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La tête de Toto et les joies de l'industrie musicale moderne

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Message  bill horton Jeu 7 Jan 2016 - 20:57

Steve Lukather, le guitariste indiscutable du discutable groupe Toto, donne sa vision de ce que ça implique d'être dans le 'music bizness' ces temps ci (enfin ça date de l'été dernier mais je ne suis tombé dessus que récemment). Il dépeint une réalité plutôt triste mais marque cependant quelques points au passage...
Pour ceux qui sont curieux d'avoir un avis de musicien professionnel sur les bouleversements récents de l'industrie musicale.


Steve Lukather a écrit:I just want to know something. ALL this pontificating about how Spotify and the like are the ’ answer ’ and how ’ the artists get paid’ etc.
How much? Really? WHO keeps tabs and accounting?
Maybe I just don’t know. I don’t see any money and have A LOT of stuff out there over 35 years of making records.
Have you done the breakdown on what an artist get PER tune on iTunes? Pitiful.
Now IF you are with a label its even worse cause they take a huge share of that. The breakdown after all is said and done for most it’s pennies.

TOO many people can make records. Period.
No catalog artists are made these days. One hit wonders galore. Sad really.
Now record companies don’t give budgets like the old days when the great records were made cause they cost MONEY!! They want to make money for nothing and own you for life and a piece of EVERYTHING an artist does. You can sell a million and still OWE them!
My 25 year old son has buddies who have platinum records living in a one room studio apartment...Broke.

Of course back ‘then’ rec. companies cared about MUSIC and nurturing artists for a LONG term career and long term money.
Sure they got the Lions share but then they invested, believed and promoted it so there was SOME justification.
Now its ’ Beats’ and how many facebook hits or Youtube hits you get .. ALL which either make NO money or short term dog-shit money with no real way to account for it and truly suck for the most part.

What the fuck ? People want to be famous NOT good!
It is TOO easy to play ‘pretend pop star’ now. With all the fakery and auto tune-time correction -cut and paste etc.. fuck most young people don’t know how to play a song from top to bottom in a studio in tune and in time and with feeling?? Rare.
I am in the studios all the time and hear the stories from the producers and engineers.. and yet NO ONE cares that ’ so and so’ who sold a shit load of records ( how much IS that these days? ) cant sing or play.

They make ‘McRecords’ for people who don’t even really listen. It’s background music for people to either find a mate or shake their heads while texting or skyping or doing other things. Environmental noise for the multi-tasker.

Gone are the days of loving , dissecting, discussing the inner workings of ’AN ALBUM”… sitting in silence while it plays.. looking at the liner notes and the few photo’s IN the studio .. imagining what a magic place it music be to make such music…Gone. You need a fucking jewelers eye to read the credits IF one even cares. Most don’t. So if you keep blaming the ‘old antiquated artists’ who are the only REAL ones left.. who MAY make a great record once in awhile but may be overlooked cause the media chooses to care more about who is super gluing meat to their bodies and other ridiculous HYPE and bullshit to get attention rather than LISTENING hard to the music being made we might be in a different place.

When we were kids ( yes I will be 108 this year) there were only a handful or artists and they WERE great cause they HAD to be.
You could choose not to like some but outside the teenage fodder most deserved their success and NO ONE sounded alike ! No one!
We live in a McWorld that moves way too fast and now even the drugs suck. I mean when I was young and got high I never got naked foaming at the mouth and tried to eat someone’s face off.
Time to put on Dark Side of the Moon and chill.

Have a nice day and may real music come back and fill our ears ( there IS some great stuff but you know what I mean...)

REAL music played by REAL musicians. They ARE out there.

They just don’t get a lot of press anymore, or at all.”
Luke


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Message  phil Ven 8 Jan 2016 - 18:22

oui
mais j'ai un peu de mal à plaindre le sort d'un groupe qui a vendu 40 millions d'albums à des amoureux de soupe et de sirop de grenadine La tête de Toto et les joies de l'industrie musicale moderne 2144456305
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Message  albop Ven 8 Jan 2016 - 18:36

Je trouve, au contraire, ses remarques très pertinentes.
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Message  phil Ven 8 Jan 2016 - 18:43

albop a écrit:Je trouve, au contraire, ses remarques très pertinentes.

je ne dis pas que ce n'est pas intéressant je dis juste qu'il y a certainement moults artistes plus à plaindre Very Happy
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Message  yvvan Sam 9 Jan 2016 - 14:58

je voulais dire un truc, et puis non.
c'est juste pour rester dans l'esprit de cette conversation surréaliste clown
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Message  phil Sam 9 Jan 2016 - 15:34

yvvan a écrit:je voulais dire un truc, et puis non.
c'est juste pour rester dans l'esprit de cette conversation surréaliste clown

alors je suis curieux
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Message  yvvan Sam 9 Jan 2016 - 16:35

je trouve votre pseudo-conversation surréaliste, voilà tout
on ne sait pas ce qui intéresse albop et on ne sait pas pourquoi ni qui te demande de plaindre toto...

une phrase comme "TOO many people can make records" par exemple ça m'intéresse...
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Message  albop Sam 9 Jan 2016 - 16:54

Je ne voyais simplement pas le rapport entre les remarques pertinentes et lucides de Steve Lukather sur l'évolution des enregistrements et de l'industrie musicale (je connaissais d'ailleurs cette excellente interview) et l'observation de Phil sur le fait que Toto n'a pas à se plaindre car ils ont vendu des millions d'albums. Enregistrer un disque ne prouve effectivement plus rien compte tenu des moyens techniques actuels qui permettent de facilement tromper l'auditeur (en particulier avec auto-tune et avec les multiples possibilités qu'offre Pro Tools)... "Too many people can make records"
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Message  bill horton Jeu 14 Jan 2016 - 20:56

albop a écrit:Je ne voyais simplement pas le rapport entre les remarques pertinentes et lucides de Steve Lukather sur l'évolution des enregistrements et de l'industrie musicale (je connaissais d'ailleurs cette excellente interview) et l'observation de Phil sur le fait que Toto n'a pas à se plaindre car ils ont vendu des millions d'albums. Enregistrer un disque ne prouve effectivement plus rien compte tenu des moyens techniques actuels qui permettent de facilement tromper l'auditeur (en particulier avec auto-tune et avec les multiples possibilités qu'offre Pro Tools)... "Too many people can make records"

Je le trouve plus pertinent quand il explique : "they make ‘McRecords’ for people who don’t even really listen. It’s background music for people to either find a mate or shake their heads while texting or skyping or doing other things. Environmental noise for the multi-tasker."

Je me demande si effectivement la musique n'a pas tendance (aussi) à se transformer en bruit de fond pour des gens en train de faire tout un tas d'autres trucs sauf justement vraiment écouter. La tête de Toto et les joies de l'industrie musicale moderne 599112001

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Message  CC Rider Mer 3 Fév 2016 - 9:13

Bon ben voilà.
Comptabiliser les écoutes en Streaming comme des ventes potentielles.

Evolution logique? Un peu du vent tout çà, non? La tête de Toto et les joies de l'industrie musicale moderne 2144456305


L'évolution est somme toute logique. La RIAA (la Record Industry Association of America), qui regroupe les principales maisons de disques américaines, a annoncé lundi 1er février qu’elle allait désormais prendre en compte les écoutes en ligne dans son calcul des albums les plus vendeurs de l’année. Jusqu’ici, seules les ventes physiques de disques et les téléchargements payants étaient pris en compte pour désigner les disques d’or (500 000 copies écoulées) ou de platine (1 million). Depuis 2013 toutefois, l’écoute au titre était comptabilisée pour les singles. La nouveauté réside aujourd’hui dans l’ajout des scores des vidéos et de chansons en streaming dans ces décomptes : 1500 écoutes correspondent à dix titres vendus ou un album ; 150 écoutes (au lieu de 100 auparavant) sont comptabilisées comme l’équivalent d’un titre téléchargé.
Mécaniquement, ce changement de calcul a eu pour effet de propulser dix-sept albums au rang de disque d’or ou de platines, dont An Awesome Wave d’Alt-J, (or), Ghost Stories de Coldplay (platine), ou même Thriller de Michael Jackson, pour la 32e fois disque de platine depuis sa sortie en 1982, il y a 34 ans. To Pimp a Butterfly, l’album assez unanimement plébiscité dans tous les tops de l’année 2015 du rappeur Kendrick Lamar accède lui aussi au statut de disque de platine, après avoir battu le record d’écoute en streaming d’un album le jour de sa sortie (près de 10 millions de streams comptabilisés uniquement sur Spotify) et continué sur sa lancée dans les mois suivants.La RIAA a aussi accordé le statut d’album de platine à ANTI, l’album de Rihanna sorti cette semaine et qui été téléchargé plus d’un million de fois (gratuitement) en deux jours et écouté plus de 14 millions de fois.
Certains artistes américains avaient justement récemment demandé à ce que les règles changent. Parmi eux, Nicki Minaj, qui faisait valoir que son dernier album, The Pinkprint, pourrait être trois fois disque de platine si ses scores de streaming étaient pris en compte (elle ne fait pourtant pas partie de la liste des dix-sept certifiés).
En France, l'intégration du streaming dans les statistiques de ventes de musique n'est pas encore effective. Guillaume Leblanc, directeur général du Snep (Syndicat national de l'édition phonographique), déclarait ces derniers mois qu'« écouter de la musique en streaming devient un réflexe de plus en plus naturel pour les Français ». S'il fournit des statistiques sur le streaming en France (par exemple : 7,5 milliards de morceaux « streamés » dans les six premiers mois de 2015), le syndicat dit travailler à les intégrer aux certifications, pas seulement pour les seuils fatidiques correspondants aux disques d'or ou de platine, mais dans la comptabilisation totale des ventes et l'établissement des classements. Une partie de ce travail consiste à définir quel sera le taux de conversion, c'est-à-dire le nombre de streams que l'on considère équivalent à une vente d'album ou d'un single. Ce taux peut varier d'un pays à l'autre, en fonction de l'importance du streaming dans la consommation de musique. « L'intégration du streaming dans les statistiques de ventes de musiques en France devrait avoir lieu courant 2016 », nous a-t-on assuré en tous cas au Snep.
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Message  Captain Jack Sparrow Mar 9 Fév 2016 - 20:35

Réflexions très pertinentes (même si mon antipathie pour le messager brouille un peu le discours, Toto c'est quand même la preuve ultime que les meilleurs techniciens du monde peuvent faire la pire musique du monde....enfin c'est j'avoue très subjectif et personnel).
Il y a un aspect qu'il n'aborde pas, ou très peu et qui dépasse de loin la seule industrie musicale. Nous vivons dans un monde ou les investisseurs veulent un retour sur investissement immédiat. Dans ce monde là, il n'y a pas ou peu de place pour les artistes qui se cherchent, ont besoin de temps pour faire leur trou, apprendre leur métier, ou les caractériels capables d'un coup de génie mais aussi susceptibles de tout foutre en l'air sur un coup de tête.
Les Beatles débarquant en 2015 auraient toutes leurs chances, Bowie aucune, personne n'aurait envie chez Virgin ou Universal de consacrer 5 minutes à Lou Reed, et je doute que quiconque sortirait son chèquier devant Bruce en espérant que peut être 3 ans plus tard il pondrait Born To Run.
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Message  CC Rider Jeu 20 Oct 2016 - 11:05

l'être humain est ainsi fait qu'il répète inlassablement les shémas des générations qui l'ont précédé.
Un petit texte plein de saveur et d'humour, à propos du petit monde des indépendants de la musique.
Des majors en petit, avec ce fond populiste éternel et tellement porteur: nous on est contre les grands et l'argent et on défend des convictions.

Vous avez peut-être entendu parler du « Prix des indés », petit frère rebelle des Victoires de la musique qui se veut le représentant des artistes et des labels « indépendants ». Dit comme ça, ça sonne plutôt bien, presque punk même. Sauf qu’en y regardant de plus près, Jul qui reçoit le prix du « titre le plus streamé », Christine and the Queens le prix du « meilleur album à l’export » et ce bon vieux Jack Lang qui reçoit un prix d’honneur, on se dit gentiment que tout ça a l’air aussi rebelle qu’une vieille rombière à la Manif pour Tous.
Dans l’industrie musicale, lorsque l’on parle de maison de disque, on a coutume de différencier les majors (aujourd’hui au nombre de trois : Sony, Universal et Warner) de tous les autres que l’on appelle les « indépendantes » (ou« majorettes » lorsqu’elles sont moyennement grosses). Et pour cause, ces trois entités réunies représentent à elles seules plus de 70 % du chiffre d’affaires sur le marché musical mondial. Dans l’imaginaire collectif, les majors, c’est un peu l’Empire dans Star Wars, ceux qui ont le pouvoir, la puissance, le contrôle. Ceux qui signent les artistes « commerciaux », et qui ne sont là que pour faire du fric. Les labels indépendants, eux, sont là pour l’amour de la musique, pour défendre les artistes « authentiques » et luttent vaillamment pour organiser la résistance, et tenter de faire péter l’Etoile noire pour rebâtir un monde plus juste et plus libre. Sauf qu’on est dans la vraie vie et non pas dans un fantasme manichéen de Georges Lucas (on imaginait déjà Pascal Nègre en Palpatine et Manoukian en Chewbacca) et que certains gros labels indépendants se comportent de plus en plus comme des majors. Le « Prix des indés » étant la partie émergée de l’iceberg, tellement grossière qu’on a vraiment eu envie de plonger la tête dans l’eau pour voir ce qu’il y avait dessous, et comme on s’y attendait, l’eau était sacrément marron.

SPPF / SCPP

« La SPPF organise le premier prix des producteurs indépendants, le Prix des Indés, le 11 octobre 2016 à la Cigale ». SPPF ? Société civile des producteurs de phonogrammes en France. A ne pas confondre avec la SCPP : Société civile des producteurs phonographiques. Le nom est quasiment le même et leur rôle assez identique : gérer, collecter et répartir les droits des producteurs (un peu comme la SACEM ou la SACD pour les droits d’auteur des artistes). Pour comprendre la différence entre les deux sociétés, il suffit de regarder leur conseil d’administration. A la SCPP, on retrouve à la tête du conseil les dirigeants de Sony, Universal et Warner, les trois majors. Au conseil d’administration de la SPPF, on retrouve les dirigeants de At(h)ome, Because, Believe, Naïve, PIAS, Tôt ou Tard, Wagram et quelques autres, soit les plus gros labels indépendants français. Ce sont donc ces labels, par l’intermédiaire de la SPPF qu’ils contrôlent, qui organisent le Prix des Indés. C’est le moment d’ouvrir une parenthèse.

BOOSTER LES VENTES EN TROIS ÉTAPES

Comment faire pour augmenter les ventes d’un produit quelconque ? D’abord on crée une société ou une association qui regroupe les différents acteurs d’un marché. Par exemple la FICT (fédération des entreprises de charcuterie) ou bien la Fédération de la Maille et de la Lingerie (si vous êtes acteur de la filière soutien-gorge). On peut même aller plus loin en créant des fédérations de fédération comme le GFI (Groupe des Fédérations Industrielles) qui fédère 18 fédérations (avec dedans l’Union Française des Entreprises Pétrolières ou bien la Fédération des Entreprises de Beauté). Fascinant non ? C’est l’une de ces structures qui fera office de société écran lorsqu’on fera du lobby auprès des pouvoirs publics, ou qu’on organisera un concours bidon. On donnera ainsi l’impression à tout le monde qu’on agit pour le bien commun, ou en tout cas qu’on est là pour défendre une cause importante et non pas pour les bénéfices d’une entreprise en particulier.

La deuxième étape, c’est de créer un prix, un concours que l’on contrôle de A à Z, ou presque, et qui va récompenser plusieurs produits phares. La fédération va elle même choisir les trois-quatre poulains « nommés » dans chaque catégorie, qui feront évidemment partie d’une des entreprises composant la fédération. On choisit un jury pour le fun, avec des personnalités médiatiques et une certaine respectabilité dans le milieu si possible. Leur choix sera finalement peu important, dans tous les cas, ce sera le poulain de l’écurie A dans telle catégorie, l’écurie B sera récompensée dans une autre catégorie ou au pire l’année prochaine et tout le monde sera content.

La troisième étape se fait toute seule, les journalistes vont relayer l’info sur le concours, les lauréats, les vainqueurs et se féliciter que la filière se porte bien. Les chargés de com’ pourront se targuer du prix machin pour leur produit et rajouter des étiquettes funky avec une médaille d’or ou un fer à cheval. Et enfin le quidam dans le rayon du supermarché au moment de choisir ce qu’il met dans son caddie pourra acheter en toute sérénité un produit « labellisé » et récompensé par des experts. Refermons ici la parenthèse pour en ouvrir une autre (depuis que j’ai vu Inception, je me refuse catégoriquement à ouvrir une parenthèse dans une autre).

PARENTHÈSE SUR LE PINARD

On a tous acheté un jour une bouteille de jaja qui avait gagné la médaille d’or d’une région dans laquelle on n’avait jamais foutu les pieds. Et on s’est tous dit la même chose, s’il a eu la médaille, il ne doit pas être trop mauvais. Sauf que les médailles dans les concours vinicoles ne fonctionnent pas vraiment comme aux JO. Pour être légal, un concours agricole ne doit pas décerner un nombre de médaille supérieur au tiers des participants. Sur 3000 vins présentés, on peut donc quand même en médailler 1000, pratique. Et pour la centaine de concours de piquettes qu’il y a en France, le taux de médaille est toujours compris entre 25 et 33 %, sans jamais ou très rarement descendre en dessous. Mais peu importe les méthodes quand on peut accoler un sticker brillant sur sa bouteille qui garantit de booster les ventes. Et pourquoi s’en priver ? Ca, les dirigeants de nos labels indépendants l’ont bien compris apparemment. Mais d’ailleurs, qui dirige la fameuse SPPF, qui organise aujourd’hui ce superbe Prix des Indés ?


BECAUSE THE NIGHT

Le président de la SPPF s’appelle Emmanuel de Buretel, le big boss de Because Group. Because Group, c’est d’abord le label Because Music, qu’on considère comme un des plus gros labels indépendants français et qui regroupe dans son catalogue au hasard Manu Chao, Keziah Jones, Catherine Ringer, Selah Sue, Moby, Metronomy. Because Group, c’est également trois éditeurs de musique : Because Editions, dans lequel on retrouve Daft Punk, Sexion d’Assaut, Stromae ou encore The Foals, mais également le catalogue du label électro Ed Banger (Justice, Mr Oizo, Cassius), c’est important pour la suite, Choï Music, qui selon sa page internet a participé aux succès de Thomas Dutronc et de David Guetta, a co-produit avec Universal Mercury l’album de Claire Keim, et manage la gagnante de la Nouvelle Star 2008, et enfin Jeune Musique, la société d’édition fondée en 1967 par Claude François, et que Because a fièrement rachetée en association avec Xavier Niel (le patron de Illiad/Free) pour posséder les droits de My Way, l’un des copyrights les plus juteux du marché, et aussi Alexandrie / Alexandra qui devait être dans le pack. Because Group, c’est également l’actionnaire majoritaire de Corida, producteur et organisateur de spectacle (allez, au hasard, les tournées de Charlie Winston, Emilie Simon, Christine & the Queens, Gaëtan Roussel mais aussi Radiohead, Ben Harper, Eric Clapton, Mark Knopfler), le gérant de la Cigale et de la Boule Noire, et pour finir, le co-créateur (avec Sony et We Love Art) du festival We Love Green.

C’est donc ça, le portrait de la musique indé en 2016. Si vous imaginiez autre chose, c’est que vous n’êtes qu’une bande de punks anarchistes, retournez boire des bières tièdes dans vos squats en écoutant Noir Boy George et laissez bosser les vrais acteurs de la filière indépendante. Ah oui j’oubliais, si on regarde bien, c’est en fait le holding basé à Londres OEE Limited qui possède Because, (dont Emanuel Buretel est le CEO), lui même propriété de Ocean Music Entreprises Ltd basé aux Iles Caïman. Fascinant. En même temps, que pouvait-on attendre d’un ancien directeur de Virgin et de EMI ? Il n’allait pas ouvrir un bar associatif avec des concerts à prix libres.

PRIX DES INDÉS

Organisé par la SPPF donc, elle même dirigée par Because, Naïve, Tôt ou Tard, Believe, PIAS, et quelques autres, la soirée se déroulait à la Cigale (gérée par Because), animée par Leïla Kaddour (chroniqueuse de Nagui sur France Inter et nouvellement joker de Laurent Delahousse sur le JT de France 2) et avec un jury présidé par Didier Varrod, directeur artistique et de la musique sur France Inter. Tout le monde a salué le Prix du meilleur album décerné à Jeanne Added (Naïve), le prix de l’album révélation décerné à Radio Elvis (PIAS), le prix du meilleur vidéoclip à Odezenne (Tôt ou Tard), le prix du meilleur album à l’export à Christine & the Queens (Because), le meilleur petit label à Ed Banger (edité par Because). Même dans l’industrie de la charcuterie, on prend plus de pincettes avant de se décerner des prix à soi-même. On m’a dit un jour en plaisantant que les dirigeants des labels en France étaient probablement dans les derniers de leur promo à HEC, sinon ils auraient probablement choisi une filière plus rentable. Je croyais à une blague mais maintenant, je ne me pose plus la question.

Ne soyons pas mauvaise langue, il y a quand même le prix de l’album audacieux qui a été décerné à Bachar Mar Khalifé (InFiné) et qui n’a a priori aucun lien avec la Cosa Nostra, et aussi (et surtout) Jul pour le titre le plus streamé, et là vraiment ça mérite toute votre attention.

Déjà la catégorie « Titre le plus streamé », pour un concours qui veut « fédérer autour de valeurs communes propres à l’ensemble de la filière musicale indépendante », il y a comme un truc qui cloche. Pourquoi pas à ce compte-là, directement faire un prix de « l’album le plus vendu » ou alors du « clip qui est le plus de fois passé sur NRJ 12 » ou encore du « groupe qui a le plus de likes sur Facebook » ? C’est à peu près du même tonneau… Mais revenons à notre lauréat : Jul et son titre Amnesia, s’il ne devait y avoir qu’un seul morceau indé à emmener dans ton iPhone sur une île déserte, ce serait sans aucun doute ça :


La fête aurait pu s’arrêter là, mais ça aurait été comme une affaire judiciaire sans Nicolas Sarkozy, on aurait trouvé ça louche. Le Prix d’honneur a été donné à Jack Lang, sans doute pour de bonnes raisons. Il y a encore un français sur cinq qui pense qu’il est ministre de la Culture, ne l’oublions pas. Et puis quand même c’est grâce à lui qu’on a la fête de la Musique alors RESPECT. Ce jour béni ou n’importe quelle personne pour qui la musique compte vraiment a envie de se trancher l’oreille façon Van Gogh. Ce jour fabuleux qui rend les 364 autres jours de l’année implicitement silencieux. Merci Jack.

UN, DES, PENDANTS

Tant mieux si des labels indépendants existent, et si certains de leurs artistes se vendent bien. Tant mieux si le monde musical n’est pas contrôlé que par trois énormes entreprises. Bien entendu. Mais à force de reluquer les majors avec des yeux jaloux, les gros labels indépendants français sont en train de recréer un système tout aussi néfaste mais avec en plus le cynisme d’endosser le costume du preux chevalier qui se bat pour la liberté artistique. C’est risible mais aussi dangereux, car cela décrédibilise tous les petits labels et artistes qui sont dans une logique d’artisanat et non industrielle. On aimerait que ces représentants visibles des « indépendants » aient d’autres objectifs que d’espérer obtenir la quatrième place après les majors. Mais c’est peut-être trop demander. La première phrase qui apparaît sur le site de Believe, nouveau patron du label Naïve racheté en août dernier : « We are the largest fully independent digital distributor », on est le PLUS GROS distributeur digital indépendant. Bravo les gars, on est content pour vous.
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Message  CC Rider Jeu 20 Oct 2016 - 11:10

Et comme tout va bien dans notre monde numérique de vendeurs de disques qui ne vendent plus de disques, il est "urgent" pour l'industrie de trouver une manière de glorifier la consommation de musique. A coup de variables entre supports vendus et fichiers streamés...

Donc ça calcule, ça réajuste et ca essaye de trouver un peu de logique à communiquer là dedans.

Le SNEP (Syndicat National de l’Edition Phonographique) vient de présenter son nouveau Top hebdomadaire des ventes, qui prend en compte désormais les ventes d’albums (supports physiques et téléchargement) et les écoutes en streaming; l’objectif est naturellement de tenir compte de la place de plus en plus importante de ce mode de consommation, qui a supplanté en quelques années le téléchargement sur le segment de la musique en ligne.

Dans un marché français qui reste encore majoritairement un marché « physique », le SNEP avait pour objectif de faire subir un lifting à son top album, sans bouleverser sa logique interne; le but consiste à faire rentrer la nouvelle économie numérique basée sur l’écoute dans l’ancienne économie des ventes de supports, afin d’assurer une continuité dans l’évolution du marché. Le SNEP confirme d’ailleurs que sa méthode d’agrégation des ventes et des écoutes évoluera à nouveau dès que le marché basculera majoritairement vers le streaming.

Les carottes et les navets

Le SNEP, comme les autres organisations de producteurs dans le monde, a donc travaillé sur une méthodologie d’équivalence. Le moins que l’on puisse dire est que cette méthodologie ne brille pas par sa simplicité…; qu’on en juge : Pour obtenir « l’équivalent album » recherché, on additionne tous les streams des titres de l’album considéré, à l’exception du titre le plus streamé dont le nombre d’écoutes est divisé par 2, puis on divise le nombre total de streams « corrigé » par 1000. Mais par ailleurs, si le SNEP prend en compte le Streaming payant – premium et freemium rémunéré par la publicité, il n’a pas voulu prendre en compte les diffusion sur Youtube sous forme de vidéo, du fait des revenus dérisoires générés qu’elles génèrent (ce qui aurait faussé la règle d’équivalence) .

Les observateurs ont immédiatement relevé que la méthode d’équivalence du SNEP se distinguait de celles mises en œuvre dans les autres pays, dont chacun par ailleurs applique sa propre méthode, différente du voisin… Comme le relève Muzhit dans son article sur la question, « En tant que telle, cette formule se rapproche le plus de la méthode britannique, mais marque quelques différences : le nombre de titres dont on ajoute les streams est différent, les deux titres les plus streamés voient leurs chiffres corrigés outre-Manche, et cette correction n’est pas de moitié mais de l’écart par rapport à la moyenne des streams par titre ». Et de préciser enfin qu’aux Etats Unis, on ne divise pas par 1000 mais par 1500… On ajoute que les diffusions Youtube sont prises en compte aux USA. Et qu’à l’opposé, l’Allemagne ne comptabilise que le streaming premium…

Certes, le SNEP a réalisé des simulations qui lui permettent de constater que « l’écart avec le modèle britannique n’est que de 5 à 10% »; la disparité des méthodes de comptabilisation ne créerait donc pas de forte distorsion en moyenne, mais dans la mesure où l’écart entre deux albums peut se jouer sur quelques centaines de ventes, on peut douter de l’efficience du classement. On notera que l’IFPI , conscient des carences des différents modèles de comptabilisation, travaille activement à une harmonisation des systèmes dans le monde entier.

On constate donc que la question « combien faut-il de streams pour faire un album ? », au vu de la disparité des réponses apportées, est nettement plus complexe qu’on imaginait. Et elle en appelle une autre, bien plus fondamentale : est-il seulement possible d’imaginer une méthode d’équivalence pertinente, universelle et efficace – en ce qu’elle atteindrait l’objectif d’un classement des albums les plus populaires (à défaut de parler d’albums les plus écoutés ou les plus vendus) ? Quelle que soit la méthode retenue au plan international, il est permis d’en douter.

Changement de paradigme

Aussi, ne serait-il pas plus simple d’adopter une position radicale, d’effectuer dès à présent un renversement complet de perspective et de raisonnement sans attendre le basculement naturel du marché, afin de rompre au plus vite avec un schéma mental scotché sur l’idée de « marché du disque »?

Dans cette perspective, il est nécessaire avant toute chose de repenser le support et l’acte d’achat du consommateur.

attention

Il faut tout d’abord rappeler comment le changement de comportement du consommateur, induit un changement de stratégie des artistes : Le streaming définit une nouvelle économie de l’attention et de l’engagement dans laquelle le but ultime est de convertir le maximum de consommateurs en fans, c’est-à-dire des consommateurs dont la fidélité s’inscrit dans la durée, et non pas dans un acte d’achat instinctif et bref. En d’autres termes, dans cette économie, ce n’est pas uniquement et principalement la capacité de l’artiste à générer un grand nombre d’écoutes la semaine de la sortie de son nouvel opus qui importe – même si c’est bien sûr un objectif majeur -, mais essentiellement sa capacité à maintenir un taux d’écoutes élevé semaine après semaine. La mesure de l’engagement est dans cette pérennité de la relation.

Cette objectif conduit à repenser les stratégies marketing et commerciales classiques qui consistaient à convaincre un maximum de consommateurs de réaliser un achat d’impulsion, à coup de messages publicitaires concentrés autour de la sortie, de mise en avant dans les bacs ou sur iTunes,de PLV et de précommandes, dans une économie où un album chasse l’autre au rythme hebdomadaire des mises en place… Il faut maintenir le lien avec le fan tout au long de la vie de l’album par des événements qui captent son attention : la panoplie des actions promo habituelles (tournées incluses) se complète par une présence médiatique quasi constante des artistes via les réseaux sociaux notamment.

Dans cette nouvelle économie, qu’est-ce que le disque – ou son avatar numérique, le fichier en téléchargement ? Si on raisonne en écoutes, on peut dire que le consommateur qui paie un album en format CD ou en téléchargement « préachète » un certain nombre d’écoutes des titres reproduits sur l’album pour une somme forfaitaire . Il aura théoriquement toute sa vie pour écouter et réécouter ces titres – et le cas échéant, ses héritiers pourront en profiter à leur tour… Mais en général, au bout d’un certain nombre d’écoutes, l’auditeur se lassera et passera à d’autres albums, en sorte qu’on peut prendre pour hypothèse que le nombre d’écoutes sera fini… Un album n’est rien d’autre dans cette perspective qu’un package d’écoutes prépayées (peu importe à cet égard le nombre de titres figurant sur l’album…).

Pour définir une règle d’équivalence avec le streaming, il est nécessaire de définir le nombre moyen d’écoutes ainsi acquis par le consommateur. Dans l’économie du streaming, c’est le prix moyen de l’écoute qui est la référence; il suffirait de prendre pour base le prix moyen du disque et le prix moyen du stream pour calculer le nombre d’écoutes prépayées dans le cadre de l’achat d’un disque en divisant le premier par le second; A titre d’illustration, si l’on considère un prix du stream de 0.010 euros TTC en moyenne, payé par le consommateur, et un prix de l’album de 15 € TTC, on peut considérer qu’un album est équivalent à 1.500 streams.

Et pour tenir compte de la concentration des ventes de supports sur les premières semaines d’exploitation d’une nouveauté, et redresser ce biais dans l’optique du streaming qui est nécessairement dilué dans le temps, il serait nécessaire de « lisser » les ventes d’albums sur une certaine durée, de façon dégressive. Le classement en résultant serait alors représentatif du nombre d’écoutes générées par un album donné au cours du temps par rapport aux autres.

Accessoirement, la question de la prise en compte des streams gratuits (Youtube et autres plateformes) ne se pose plus: ces écoutes participent naturellement au processus d’engagement du consommateur décrit plus haut, malgré leur faible rémunération.

On assurerait ainsi la transition vers un écosystème dans lequel la qualité de l’attention captée par tel ou tel artiste auprès du public devient le vrai critère de succès, à la place de la quantité des ventes de disques, dont chacun sait par ailleurs que certains restent parfois prisonniers de leur cellophane pendant de longues années (c’est le lot commun de la moitié des cadeaux de noël…), et terminent leur vie dans un carton au fond d’une cave sans avoir jamais généré la moindre attention de leur propriétaire…
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Message  transpirator Jeu 20 Oct 2016 - 15:53

CC Rider a écrit:l'être humain est ainsi fait qu'il répète inlassablement les shémas des générations qui l'ont précédé.
Un petit texte plein de saveur et d'humour, à propos du petit monde des indépendants de la musique.
Des majors en petit, avec ce fond populiste éternel et tellement porteur: nous on est contre les grands et l'argent et on défend des convictions.


merci pour le texte assez éclairant, je le trouve en plus très bien écrit... mdr (il vient d'où ?)

en y réfléchissant, je me demande s'il y a des domaines où l'être humain arrive à ne pas reproduire les schémas anciens ou qui sont "en devant de gondole" et développer une autre façon de faire... car je le vois dans d'autres domaines que la musique...

il est évident que le système en place et ceux qui en vivent et le font vivre (pour continuer d'en vivre finalement) n'accepte que difficilement d'être ébranlé par d'autres façon d'envisager et d'organiser les choses et finalement ne reconnaît que ceux qui essaient de devenir ses semblables...quand il n'a pas réussi à les absorber d'une façon ou d'une autre.

faut une sacré ténacité et de profondes convictions pour exister en dehors de ces schémas...
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Message  CC Rider Jeu 20 Oct 2016 - 16:17

transpirator a écrit:

je le trouve en plus très bien écrit... mdr (il vient d'où ?)


Moi aussi Smile il vient d'une revue qui s'appelle "Gonzaï"
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Message  calispera Jeu 20 Oct 2016 - 17:37

transpirator a écrit:en y réfléchissant, je me demande s'il y a des domaines où l'être humain arrive à ne pas reproduire les schémas anciens ou qui sont "en devant de gondole" et développer une autre façon de faire... car je le vois dans d'autres domaines que la musique...

il est évident que le système en place et ceux qui en vivent et le font vivre (pour continuer d'en vivre finalement) n'accepte que difficilement d'être ébranlé par d'autres façon d'envisager et d'organiser les choses et finalement ne reconnaît que ceux qui essaient de devenir ses semblables...quand il n'a pas réussi à les absorber d'une façon ou d'une autre.

faut une sacré ténacité et de profondes convictions pour exister en dehors de ces schémas...

Je ne peux m’empêcher de réagir à ce commentaire, que je trouve très juste, car c’est un sujet qui me tient à coeur, mais j’ai conscience que c’est du hors sujet, alors je suis allée l’écrire ailleurs :

https://hopeanddreams.forumactif.com/t3421-dixit-einstein#96902

Je précise que j'y réponds sans faire référence aux textes amenés par CCRider, que je n'ai pas eu le courage de lire jusqu'au bout Embarassed

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