Peter Gabriel

ghaston* a écrit:Le Gab sortira un nouvel album "New Blood" en Octobre prochain. Il s'agit ici du même concept que pour Scratch My Back , mais cette fois-ci en adaptant ses propres titres en version "symphonique".

Mouais....autant l'album ne m'avait pas dérangé, autant le concert qui suivi à Paris (No Drums, No Guitar) m'avait quelque peu ennuyé. Encore du réchauffé !!! Dommage car je pense que, comme Springsteen, Peter Gabriel aurait certainement des choses interressantes à exprimer en ce moment !!

BTR60 a écrit:Ce sera la tournée du 25ème anniversaire de SO avec le groupe d'il y a 25 ans !
Donc avec DAVID SANCIOUS !!!

Fabrice a écrit:Peter Gabriel sera de retour en France en novembre pour une série de concerts en province, Nantes, Lyon, Strasbourg...

bill horton a écrit:en plus du fait que ça arrive près de chez moi...

Bibi Jean a écrit:

bill horton a écrit:en plus du fait que ça arrive près de chez moi...

Euh c'est où chez toi ?
Parce que "halfway to heaven and just a mile outta hell" c'est plutôt quoi?
Strasbourg, Nantes, Lyon ou Toulouse ?  

C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes… Peter Gabriel pardonnera sans aucun doute ce qualificatif somme toute familier, mais il a servi une telle merveilleuse soupe, jeudi soir au Zénith de Strasbourg.
À le voir, on pense immanquablement à ce bon vieux Robert Plant sur la scène des Eurockéennes en juillet dernier, chantant Whole lotta love comme si c’était son dernier tube. Lui, comme Peter Gabriel, ont compris qu’on pouvait continuer sa carrière tout en gardant un œil bienveillant et inventif sur son passé glorieux. En revisitant chacune de leurs chansons à chaque concert, ils savent réveiller les subtilités musicales de leurs compositions, même les plus anciennes.
Oui So, l’album le plus populaire de la discographie de Peter Gabriel, a 25 ans, mais il n’en est pas pour autant démodé. Loin de là. Peter Gabriel a offert un double cadeau jeudi soir : l’album So en entier et surtout la recomposition du mythique groupe qui l’entourait lors de sa tournée de 1987. Le magique Manu Katché à la batterie, le subtil Tony Levin à la basse, le délicat David Sancious aux claviers, accordéon, etc., et le redoutable David Rhodes à la guitare. Du lourd, du très lourd. Quel plaisir de les voir réunis sur scène, comme au bon vieux temps de leur jeunesse. De cette période, ils ont gardé la fraîcheur et la vigueur des grands musiciens. De l’album So, ils ont retrouvé les sonorités originelles teintées de variantes contemporaines. Pourtant, Peter Gabriel nous prévient au départ (in french dans le texte) : « un ami me disait que dans le futur, la beauté se nichera dans l’imperfection. Avec ça, je vous promets beaucoup de beauté ce soir »… Oui, de la beauté, il y a eu, mais d’imperfections franchement imperceptibles.


Dans un concert divisé en trois parties, un apéritif semi-improvisé comme une répétition en acoustique, un plat de résistance plus électrique, voire électronique, et So, le dessert, cerise sur le gâteau d’un menu déjà copieux. On se serait déjà contenté de ses versions intimistes de Come talk to me ou Shock the monkey, mais quand débarque, à grands renforts de lumières aveuglantes, Family Snapshot, on sait que la suite sera gouleyante. No self control, par exemple, est un pur bijou où les bras articulés lumineux qui entourent le groupe apparaissent menaçants, comme des robots de Transformers.
Car un concert de Peter Gabriel ne serait rien sans les effets visuels scéniques, une des marques de fabrique du Britannique. Le fond de scène et les lumières changent en fonction de l’ambiance sonore, grâce à des caméras thermiques étonnantes. Ces mêmes bras articulés deviennent animaux dans un Mercy Street que Peter Gabriel chante allongé au milieu de la scène. Que dire de la touchante interprétation de Jennie Abrahamson (une de ses deux choristes suédoises, qui a assuré la délicieuse première partie avec Linnea Olsson), dans Don’t give up, qui fait croire au retour providentiel de Kate Bush ?
Alors, oui, les fans de la première heure se sont régalés de la voix intacte et troublante de Peter Gabriel. Surtout lorsqu’il livre en dernier cadeau, Biko, hymne s’il en est qu’il dédie aux étudiants mexicains assassinés récemment. Un dernier message politique qui ne surprendra personne…