - par "bon", je n'entends pas louangeur évidemment.
Dylan, c'est pas vraiment son truc, enfin c'est à moitié son truc et ça rend au final des papiers fadasses. Je crois qu'il s'en tient fondamentalement à bonne distance et qu'il regarde Old Bob de très loin, d'où sa facilité à tout regrouper dans un même gros sac.
Pas grave.
Je me souviens d'un papier assassin de Skorecki sur Dylan paru dans Libé il y a quelques années.
J'adore ce papier.
Si je le retrouve, je le posterai ici, tout le monde sentira très vite la différence.
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
Re: Bob DYLAN
[quote="Blind Boy Grunt"][quote="CC Rider"][quote]
Je te rejoins entièrement là-dessus ! La densité de l'album, des textes, de la production aussi - et c'est bigrement important - qui sur Tempest est particulièrement chiadée par rapport à celle de TTL, l'implication de Dylan dans son interprétation ... bref tout cela ne peut pas être ramené à un "simple album de plus" (même si pour Dylan c'est surement comme cela qu'il le voit), comme si TOOM, L&T; MT, TTL et Tempest se valaient. C'est pas vraiment honnête d'écrire cela et c'est cet angle qui est criticable dans son article. Bien sûr que le droit à la critique - même vis à vis de Dylan -est salutaire. Les pires horreurs viennent des "huge fans", bibi en tête. D'ailleurs tout n'est pas faux dans le papier des inrocks. Mais un Dylan de plus reste un Dylan ! et personne ne s'attend ni n'espère un nouveau "Blonde on Blonde" ou "BIABH" ... moi le premier je desterai qu'il se singe ! Pourquoi faut-il systématiquement comparer les productions du Zim actuelles du Zim à celles d'il y a 45 ans. Personne n'attend de lui qu'il révolutionne encore la musique. Il y a du "bruit" autour de la sortie de l'album, à mon avis tout simplement parce qu'il est bien meilleur que le précédent, bien meilleur que plein de choses qui sortent ce mois-ci et c'est déjà pas mal.
Blind Boy Grunt a écrit:
Mais on ne peut pas dire que c'est "juste un album de plus".
Ou alors on n'a pas écouté "Together Through Life".
"Tempest" tranche trop avec TTL pour se contenter d'une telle analyse. Pour moi il est passé à côté du disque et a préféré une petite réaction d'humeur pour sortir un peu du lot.
Je te rejoins entièrement là-dessus ! La densité de l'album, des textes, de la production aussi - et c'est bigrement important - qui sur Tempest est particulièrement chiadée par rapport à celle de TTL, l'implication de Dylan dans son interprétation ... bref tout cela ne peut pas être ramené à un "simple album de plus" (même si pour Dylan c'est surement comme cela qu'il le voit), comme si TOOM, L&T; MT, TTL et Tempest se valaient. C'est pas vraiment honnête d'écrire cela et c'est cet angle qui est criticable dans son article. Bien sûr que le droit à la critique - même vis à vis de Dylan -est salutaire. Les pires horreurs viennent des "huge fans", bibi en tête. D'ailleurs tout n'est pas faux dans le papier des inrocks. Mais un Dylan de plus reste un Dylan ! et personne ne s'attend ni n'espère un nouveau "Blonde on Blonde" ou "BIABH" ... moi le premier je desterai qu'il se singe ! Pourquoi faut-il systématiquement comparer les productions du Zim actuelles du Zim à celles d'il y a 45 ans. Personne n'attend de lui qu'il révolutionne encore la musique. Il y a du "bruit" autour de la sortie de l'album, à mon avis tout simplement parce qu'il est bien meilleur que le précédent, bien meilleur que plein de choses qui sortent ce mois-ci et c'est déjà pas mal.
Dernière édition par jamestwest64 le Mer 12 Sep 2012 - 8:23, édité 2 fois
jamestwest64- Messages : 557
Date d'inscription : 05/06/2012
Age : 54
Album préféré : Born To Run
Re: Bob DYLAN
jamestwest64 a écrit:et personne ne s'attend ni n'espère un nouveau "Blonde on Blonde" ou "BIABH" ... moi le premier je desterai qu'il se singe ! Pourquoi faut-il systématiquement comparer les productions du Zim d' il y a 45 ans à celles d'aujourd'hui.
Voilà.
Quand je dis que Kaganski se tient loin de Dylan, c'est exactement à travers ce genre de comparaison que je m'en rends compte.
Pour moi, se lancer dans ce genre de relativisation, c'est digne d'un journaliste grand public - ce n'est pas péjoratif. C'est une analyse de surface, c'est une caricature. Le grand public a besoin de ce genre de balises, le lecteur des Inrocks, j'espère que non. En tous cas, ce n'est pas ce type d'analyse que j'espère lire dans un magazine spécialisé.
L'espace-temps pertinent pour mesurer le poids de ce Tempest est évidemment sa discographie post Oh Mercy. C'est à partir de là qu'Old Bob naît, qu'il change sa manière de placer sa voix, de placer son phrasé...
Prendre toute sa discographie depuis 20 ans comme un grand tout, sans nuance, comme si chaque disque ressemblait au précédent, c'est pour moi digne d'un chroniqueur de RFM, pas des Inrocks.
Il faut mettre un peu ne nez dedans, quoi.
Faut se cogner les albums, pour de vrai.
Et bien la critique de Kaganski traduit (pour moi) une connaissance lointaine d'Old Bob - ce qui n'est pas un crime, mais il doit bien y avoir un mec mieux indiqué aux Inrocks pour causer d'un nouveau Dylan.
Non ?
Pas grave.
Blind Boy Grunt- Messages : 306
Date d'inscription : 07/07/2012
Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
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