Clarence Clemons
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Re: Clarence Clemons
Comme nombre d'entre vous, je célèbre depuis plusieurs jours Mr C. par l'audition de nombreux boots et de quelques albums solo pas tous anecdotiques ( 'rescue' tient plutôt bien la route), un peu à la façon du traditionnel saucisson/pinard post-enterrement au bistro du village en face du cimetière !
il n'en reste pas moins que l'hommage video ci-dessous, l'un des plus beaux publiés ces derniers jours, ramène peu ou prou à la réalité du manque (bien réel bien que Clarence ne soit pas un proche) .
http://vimeo.com/25471072
La séquence finale avec la citation de C. (que je vous laisse découvrir) me noue la gorge à chaque visionnage .
il n'en reste pas moins que l'hommage video ci-dessous, l'un des plus beaux publiés ces derniers jours, ramène peu ou prou à la réalité du manque (bien réel bien que Clarence ne soit pas un proche) .
http://vimeo.com/25471072
La séquence finale avec la citation de C. (que je vous laisse découvrir) me noue la gorge à chaque visionnage .
rpmacmurphy- Messages : 73
Date d'inscription : 17/06/2011
Age : 55
Localisation : Lyon
Re: Clarence Clemons
JC a écrit:
J’ai hésité avant de m’exprimer sur ce sujet, en l’occurrence l’évolution de la réception de cette onde de choc que fut la mort de Clarence. Difficile d’écouter, de réécouter. Vendredi un très bon ami à moi m’a demandé de lui concocter un CD un peu spécial pour une raison qui m’est inconnue, avec seulement 3 titres dessus, dont un seul de Bruce, et ce dernier pas en entier d’ailleurs… ajoutant à cette requête un message qui disait grosso modo : « T’as carte blanche pour remplir le CD… » Un truc qu’il faut jamais me dire… J’ai eu le sentiment qu’il fallait rendre hommage à Clarence, j’ai choisi des enregistrements bien précis que je garderai pour moi, depuis je pense qu’il l’a écouté…
Et ce fut dur, dur car en ressortant les bootlegs de leur tour ou de leur boitier j’avais déjà la gorge qui se nouait. Dur lorsque les morceaux sélectionnés étaient tous sur mon PC et que j’ai commencé à les organiser pour la conception du CD, à faire les enchaînements. Tout ça à quelque chose comme 2 heures du mat’, mais ce n’était pas un problème, certains vomissent quand ils sont contents, moi je ne dors pas quand je suis triste…
Fallait faire vite, 5 heures après je lui amené à son boulot, réécoutant certaines parties sur la route, lunettes de soleil de circonstance alors que c’était guère utile à cette heure là, le mouchoir à la main, cette fille arrêtée à côté de moi au feu rouge qui se demandait circonspecte ce qu’il m’arrivait, je le sentais du coin de l’œil.
La vie continue… mon cul oui ! Moi j’ai trop de mal, et il n’y a qu’ici que je peux l’exprimer, faut que ça sorte.
Qu’est-ce qui s’est passé depuis ce 3 juin 99 dans ce bus au départ de Lille avec la FNAC, où je stressais tant que je n‘avais pas mon ticket ? Des concerts, des bootlegs amassés à la pelle que je n’ai plus le temps d’écouter car comme d’autres ici il n’y a pas que Springsteen dans la musique, et il n’y a pas que la musique dans la vie, bien que personnellement, sans musique la vie ne tient plus à grand-chose... Quand même le sentiment d’être passé à côté d’un truc important : ne pas avoir réalisé que ça allait finir par s’arrêter tout simplement, et qu’il fallait en profiter, ce que je pense avoir plutôt bien fait ma foi.
Je n’arrive pas à m’intéresser comme d’autres ici, au futur éventuel du groupe, de la carrière de Bruce, à faire des hypothèses sur un « éventuel » remplacement, c’est plutôt « remplacement » que j’aurai dû mettre entre guillemets d’ailleurs. Ça ne me vient pas à l’esprit, j’ai tellement envie de laisser ça aux autres.
Je ne pourrai décemment plus m’éclater à un concert de Bruce avec le E Street Band si jamais ça doit se reproduire, mais c’est un choix personnel, je ne pourrai pas, point. Chaque jour qui passe me rend un peu plus triste, comme si je réalisais un peu plus chaque jour ce que ça implique. Cette excitation au moment de la vente des billets, je prends, je prends pas, ah là là va falloir reprendre l’avion à la sortie du concert, je vais être naze pour le lendemain, et le lendemain faudra remettre ça, et où je vais dormir ? Et combien ça va encore coûter tout çà ? Et bien tous ces « soucis », que j’aimais bien finalement, toutes ces épopées, tout ça c’est derrière, et bon sang que ça fait mal.
Je crois qu’il est temps justement que je le remonte ce temps, que je me replonge dans les bootlegs, des vraies mines d’or. Je ne m’y suis pas encore mis, mais ça va venir. Même que je vais m'en télécharger d'autres tiens...
Buon Viaggio, Mio Fratello.
JC les deux photos sont étonnantes et sont un vrai symbole.
Phil
jubeph- Messages : 282
Date d'inscription : 17/06/2011
Re: Clarence Clemons
rpmacmurphy a écrit:il n'en reste pas moins que l'hommage video ci-dessous, l'un des plus beaux publiés ces derniers jours, ramène peu ou prou à la réalité du manque (bien réel bien que Clarence ne soit pas un proche) .
http://vimeo.com/25471072
La séquence finale avec la citation de C. (que je vous laisse découvrir) me noue la gorge à chaque visionnage .
Magnifique hommage, merci pour le lien rpm
Re: Clarence Clemons
Hommage de Bon Jovi au Danemark.
outlawpedro- Messages : 2846
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Album préféré : Darkness On The Edge Of Town
outlawpedro- Messages : 2846
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outlawpedro- Messages : 2846
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Re: Clarence Clemons
pas la meilleure version de cette chanson, mais très bel hommage au "big man"!!!!!outlawpedro a écrit:Hommage de Bon Jovi au Danemark.
JOHNNY99- Messages : 65
Date d'inscription : 20/06/2011
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Album préféré : Born To Run
Re: Clarence Clemons
Sur taratata actuellement sans doute enregistré de longue date, lady Gaga fait part de son admiration pour Springsteen, grâce à qui elle a eu un piano (il lui fallait jouer thunder road et son père devenait convaincu de lui en louer un) et de la participation de Clarence à son dernier album sur lequel il joue donc sur 2 titres.
darlington- Messages : 363
Date d'inscription : 19/06/2011
Steven Van Zandt: 'We will continue to make music and perform'
A lire ici.
Avec plaisir, Steve, avec plaisir...
Avec plaisir, Steve, avec plaisir...
Re: Clarence Clemons
Sur Arte, dimanche soir, dans les Commitments.
Dean Fay, le sax du groupe avoue que ses influences sont "les gars de Madness et Clarence Clemons".
Bien que le film devait être programmé de longue date, j'ai trouvé que cette programmation tombait et surtout cette référence à Clarence faisait mouche...
Dean Fay, le sax du groupe avoue que ses influences sont "les gars de Madness et Clarence Clemons".
Bien que le film devait être programmé de longue date, j'ai trouvé que cette programmation tombait et surtout cette référence à Clarence faisait mouche...
Leadbelly II- Messages : 126
Date d'inscription : 22/06/2011
Age : 48
Localisation : Dans ma Chevy de 69
Re: Clarence Clemons
Dommage que le nom de CC soit systématiquement associé à celui de Lady Gaga quand on fait une recherche internet... D'un autre côté, C. était un grand fan et envisageait même de partir en tournée avec elle !
http://www.miamiherald.com/2011/06/28/2289449/dead-reckoning.html
---------------------------------------------------
Une sélection de 10 vidéos où le Big Man se distingue particulièrement :
http://mashable.com/2011/06/19/rip-clarence-clemons/#eUdKm1xwSZc
---------------------------------------------------
1 compte Twitter pour transmettre ses condoléances :
https://twitter.com/#!/search/%22RIP%20Clarence%20Clemons%22
http://www.miamiherald.com/2011/06/28/2289449/dead-reckoning.html
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Une sélection de 10 vidéos où le Big Man se distingue particulièrement :
http://mashable.com/2011/06/19/rip-clarence-clemons/#eUdKm1xwSZc
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1 compte Twitter pour transmettre ses condoléances :
https://twitter.com/#!/search/%22RIP%20Clarence%20Clemons%22
Roadrunner- Messages : 123
Date d'inscription : 16/06/2011
Re: Clarence Clemons
Sur le site officiel, ce qu'a dit Springsteen lors de l''enterrement.
J'ai pas le courage de traduire ça. Juste deux phrases :
"Clarence ne quitte pas le E-Street Band en mourrant. Il le quitte quand nous mourrons"
Et la conclusion, phrase prononcée par le Big Man dans l'avion qui les ramenait de Buffalo, après le dernier concernée de la dernière tournée et alors qu'ils revivaient les bons moments : "Ca pourrait être le début de quelque chose d'énorme"
FOR THE BIG MAN
I've been sitting here listening to everyone talk about Clarence and staring at that photo of the two of us right there. It's a picture of Scooter and The Big Man, people who we were sometimes. As you can see in this particular photo, Clarence is admiring his muscles and I'm pretending to be nonchalant while leaning upon him. I leaned on Clarence a lot; I made a career out of it in some ways.
Those of us who shared Clarence's life, shared with him his love and his confusion. Though "C" mellowed with age, he was always a wild and unpredictable ride. Today I see his sons Nicky, Chuck, Christopher and Jarod sitting here and I see in them the reflection of a lot of C's qualities. I see his light, his darkness, his sweetness, his roughness, his gentleness, his anger, his brilliance, his handsomeness, and his goodness. But, as you boys know your pop was a not a day at the beach. "C" lived a life where he did what he wanted to do and he let the chips, human and otherwise, fall where they may. Like a lot of us your pop was capable of great magic and also of making quite an amazing mess. This was just the nature of your daddy and my beautiful friend. Clarence's unconditional love, which was very real, came with a lot of conditions. Your pop was a major project and always a work in progress. "C" never approached anything linearly, life never proceeded in a straight line. He never went A... B.... C.... D. It was always A... J.... C.... Z... Q... I....! That was the way Clarence lived and made his way through the world. I know that can lead to a lot of confusion and hurt, but your father also carried a lot of love with him, and I know he loved each of you very very dearly.
It took a village to take care of Clarence Clemons. Tina, I'm so glad you're here. Thank you for taking care of my friend, for loving him. Victoria, you've been a loving, kind and caring wife to Clarence and you made a huge difference in his life at a time when the going was not always easy. To all of "C's" vast support network, names too numerous to mention, you know who you are and we thank you. Your rewards await you at the pearly gates. My pal was a tough act but he brought things into your life that were unique and when he turned on that love light, it illuminated your world. I was lucky enough to stand in that light for almost 40 years, near Clarence's heart, in the Temple of Soul.
So a little bit of history: from the early days when Clarence and I traveled together, we'd pull up to the evening's lodgings and within minutes "C" would transform his room into a world of his own. Out came the colored scarves to be draped over the lamps, the scented candles, the incense, the patchouli oil, the herbs, the music, the day would be banished, entertainment would come and go, and Clarence the Shaman would reign and work his magic, night after night. Clarence's ability to enjoy Clarence was incredible. By 69, he'd had a good run, because he'd already lived about 10 lives, 690 years in the life of an average man. Every night, in every place, the magic came flying out of C's suitcase. As soon as success allowed, his dressing room would take on the same trappings as his hotel room until a visit there was like a trip to a sovereign nation that had just struck huge oil reserves. "C" always knew how to live. Long before Prince was out of his diapers, an air of raunchy mysticism ruled in the Big Man's world. I'd wander in from my dressing room, which contained several fine couches and some athletic lockers, and wonder what I was doing wrong! Somewhere along the way all of this was christened the Temple of Soul; and "C" presided smilingly over its secrets, and its pleasures. Being allowed admittance to the Temple's wonders was a lovely thing.
As a young child my son Sam became enchanted with the Big Man... no surprise. To a child Clarence was a towering fairy tale figure, out of some very exotic storybook. He was a dreadlocked giant, with great hands and a deep mellifluous voice sugared with kindness and regard. And... to Sammy, who was just a little white boy, he was deeply and mysteriously black. In Sammy's eyes, "C" must have appeared as all of the African continent, shot through with American cool, rolled into one welcoming and loving figure. So... Sammy decided to pass on my work shirts and became fascinated by Clarence's suits and his royal robes. He declined a seat in dad's van and opted for "C's" stretch limousine, sitting by his side on the slow cruise to the show. He decided dinner in front of the hometown locker just wouldn't do, and he'd saunter up the hall and disappear into the Temple of Soul.
Of course, also enchanted was Sam's dad, from the first time I saw my pal striding out of the shadows of a half empty bar in Asbury Park, a path opening up before him; here comes my brother, here comes my sax man, my inspiration, my partner, my lifelong friend. Standing next to Clarence was like standing next to the baddest ass on the planet. You were proud, you were strong, you were excited and laughing with what might happen, with what together, you might be able to do. You felt like no matter what the day or the night brought, nothing was going to touch you. Clarence could be fragile but he also emanated power and safety, and in some funny way we became each other's protectors; I think perhaps I protected "C" from a world where it still wasn't so easy to be big and black. Racism was ever present and over the years together, we saw it. Clarence's celebrity and size did not make him immune. I think perhaps "C" protected me from a world where it wasn't always so easy to be an insecure, weird and skinny white boy either. But, standing together we were badass, on any given night, on our turf, some of the baddest asses on the planet. We were united, we were strong, we were righteous, we were unmovable, we were funny, we were corny as hell and as serious as death itself. And we were coming to your town to shake you and to wake you up. Together, we told an older, richer story about the possibilities of friendship that transcended those I'd written in my songs and in my music. Clarence carried it in his heart. It was a story where the Scooter and the Big Man not only busted the city in half, but we kicked ass and remade the city, shaping it into the kind of place where our friendship would not be such an anomaly. And that... that's what I'm gonna miss. The chance to renew that vow and double down on that story on a nightly basis, because that is something, that is the thing that we did together... the two of us. Clarence was big, and he made me feel, and think, and love, and dream big. How big was the Big Man? Too fucking big to die. And that's just the facts. You can put it on his grave stone, you can tattoo it over your heart. Accept it... it's the New World.
Clarence doesn't leave the E Street Band when he dies. He leaves when we die.
So, I'll miss my friend, his sax, the force of nature his sound was, his glory, his foolishness, his accomplishments, his face, his hands, his humor, his skin, his noise, his confusion, his power, his peace. But his love and his story, the story that he gave me, that he whispered in my ear, that he allowed me to tell... and that he gave to you... is gonna carry on. I'm no mystic, but the undertow, the mystery and power of Clarence and my friendship leads me to believe we must have stood together in other, older times, along other rivers, in other cities, in other fields, doing our modest version of god's work... work that's still unfinished. So I won't say goodbye to my brother, I'll simply say, see you in the next life, further on up the road, where we will once again pick up that work, and get it done.
Big Man, thank you for your kindness, your strength, your dedication, your work, your story. Thanks for the miracle... and for letting a little white boy slip through the side door of the Temple of Soul.
SO LADIES AND GENTLEMAN... ALWAYS LAST, BUT NEVER LEAST. LET'S HEAR IT FOR THE MASTER OF DISASTER, the BIG KAHUNA, the MAN WITH A PHD IN SAXUAL HEALING, the DUKE OF PADUCAH, the KING OF THE WORLD, LOOK OUT OBAMA! THE NEXT BLACK PRESIDENT OF THE UNITED STATES EVEN THOUGH HE'S DEAD... YOU WISH YOU COULD BE LIKE HIM BUT YOU CAN'T! LADIES AND GENTLEMEN, THE BIGGEST MAN YOU'VE EVER SEEN!... GIVE ME A C-L-A-R-E-N-C-E. WHAT'S THAT SPELL? CLARENCE! WHAT'S THAT SPELL? CLARENCE! WHAT'S THAT SPELL? CLARENCE! ... amen.
I'm gonna leave you today with a quote from the Big Man himself, which he shared on the plane ride home from Buffalo, the last show of the last tour. As we celebrated in the front cabin congratulating one another and telling tales of the many epic shows, rocking nights and good times we'd shared, "C" sat quietly, taking it all in, then he raised his glass, smiled and said to all gathered, "This could be the start of something big."
Love you, "C".
- Bruce Springsteen
J'ai pas le courage de traduire ça. Juste deux phrases :
"Clarence ne quitte pas le E-Street Band en mourrant. Il le quitte quand nous mourrons"
Et la conclusion, phrase prononcée par le Big Man dans l'avion qui les ramenait de Buffalo, après le dernier concernée de la dernière tournée et alors qu'ils revivaient les bons moments : "Ca pourrait être le début de quelque chose d'énorme"
Re: Clarence Clemons
Wow!
Très, très bon.
J'aime quand Springsteen laisse entendre -en plus de la complicité, de la magie, de l'amitié...- que le côté totalement imprévisible et sauvage du Big Man a du lui causer de belles frayeurs et lui faire s'arracher les cheveux plus d'une fois. Au Boss et probablement à la plupart de ceux qui ont croisé la route du 'Master of Disaster'.
Très touchant aussi l'histoire du fils de Bruce à un moment donné tombé en admiration totale devant Clarence et le suivant à peu près partout où il allait.
Belle hommage, y a pas à dire.
Très, très bon.
J'aime quand Springsteen laisse entendre -en plus de la complicité, de la magie, de l'amitié...- que le côté totalement imprévisible et sauvage du Big Man a du lui causer de belles frayeurs et lui faire s'arracher les cheveux plus d'une fois. Au Boss et probablement à la plupart de ceux qui ont croisé la route du 'Master of Disaster'.
'C' was a not a day at the beach. "C" lived a life where he did what he wanted to do and he let the chips, human and otherwise, fall where they may. Like a lot of us your pop was capable of great magic and also of making quite an amazing mess.
Très touchant aussi l'histoire du fils de Bruce à un moment donné tombé en admiration totale devant Clarence et le suivant à peu près partout où il allait.
Belle hommage, y a pas à dire.
bill horton- Messages : 4372
Date d'inscription : 16/06/2011
Localisation : halfway to heaven and just a mile outta hell
Re: Clarence Clemons
Tout y est...toutes les facettes de cet homme extraordinaire.
Les mots sur le racisme et la force de leur amitié, sont très touchants et si justes.
Merci pour le partage de l hommage de Bruce.
Les mots sur le racisme et la force de leur amitié, sont très touchants et si justes.
Merci pour le partage de l hommage de Bruce.
Delphine- Messages : 13
Date d'inscription : 19/06/2011
Localisation : Paris
Album préféré : The Rising
Rien à ajouter
Les paroles de Bruce disent tout sur Clarence. Comme d'habitude chez lui, il n'y a pas un mot de trop et l'émotion est là rien qu'en lisant ses paroles.
C, s'il les a entendu de là où il est, a du en rougir de confusion.
C, s'il les a entendu de là où il est, a du en rougir de confusion.
Ricou76- Messages : 99
Date d'inscription : 18/06/2011
Age : 62
Localisation : Rouen
Album préféré : Live 75/85
Re: Clarence Clemons
J'ai hésité avant de le lire, et puis je me décidé, bien m'en a pris, c'est juste beau.
JC- Messages : 2933
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 51
Localisation : Quelquepart entre Woodstock, Asbury Park, Haight Ashbury, Detroit, Muscle Shoals & Memphis...
Album préféré : The Wild, The Innocent And The E Street Shuffle
Re: Clarence Clemons
jubeph a écrit:
JC les deux photos sont étonnantes et sont un vrai symbole.
Phil
Elles viennent de ce bouquin si ça t'intéresse, tout est du même niveau... Pour la photo où ils sont deux je voulais en scanner une autre mais à moins d'attaquer les "charnières" de mon scanner avec une meule ce n'était pas possible !
JC- Messages : 2933
Date d'inscription : 14/06/2011
Age : 51
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Re: Clarence Clemons
argh...mon petit niveau d'anglais ne me permet pas de capter toute la sensibité des mots de springsteen et c'est sacrément frustrant, alors si quelqun pouvait traduire, je crois que tous les foromeurs qui comme moi ont révassé en cours sauront remercier celui ou celle qui s'attelera à cette noble tache.
wil- Messages : 58
Date d'inscription : 15/06/2011
Re: Clarence Clemons
wil a écrit:argh...mon petit niveau d'anglais ne me permet pas de capter toute la sensibité des mots de springsteen et c'est sacrément frustrant, alors si quelqun pouvait traduire, je crois que tous les foromeurs qui comme moi ont révassé en cours sauront remercier celui ou celle qui s'attelera à cette noble tache.
Je veux bien m'y coller. Ca m'empêchera de radoter ailleurs
Je préfère prévenir pour pas que 4 personnes le fassent en même temps.
Mais je ne promets pas une grande qualité. Dans le texte ya des trucs que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, mais je vais faire l'essai, d'autres me corrigeront si nécessaire.
calispera- Messages : 1252
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Clarence Clemons
génial merci d'avance !Bon courage !
wil- Messages : 58
Date d'inscription : 15/06/2011
Re: Clarence Clemons
calispera a écrit:wil a écrit:argh...mon petit niveau d'anglais ne me permet pas de capter toute la sensibité des mots de springsteen et c'est sacrément frustrant, alors si quelqun pouvait traduire, je crois que tous les foromeurs qui comme moi ont révassé en cours sauront remercier celui ou celle qui s'attelera à cette noble tache.
Je veux bien m'y coller. Ca m'empêchera de radoter ailleurs
Je préfère prévenir pour pas que 4 personnes le fassent en même temps.
Mais je ne promets pas une grande qualité. Dans le texte ya des trucs que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, mais je vais faire l'essai, d'autres me corrigeront si nécessaire.
Un grand merci car j'allais faire la même demande......
On est impatient de te lire
Hervé
Hervé- Messages : 346
Date d'inscription : 15/06/2011
Age : 59
Localisation : PARIS
Re: Clarence Clemons
Alors la voici, la traduction (imparfaite) du discours prononcé par Bruce Springsteen lors des funérailles de Clarence Clemons.
Le texte original se trouve là :
https://hopeanddreams.forumactif.com/t9p345-clarence-clemons#2112
Le texte original se trouve là :
https://hopeanddreams.forumactif.com/t9p345-clarence-clemons#2112
POUR LE 'BIG MAN'
Je suis resté (assis) à écouter chacun parler de Clarence, en regardant cette photo de nous deux (juste ici). C'est une photo de 'Scooter' et 'The Big Man', des gens qu'on a été à un moment. Comme vous pouvez le voir sur cette photo, Clarence est en train d'admirer ses muscles et je fais comme si je m'appuyais nonchalamment sur lui. Je me suis appuyé sur Clarence énormément; dans une certain sens, j'en ai fait une carrière.
Ceux d'entre nous qui ont partagé leur vie avec Clarence, ont partagé son amour et sa confusion.
Bien que 'C' se soit adouci avec l'âge il a toujours été sauvage et imprévisible. Aujourd'hui je vois ses fils : Nicky, Chuck, Christopher and Jarod assis ici et je vois en eux le reflet de beaucoup des qualités de 'C'. Je vois sa lumière, son côté obscur, sa douceur, son côté rude, sa gentillesse, sa colère, son génie, sa beauté, et sa bonté. Mais, comme vous, ses fils, le savez, votre père n'était pas quelqu'un de facile à vivre. 'C' vivait sa vie en faisant ce qu'il voulait, et laissait tomber les débris humains ou pas, là où ils pouvaient.Comme nombre d'entre nous votre père était capable d'une grande magie et aussi de mettre un sacré bordel. C'était juste la nature de votre papa et mon bel ami. L'amour inconditionnel de Clarence, qui était vraiment réel, est arrivé avec beaucoup de conditions. Votre père était un projet majeur et toujours un travail en cours. 'C' n'a jamais approché les choses de manière linéaire, la vie n'a jamais été une ligne droite. Il n'est jamais passé de A à B à C, D. C'était toujours A...J...C...Z...Q...I...! C'était la manière de vivre de Clarence et sa manière de faire son chemin dans le monde. Je sais que cela peut mener à beaucoup de confusion et blesser, mais votre père portait énormément d'amour en lui, et je sais qu'il vous aimait chacun très très tendrement.
Ca n'a pas été une mince affaire de prendre soin de Clarence Clemons. Tina, Je suis si heureux que tu sois là. Merci d'avoir pris soin de mon ami, de l'avoir aimé. Victoria, tu as été une épouse aimante, bonne et affectueuse pour Clarence et tu as fait une énorme différence dans sa vie à une période où les choses n'étaient pas toujours faciles. A tout ceux du vaste réseau de soutien de 'C', il y a trop de noms à mentionner, vous saurez vous reconnaître et nous vous remercions. Vos récompenses vous attendent aux portes du paradis. Mon copain était un numéro coriace mais il a apporté des choses dans votre vie qui sont uniques, et quand il allumait sa lumière d'amour, cela illuminait votre monde. J'ai eu assez de chance pour être dans cette lumière pendant près de 40 ans, auprès du coeur de Clarence dans le 'Temple of Soul'.
Alors un peu d'histoire : dans les premiers jours où Clarence et moi avons voyagé ensemble on s'arrêtait à l'hôtel le soir, et en quelques minutes 'C' pouvait transformer sa chambre en son monde à lui. Il sortait les foulards de couleurs et en drapait les lampes, allumait les bougies, l'encens, l'huile de patchouli, les herbes, la musique, la lumière du jour était bannie, le spectacle allait et venait, et Clarence le Chamane allait régner et opérer sa magie, nuit après nuit. La capacité de Clarence à jouir de la vie était incroyable. A 69 ans, il avait bien roulé sa boule, car il avait déjà vécu 10 vies, 690 ans d'une vie d'un homme moyen. Chaque nuit, à chaque endroit, la magie s'échappait de la valise de 'C'. Dès que le succès l'a permis, sa loge a pris la même allure que sa chambre d'hôtel à tel point qu'une visite en ce lieu ressemblait à un voyage dans une nation souveraine qui vient juste de s'approprier d'immenses réserves de pétroles. 'C' a toujours eu l'art de vivre. Bien avant que Prince ne sortent de ses langes, un air de mysticisme paillard régnait sur le monde du 'Big Man'. Je jetais un oeil à ma loge, qui contenait quelques canapés confortables et un vestiaire, et je me demandais où était l'erreur! Quelque part en cours de route tout cela a été baptisé le 'Temple of Soul'; et 'C' présidait avec le sourire tous ces secrets, et ces plaisirs. Avoir la permission d'être admis dans les merveilles du 'Temple' était délicieux.
Quand il était enfant, mon fils Sam est devenu enchanté par le 'Big Man'... sans surprise. Pour un enfant Clarence était un personnage-tour de conte de fée, sortant d'un livre de contes très exotique. C'était un géant aux dreadlocks, avec de grandes mains et une voix profonde, mélodieuse, avec la douceur de la bonté et de la considération. Et... pour Sammy, qui était juste un petit garçon blanc, il était profondément et mystérieusement noir. Aux yeux de Sammy, 'C' a pris l'apparence de tout le continent africain, en contraste avec le sang-froid américain, emballé dans un personnage bienveillant et aimant. Alors.... Sammy a décidé de délaisser mes chemises de travail et est devenu fasciné par les costumes et les tenues royales de Clarence. Il déclinait le siège dans la voiture de papa et optait pour la longue limousine de 'C', assis à ses côté pendant la lente croisière vers le concert. Il a décidé que dîner en face de ses vieux, ça ne le faisait pas, et il partait nonchalamment dans le hall pour disparaître dans le 'Temple of Soul'.
Bien sûr, le père de Sam fut tout aussi enchanté lorsqu'il vit pour la première fois son copain surgir de l'obscurité dans un bar à moitié vide de Asbury Park, un chemin s'ouvrant devant lui; voilà mon frère, voilà mon homme au saxophone, mon inspiration, mon partenaire, mon ami pour la vie. Etre aux côtés de Clarence c'était comme être aux côtés du plus dur à cuir de la planète. Cela vous rend fier, cela vous rend fort, excité, prêt à rire à tout ce qui peut arriver, avec ce que ensemble vous pourriez être capable de faire. Cela vous fait vous sentir comme si, peu importe ce que le jour ou la nuit apportera, rien ne pourra vous toucher. Clarence pouvait être fragile mais il émanait aussi de la puissance et de l'assurance, et dans un certain sens, nous sommes devenus les protecteurs l'un de l'autre; je pense que j'ai peut-être protégé 'C' d'un monde où il n'était pas encore si facile d'être grand et noir. Le racisme a toujours été présent et au cours des années passées ensemble, nous l'avons vu. La célébrité et la taille de Clarence ne le rendait pas immunisé. Je pense que 'C' m'a peut-être protégé d'un monde où il n'était pas toujours facile de manquer d'assurance, d'être bizarre et d'être un garçon blanc maigrichon. Mais, ensemble nous étions des durs à cuirs, quelle que soit la nuit, nous étions les pires de la planète. Nous étions unis, nous étions forts, nous étions vertueux, nous étions immuables, nous étions drôles, nous étions cul-cul au possible et aussi sérieux que la mort elle-même. Et nous sommes venus à votre ville pour vous secouer et vous réveiller. Ensemble, nous avons écrit une riche et vieille histoire sur les possibilités de l'amitié qui transcendait celles que j'ai écrites dans mes chansons et dans ma musique. Clarence la portait dans son coeur. C'est une histoire où 'Scooter' et le 'Big Man' ont explosé la moitié de la ville, mais on s'est botté le cul et on a reconstruit la ville, pour en faire un lieu où notre amitié ne serait plus une telle anomalie. Et ça, c'est ce qui va me manquer. La chance de renouveler ce serment et dédoubler l'histoire, car c'est quelque chose, c'est ce que nous avons fait ensemble, nous deux. Clarence était grand, et il m'a fait ressentir, penser, aimer et rêver en grand. Jusqu'où le 'Big Man' était grand? Bien trop grand pour mourir. Et c'est ça justement. Vous pouvez l'écrire sur sa tombe, vous pouvez le tatouer sur votre coeur. L'accepter.... c'est entrer dans un Nouveau Monde.
Clarence n'a pas quitté le E Street Band en mourant. Il le quittera quand nous mourrons.
Alors, il va me manquer, son saxophone, la force de la nature qu'était le son qu'il produisait, sa gloire, sa folie, ses réussites, son visage, ses mains, son humour, sa peau, son bruit, sa confusion, sa puissance, sa paix. Mais son amour, et son histoire, l'histoire qu'il ma donnée, qu'il m'a chuchotée à l'oreille, qu'il m'a permis de raconter.... et qu'il vous a donnée.... se poursuivra. Je ne suis pas mystique, mais l'influence sous-jacente, le mystère et la puissance de Clarence et mon amitié me mènent à croire que nous avons été ensemble dans d'autres temps, le long des rivières, dans d'autres villes, dans d'autres chants, faisant notre modeste version du travail de dieu...travail qui reste inachevé. Alors je ne vais pas dire au revoir à mon frère, je vais simplement dire : on se verra dans la prochaine vie, plus loin sur la route, où on reprendra le boulot et on le finira.
'Big Man, merci pour ta bonté, ta force, ton dévouement, ton travail, ton histoire. Merci pour le miracle... et pour avoir laissé un petit gamin blanc se glisser par la petite porte du 'Temple of Soul'.
ALORS MESDAMES ET MESSIEURS... TOUJOURS LE DERNIER, MAIS JAMAIS LE MOINDRE. APPLAUDISSEZ LE MAITRE DU DESASTRE, LE GRAND KAHUNA, L'HOMME AU DOCTORAT EN GUERISON SAXUELLE, LE DUC DE PADUCAH, LE ROI DU MONDE, PREND GARDE OBAMA! LE PROCHAIN PRESIDENT DES ETATS UNIS MEME S'IL EST MORT... TU VOUDRAIS LUI RESSEMBLER MAIS TU NE PEUX PAS! MESDAMES ET MESSIEURS, LE PLUS GRAND HOMME QUE VOUS N'AYEZ JAMAIS VU! DONNEZ-MOI UN C-L-A-R-E-N-C-E. COMMENT EST-CE QU'ON L'EPELLE? CLARENCE! ... amen.
Je vais vous laisser aujourd'hui avec une citation du 'Big Man' lui-même, qu'il a partagée dans l'avion en rentrant de Buffalo, après le dernier show de la dernière tournée. Alors que nous faisions la fête dans la cabine avant, nous félicitant les uns les autres et racontant les récits de tant de concerts épiques, de nuits de rock et de bons moments que nous avons partagés, 'C' était assis tranquillement, intégrant tout cela, puis il a levé ses lunettes, il a souri, et dit à tous ceux qui étaient réunis : « Ceci pourrait être le début de quelque chose de grand. »
Je t'aime 'C'.
Bruce Springsteen
calispera- Messages : 1252
Date d'inscription : 14/06/2011
Localisation : Bruxelles
Re: Clarence Clemons
J'ai bien ri en lisant l'éloge ! Ces funérailles ont vraisemblablement eu le goût d'une veillée funèbre irlandaise et, où qu'il soit, si le Big Man y a assisté, il a bien dû se marrer lui aussi et être ravi de ce qu'a dit Bruce !
Roadrunner- Messages : 123
Date d'inscription : 16/06/2011
Merci calispera
Merci de ton travail Calispera. C'est excellent
Ricou76- Messages : 99
Date d'inscription : 18/06/2011
Age : 62
Localisation : Rouen
Album préféré : Live 75/85
Re: Clarence Clemons
Merci calispera
C'est certes imparfait, mais ça tient quand même pas mal la route !
C'est certes imparfait, mais ça tient quand même pas mal la route !
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